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La ville de Châteaubriant pratique aussi les subventions syndicales et communautaristes

08/01/2017 – 09H00 Châteaubriant (Breizh-info.com) –  Il n’y a pas que la région administrative Bretagne (de gauche), la région administrative des Pays de Loire ou le conseil général du Morbihan (de droite tous deux) qui versent de l’argent à des associations syndicales ou communautaristes. Les édiles de certaines villes, pourtant de droite, n’hésitent pas non plus à gaspiller l’argent du contribuable aux fins prétendues de sauvegarder une paix sociale très coûteuse. Après Vannes, toujours dans le Morbihan, c’est le cas de Châteaubriant, qui a récemment défrayé la chronique avec de nouveaux affrontements inter-communautaires.

Pas de comptes-rendus des conseils municipaux sur le site de la ville de Châteaubriant

Sur le site de la mairie, il est impossible de trouver autre chose qu’un compte-rendu synthétique du conseil municipal. Rien n’empêche la mairie de mettre ce qu’elle veut, puisque ce n’est pas le compte-rendu officiel. Contrairement à d’autres collectivités en Loire-Atlantique – par exemple Paimboeuf, Ancenis ou Clisson – qui le publient en ligne, et même, pour certaines d’entre elles, l’ensemble des marchés et décisions prises par la municipalité, qu’elles aient ou non été votées par le conseil municipal. En effet en-dessous d’un certain montant, le maire peut décider seul en vertu des prérogatives de l’article 2122-22 du code général des collectivités territoriales).

A Châteaubriant, une fois venu sur place, on apprend que « le site a été nettoyé [sic] à cause de la période pré-électorale, et les comptes-rendus qui y étaient ont été retirés à cause de ça ». Le maire de Châteaubriant, Alain Hunault, est en effet candidat LR – Les Républicains – aux législatives. Il sera opposé, à droite, à son homologue d’Ancenis Jean-Michel Tobie, investi par l’UDI. Cependant, la mairie de Châteaubriant interpréte la loi. Rien n’oblige les collectivités à retirer les comptes-rendus de conseils municipaux des sites. Ce  sont des documents officiels et non des supports de communication.

2062.32 € versés en 2014 et 2015 pour des associations pro-migrants.

Cependant, on peut consulter sur place les délibérations et les comptes-rendus des débats, sur support papier. Une délibération du conseil municipal (n°2015-37) donne les subventions aux associations versées par la ville en 2015. Elle rappelle les sommes allouées en 2014. Nous relevons 170.6 € au Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement – CCFD -, 434.88 € à  « santé des migrants en Loire-Atlantique », qui entend « faciliter l’intégration par la santé “, autrement dit leur simplifier l’accès aux soins – payés par le contribuable évidemment – ou encore 218.68 € à l’association Solimée, qui milite pour l’accueil de migrants par les communes du pays de la Mée, aux frais du contribuable toujours. Il ne semble pas question en effet que les militants associatifs s’organisent eux-même pour les loger et subvenir à leurs besoins, sans solliciter la générosité publique.

Toutes ces subventions ont aussi été données en 2014. En revanche celle de 218.68 €, versée à “Tous solidaires” en 2014, ne l’a pas été en 2015. En tout, sauf erreur ou omission, cela ferait donc 2062.32 € pris aux contribuables castelbriantais pour des intérêts étrangers aux missions d’une commune. Elles pourraient  contribuer notamment à installer plus de migrants à Châteaubriant. Pourtant, cette commune compte déjà parmi les plus fragiles et paupérisées du département.

8365.38€ en deux ans pour des syndicats

Dans la même délibération on trouve les sommes attribuées à des syndicats : 1053.31 € pour la CFDT, 1810.21 € pour la CGT, 1319.17 € pour la CGT-FO. Ces subventions versées en 2015 l’ont aussi été en 2014, avec le même montant. Si bien qu’à raison de 4182.69€ par année, ce sont ainsi 8365.38 € pour des mouvements partisans financées par tous les contribuables castelbriantais.

L’association culturelle turque fait aussi partie des bénéficiaires

Enfin, l’association culturelle turque n’est pas oubliée des largesses de la mairie. Sur son site, en faisant la publicité de la première fête culturelle turque – organisée en mai 2014 – la ville de Châteaubriant rappelle que 1800 Turcs résident à Châteaubriant, soit 15% de la population. La diaspora est même un peu plus importante, puisqu’au fil des années certains ont quitté la ville – et notamment le quartier, devenu assez sensible, de la Ville aux Roses  – pour aller s’installer dans les communes limitrophes, comme Erbray, Soudan ou Rougé.

C’est justement pour cette fête culturelle turque – édition de mai 2015 – que la ville accorde 4000 € de subvention exceptionnelle par la délibération n°2015-63. Pourquoi une telle décision quand la présentation de l’édition 2014 par la ville précise qu’elle a bénéficié de « l’appui de plus de 45 entreprises et commerces locaux », et que « 12 associations turques du Grand Ouest étaient également présentes à l’occasion de cet événement », tandis que celle de 2015 indique que l’association  « compte 200 familles membres. Elle bénéficie de l’appui de plusieurs entreprises et commerces locaux »? Autant dire, une puissance et une capacité d’indépendance financière que bien des associations locales implantées depuis plus longtemps – l’ORPAC par exemple – n’ont pas.

Or, comme c’est bien précisé dans le texte de la délibération, il ne s’agit pas d’une manifestation pour favoriser l’intégration des turcs de Châteaubriant dans la société française, mais bien d’une « manifestation qui fait connaître la culture de Turquie ». La ville le confirme dans  la présentation de la fête de mai 2015 sur son site : « Elle a pour objectifs de faire découvrir la culture, l’ histoire, et les traditions turques aux habitants de Châteaubriant et des Communes environnantes […] Trois hymnes sont prévus le matin. Un groupe de 15 musiciens interpréte l’hymne militaire de l’ancien empire ottoman, dit le ” Mehter Marsi”, ainsi que l’hymne turc. Les élèves du conservatoire de Châteaubriant jouent l’hymne français ».

Alors pourquoi, tout de même, cette subvention à une association qui ne semble pas avoir besoin d’argent public ? Une interview donnée par les deux responsables de l’association à Ouest-France, à la veille de la première édition de la fête turque, est très éclairante. Le responsable de l’association est Halit Bülüt, sa fille Kurt Esengül en est vice-présidente, tandis que son neveu Rayif Keskin, vice-président de l’association, est aussi depuis 2014 élu municipal de la majorité à Châteaubriant.

Régulièrement bombardé « représentant de la communauté turque de Châteaubriant » par les médias locaux, il n’est pas seulement un militant communautaire mais aussi un prosélyte de l’islam. Ainsi, le 4 juin 2015 sous son impulsion, le conseil municipal des jeunes de Châteaubriant a visité une mosquée turque dans les locaux de l’association culturelle turque et assisté à la prière. Le conseil municipal des jeunes est un organe public, donc logiquement respectueux du principe de laïcité. Le 9 janvier 2016, il s’implique à nouveau dans la « journée portes ouvertes » de la mosquée de Châteaubriant. Or celle-ci ne cache pas ses ambitions prosélytes.  Ce lieu est contrôlé par l’état turc qui a envoyé un imam, Ahmet Celik, au sujet duquel l’État français n’a aucun droit de regard. C’est quasiment une sorte de représentation de l’Etat turc. A cette occasion, le public (français, local), était chaleureusement invité à assister aux prières, sous la conduite de l’imam turc.

Rayif Keskin, la caution turque du futur député Alain Hunault ?

D’autres passages de l’interview sont fort éclairants. Ouest-France rappelle qu’ « on estime à 1 800 le nombre de Turcs – ou Français d’origine turque – : soit 15 % de la population de la ville. Entre 300 et 400 d’entre eux sont inscrits sur les listes électorales ». Haït Bülük intervient : « On va les pousser à voter ». Son neveu, qui figure déjà sur la liste municipale d’Alain Hunault, sûr d’être réélu dans son fief, complète : « de plus en plus de Turcs sont intéressés par la politique et par ceux qui la mènent car ils veulent montrer qu’ils sont des citoyens comme les autres ».

Le message est limpide : l’association se positionne comme un lobby capable de faire voter, et bien voter. Celui qui saura s’y prendre renforcera sa position à Châteaubriant, et pourquoi pas dans la circonscription. Alors que le FN cartonne autour de Châteaubriant, dépassant les 25% des voix dans nombre de communes, progressant d’élection en élection, la prochaine législative pourrait voir une triangulaire au second tour, entre la droite, la gauche et le FN. La gauche aurait alors une chance de repasser, sur le fil. Mais une mobilisation communautaire massive en faveur de la droite peut changer la donne, et lui redonner la circonscription qui a basculé en 2012. Cela signifie laisser faire, sinon encourager les activités « culturelles » de l’association, mais aussi prosélytes, son activité étant indissociable de la mosquée qu’elle gère. Et lui donner de grasses aumônes d’argent public.

Le message a été reçu cinq sur cinq par la majorité municipale à Châteaubriant. Au conseil municipal du 12 juillet 2016, une subvention exceptionnelle de 5000 € a été accordée à l’association culturelle turque qui « assure des animations culturelles variées particulièrement dans le quartier de la ville aux Roses ». Avec visites ” obligatoires ” de la mosquée et apprentissage de l’hymne ottoman ?

Louis Moulin

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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5 réponses à “La ville de Châteaubriant pratique aussi les subventions syndicales et communautaristes”

  1. Gillic dit :

    Financer des syndicats (qui ne représentent globalement pas plus de 7 % des travailleurs) et des assoces qui défendent les hors la loi, la Bretagne ou ce qu’ il en reste n’ est pas prête de se relever, parce que tous ces élus ripoux ont été …..élus par les habitants de Bretagne qui ne sont pas tous bretons loin de là !!!!!

  2. PL44 dit :

    Subventionner des syndicats est quand même beaucoup moins problématique que des associations communautaristes. Surtout si elles sont liées au régime islamiste turc. La municipalité n’a d’ailleurs pas l’air de connaître les Kurdes.

  3. Mimi dit :

    Déjà je pense qu’un article comme celui la mérite qu’on apporte la preuve des chiffres en citant ses sources. On parle de communautarisme… Est ce que cet écrit n’est pas communautariste? ” le communautarisme est un terme socio-politique désignant les attitudes ou les aspirations de minorités (culturelles, religieuses, ethniques…) visant à se différencier volontairement, pour s’entraider, voire pour se dissocier du reste de la société” wikipédia. De plus, j’aimerai avoir la comparaison avec ce qui a été versé aux autres associations avant de faire des conclusions hâtives.
    De plus, les personnes de la communauté turques, si elles peuvent voter, c’est qu’elles sont françaises, non? et elles sont communautaristes?

    “Ce lieu est contrôlé par l’état turc qui a envoyé un imam, Ahmet Celik, au sujet duquel l’État français n’a aucun droit de regard” je pense que des preuves s’imposent aussi!

    Merci d’apporter les preuves, les chiffres et des comparaisons pour que nous puissions se faire une idée par nous même et ne pas nous imposer les vôtres!

  4. jaouen dit :

    pour les turcs, il n’est pas responsable de tout. C’est la fonderie Huard qui les avait fait venir dans les années 60, le maire était alors Xavier Hunault (le père d’Alain). Il y avait d’autres industries lourdes autour de Châteaubriant, qui faisaient aussi venir des étrangers (portugais chez Huard à Châteaubriant, avant les turcs, polonais aux mines de la Brutz à Soulvache / Fercé, etc.). La fonderie cherchait alors une main d’oeuvre docile et travailleuse, sur des postes durs où ils bouffaient les cadences, alors que les français en poste s’entendaient entre eux pour les limiter (cf. http://www.chateaubriant.org/1255-un-etranger-les-turcs)

    Deux précisions supplémentaires :
    – les turcs qui étaient alors venus à Châteaubriant pensaient tous repartir; ils venaient pour beaucoup de la même région, en Anatolie centrale; de 1975 à 1982 ils firent presque tous leur regroupement familial (merci VGE !)
    – le 11/11/1984 deux d’entre eux sont tués, et cinq blessés par Frédéric Boulay, 23 ans, de Martigné-Ferchaud. Ils sont réunis avec d’autres dans un salon de thé rue de Couëré, le meurtrier tire dans le tas depuis la rue.
    A son interrogatoire il déclare : <>

    Source : http://www.paysdechateaubriant.fr/Deux-turcs-tues-il-y-a-trente-ans-Chateaubriant-se-souvient_a9017.html

  5. jaouen dit :

    pour les turcs, il n’est pas responsable de tout. C’est la fonderie
    Huard qui les avait fait venir dans les années 60, le maire était alors
    Xavier Hunault (le père d’Alain). Il y avait d’autres industries lourdes
    autour de Châteaubriant, qui faisaient aussi venir des étrangers
    (portugais chez Huard à Châteaubriant, avant les turcs, polonais aux
    mines de la Brutz à Soulvache / Fercé, etc.). La fonderie cherchait
    alors une main d’oeuvre docile et travailleuse, sur des postes durs où
    ils bouffaient les cadences, alors que les français en poste
    s’entendaient entre eux pour les limiter (cf. http://www.chateaubriant.org/1…Deux précisions supplémentaires :

    les turcs qui étaient alors venus à Châteaubriant pensaient tous
    repartir; ils venaient pour beaucoup de la même région, en Anatolie
    centrale; de 1975 à 1982 ils firent presque tous leur regroupement
    familial (merci VGE !)
    – le 11/11/1984 deux d’entre eux sont tués, et
    cinq blessés par Frédéric Boulay, 23 ans, de Martigné-Ferchaud. Ils
    sont réunis avec d’autres dans un salon de thé rue de Couëré, le
    meurtrier tire dans le tas depuis la rue.
    A son interrogatoire il déclare :

    <>

    Source et verbatim : http://www.paysdechateaubriant.fr/Deux-turcs-tues-il-y-a-trente-ans-Chateaubriant-se-souvient_a9017.html

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