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Mineurs isolés étrangers. Le département du Finistère investira 1,2 million d’euros supplémentaires par an

24/10/2016 – 06H45 Brest (Breizh-info.com) Le Finistère, comme l’Ille et Vilaine, sont deux départements prisés de jeunes dits « mineurs isolés étrangers », particulièrement choyés par le conseil départemental à majorité socialiste. En 2017, le CD29 dépensera 1,2 million d’euros supplémentaires pour la création de 60 nouvelles places afin de les accueillir. Un chèque du département de 20 000 euros par jeune mineur isolé étranger accueilli donc.

« De juin 2013 à ce jour, le Conseil départemental a dû faire face à la venue de plus de 450 MNA. Ainsi, au mois d’octobre 2016, 267 jeunes étrangers isolés sont pris en charge par le Conseil départemental (145 jeunes reconnus mineurs et isolés et confiés au département, 5 jeunes en procédure d’appel de la décision de non-lieu à assistance éducative, 49 jeunes se présentant comme mineurs étrangers isolés et en cours d’évaluation, 68 jeunes majeurs en contrat). De janvier à août 2016, 21 jeunes en moyenne par mois arrivent dans le Finistère.», expliquent les communicants du conseil départemental 29.

Pour les prendre en charge, trois structures : Don Bosco (Brest), Massé Trévidy (Quimper et Morlaix) et Triliam (Quimperlé) gèrent ces services d’accueil composés d’appartements de deux à trois personnes et proposent un accompagnement répondant aux besoins spécifiques de ces jeunes : santé, scolarité, préparation à la régularisation.

Bien que le conseil départemental reconnaisse ne plus pouvoir faire face, de nombreux étrangers vont donc être à nouveau accueillis : « Le Département ne peut faire face à l’arrivée de ces jeunes en détresse avec les moyens mis en place actuellement. Les places créées au cours des deux dernières années ont permis de répondre aux besoins pendant une période, mais, la situation actuelle est à nouveau préoccupante : malgré le recours aux hôtels pour l’hébergement durant la phase d’évaluation, une cinquantaine de MNA se trouve aujourd’hui dans des structures collectives associatives, au centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF) ou en familles d’accueil. 56 jeunes, en évaluation ou en attente de place en dispositif dédié sont actuellement à l’hôtel.»

Et le contribuable va donc devoir assumer cette politique d’immigration : « Il s’agit de porter à 165 places la capacité d’accueil en services dédiés pour la prise en charge des MNA. Ces nouvelles places pourraient être mises en œuvre par extension des services dédiés existants ou par création de nouveaux services. Cet appel à projets porte donc sur la création de 60 places supplémentaires réparties sur l’ensemble du département. Il pourrait être lancé dès novembre prochain avec une étude des dossiers en commission de sélection en mars 2017. En année pleine, ces 60 places supplémentaires entraîneront pour la collectivité une dépense estimée à 1,2 million € (avec une mise en place progressive dans le temps à compter de juin 2017).».

Le conseil départemental du Finistère, dont la présidente est Nathalie Sarrabezolles (PS), va donc poursuivre sa politique d’immigration – qui favorise les filières d’immigration clandestine comme nous l’avions démontré en début d’année . Une politique dont à Rennes, les administrés voient les conséquences au quotidien.

Sans surprise, cette politique est totalement assumée par madame Sarrabezolles, quand bien même celle-ci soit stigmatisante vis à vis de ceux qui refusent de s’y plier.  La présidente du conseil départemental du Finistère – qui maîtrise à la perfection l’écriture épicène – a ainsi pu déclarer lors d’une séance plénière, le 20 octobre 2016  :

Mes cher.e.s collègues, puisqu’il s’agit ici de protection de l’enfance, j’en profite pour aborder le rapport, étudié ce jour, concernant l’accueil des mineur.e.s non accompagné.e.s en Finistère. Au-delà des propositions mêmes de ce rapport, c’est l’occasion pour moi d’aborder deux thématiques qui sont trop souvent mêlées et qu’il faut à mon sens dissocier : la question du financement et celle de l’accueil.

Je ne reviendrai pas sur la situation internationale. Toutes et tous, nous la connaissons, nous connaissons sa réalité, sa violence. Elle pousse des millions de personnes, qui fuient la guerre, les armes, la mort, la misère sur le chemin de l’exil. L’Europe n’en accueille qu’une petite partie, la France, encore moins. Parmi eux, des jeunes, mineur.e.s, qui se retrouvent seul.e.s. C’est au titre de la protection de l’enfance qu’ils et elles sont alors confié.e.s aux Conseils départementaux dont c’est la mission déléguée de l’Etat de les accueillir. Notre sujet de discussion, à mon sens, ce n’est pas l’accueil de ces jeunes, sinon avec les Départements qui les refusent, accentuant d’autant la charge des autres.

Non, le sujet de discussion, avec l’Etat, c’est à la fois l’articulation des actions menées par les parquets, par l’Etat, avec les nôtres, pour plus de cohérence et de fluidité, et c’est également la question du financement solidaire de cet accueil. Car il est bien évident que les Départements, chefs de file des politiques de solidarité, de l’enfance au grand âge, qui sont appelés depuis plusieurs années à contribuer au redressement des comptes publics, n’ont plus les finances nécessaires pour y faire face de manière satisfaisante dans ce contexte de demande croissante.

C’est sur ce sujet, en tant qu’élu.e.s départementaux qu’il nous faut engager un dialogue ferme avec le gouvernement et ce à quoi je m’emploie avec le soutien des élu.e.s. qui portent ces politiques.

La difficulté essentielle en ce moment crucial provient d’un brouillage entre la réalité et le mensonge, le fantasme, sur fond d’inquiétude : les messages de vérité deviennent inaudibles car tout est placé sur le même plan. Dans ce contexte, nous avons le devoir d’être justes, réalistes et vrais. Face à des citoyen.ne.s parfois destabilisé.e.s et inquiet.e.s, la parole politique se doit d’être mesurée et posée si l’on souhaite lui conserver son poids.

Certaines idées de ruptures, de haine, qui émergent ne doivent pas nous faire oublier qu’elles sont l’expression de quelques-un.e.s, soutenu.e.s parfois par certaines paroles politiques qui relèvent de l’avilissement du débat public, voire de l’ignominie. Il est toujours difficile de savoir ce qui est le plus juste : en parler ou les ignorer. En tout état de cause, ce en quoi je crois, quant à moi, c’est que si toute question peut être abordée, il est nécessaire d’éviter les outrances et de porter le message positif de ce que produisent les valeurs d’union, de solidarité dans la construction d’une société de paix.

Ce que nous voyons aujourd’hui transparaître parfois de haine, de rejet, de discrimination, d’appel aux armes, à la guerre, n’est pas le monde que je souhaite construire. Et je ne pense pas trahir la pensée de nombre de mes collègues en les associant à cette idée. C’est ainsi que je me tiendrai toujours debout, avec beaucoup d’autres notamment dans notre assemblée, mais aussi dans les communes, dans les territoires, pour résister à ces attaques contre notre modèle républicain, notre modèle de société.

En ces temps troublés, je tiens également à exprimer mon soutien à celles et ceux, agents publics, pompiers et policiers notamment, qui sont au quotidien en première ligne aux côtés de la population pour le maintien de l’ordre public et l’assistance aux personnes.

Nous le répétons à l’envi depuis plusieurs mois, plusieurs années, nous vivons une époque de profonde mutation. Tellement profonde que des chercheu.r.se.s n’hésitent pas à dire que notre continent n’en a pas connu de telle depuis la période de la Renaissance. Cette période, extrêmement troublée, reste pourtant dans l’Histoire, dans les esprits, comme une époque bouillonnante, créative et productive. C’est bien le signe que les changements peuvent être source d’inquiétude et il faut l’entendre, sont également une ouverture vers d’autres champs, vers un avenir à construire positivement. Je nous engage, au sein de cette Assemblée, à y contribuer collectivement par nos travaux, nos positionnements, notre action.

Face à cette offensive, c’est le silence radio chez les conseillers départementaux de droite. En public tout du moins, car dès qu’il s’agit de faire des confidences en privé, sur cette « gestion de l’immigration », les langues se délient , tout en voulant rester anonyme…du courage en politique….

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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11 réponses à “Mineurs isolés étrangers. Le département du Finistère investira 1,2 million d’euros supplémentaires par an”

  1. Anne Hélène Gestin dit :

    “56 mineurs à l’hôtel”…………Pas belle la vie??????????

    • lombard dit :

      bonjour Anne et ne pas oublier les “autres “qui arrivent tous les jours par d’autres filières !!!! en restant sur ce modeste chiffre ils argumentent que vous êtes les vilains fachos racistes pour quelques âmes perdues ,alors que l’on parle d’invasions entre 6000 et 10000 par jours fois 365 jours fois combien d’années !! LES ANGLAIS ONT ENFIN COMPRIS BIEN QU ILS SOIENT TROP TARD POUR EUX…..vois allez voir votre fiscalisation exploser ces prochaines années …..

  2. As29 dit :

    Ah les socialistes! Indécrottable! Ils font la leçon aux autres alors qu’ils feraient mieux de se regarder dans une glace! Ils devraient, car ils sont vraiment pas beaux!!!

  3. Acer Perso dit :

    Et la plaisanterie continue. D’arrivée massive en réorientation obligatoire, les créations de services dédiés aux étrangers,mineurs ou pas, vont bon train. Les effectifs de certains CADA doublent. Bref le jour où la facture ne pourra plus être camouflée, ça va ronfler. Mais il sera trop tard. D’autant que les appartement attendu par beaucoup de français, sont souvent attribués au CADA.
    Moi je dis qu’il faut prendre les noms de ces enfoirés qui se foutent de nous et s’occuper de leur cas le moment venu

    • lombard dit :

      bonjour Acer Perso suis d’accord ,et il faudra trouver le moyen de les assigner avec plaintes pour destruction de la nation mais je crains que le traité de lisbonne les protèges ,car la dérive s’est accélérée depuis que sarko a imposé ce traité contre notre vote !!!!

  4. section69 dit :

    encore au frais du contribuable …..francais ….on est vraiment des pigeons

    • jacques dit :

      en même temps , vous êtes heureux d’être socialiste . d’être généreux avec l’argent des autres . et ça se confirmera en 2017

      • section69 dit :

        je ne suis pas du tout socialiste et pas du tout heureux de voire ce qu il se passe

      • lombard dit :

        bonjour jacques alors aidez nous avec marine !! prenez votre carte ou militez si cela n’est pas déjà fait …..dernier vote possible 2017 en 2022 cela sera un muzz au pouvoir…..

  5. Marie Martin dit :

    La belle dame pleurait il y a quelques semaines du manque d’argent à cause de la baisse des dotations de l’Etat envers les départements !
    Comme par hasard, pour certains budgets, l’argent coule à flot.
    C’est honteux, que chaque conseiller départemental en prenne chez lui, à sa charge.

  6. Gisèle Locronan dit :

    Voici une histoire:

    Un enfant d’immigré musulman, en France, demande à sa mère,
    > “Maman, c’est quoi la différence entre la démocratie et le racisme?”
    > La mère (en Burqa) – “Eh bien, mon fils, la démocratie c’est lorsque les
    > contribuables Français travaillent dur chaque jour pour que nous puissions
    > obtenir tous nos avantages ….. tu sais, comme le logement gratuit, la
    > gratuité des soins, l’éducation gratuite et des terrains pour construire des
    > mosquées et les centres communautaires, et ainsi de suite,
    > Tu comprends … c’est cela une démocratie “.
    >
    > “Mais maman, les contribuables Français doivent être en colère à ce sujet ?”
    >
    > “Bien sûr qu’ils le sont …. C’est ce que nous appelons le racisme !”
    >

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