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Nantes. Un “jeune” agresse des surveillants à l’EPM d’Orvault après le passage de sa mère dealeuse

13/10/2015 – 07H30 Nantes (Breizh-info.com) – Un “jeune” incarcéré à l’EPM d’Orvault, près de Nantes, a agressé dimanche plusieurs surveillants qui lui avaient confisqué ce que lui a apporté sa mère. Âgé de 16 ans et demi, libérable début 2018 après avoir été condamné à une lourde peine en correctionnelle, il était arrivé il y a quinze jours de la maison d’arrêt de Bourges.

Le 11 octobre, il avait un parloir avec sa mère, pendant lequel il a reçu des substances qu’il a caché dans son anus. Mais manque de chance la « livraison » étant trop grosse (!) et les surveillants l’ont trouvée. Le mineur a commencé par refuser de leur remettre ce qu’il avait caché puis a menacé de mort et insulté les surveillants présents. Il a aussi frappé l’un d’eux à deux reprises au visage. au cours de la bagarre, le paquet introduit dans son anus est tombé. Dedans, une grosse quantité de tabac à rouler – interdit au mineur – et cinq barrettes de shit.

La mère clame son innocence, sans que les surveillants ne soient dupes. William Cozic, délégué FO-Pénitentiaire pour Nantes, explique que « la plupart des produits illicites rentrent en prison via les parents, petites amies etc. lors des parloirs ». Les détenus sont assez rarement pris sur le fait : « d’habitude, les livraisons sont moins importantes ou ils les cachent mieux au plus profond de leur anatomie, donc c’est plutôt rare qu’on les attrape ».

« la loi n’est jamais appliquée»

Théoriquement, la mère risque une forte amende et le retrait définitif de son permis de visite – le directeur d’établissement est en effet autorisé  à retirer les permis de visite en cas d’introduction de produits illicites. C’est d’ailleurs ce que demande le syndicat FO-Pénitentiaire à Nantes suite à ce grave incident. William Cozic est cependant pessimiste : « la loi n’est jamais appliquée. Tout entre en prison : portables, stupéfiants, argent, et nous on nous interdit de fouiller de façon efficace. Les détenus font leurs petits trafics. Pour ceux qui les livrent, on leur dit ”c’est pas bien” et on leur met 15 jours avec sursis, mais comme ils peuvent continuer à avoir des parloirs, les trafics continuent et l’administration ferme les yeux ».

 Crédit photos  :  DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine. 

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