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La France des pauvres : les vrais chiffres du chômage

Au total 6 589 600 personnes privées d’emploi ou travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, plus 4 500 000 environ d’invisibles qui n’entrent pas ou plus dans les statistiques officielles. Total net : plus de 11 MILLIONS de chômeurs en France (fourchette basse), et autant de pauvres largement sous le seuil de pauvreté ! C’est le résultat net des politiques  économiques de Nicolas Sarkozy poursuivies par François Hollande.

Le total des radiés s’élève à 310 600 radiés des listes (59,2 % des sorties). Les reprises d’emploi déclarées se chiffrent quant à elles à  106 600 et ne représentent donc que 20,4 % des sorties des listes de pôle emploi ( + 7,8 % sur 1 an ). Un autre chiffre qui parle est celui d’une augmentation du chômage de très longue durée (plus de trois ans) de 2,7 % sur un an. Un chômeur inscrit à Pôle Emploi sur deux (48,94 %) ne perçoit aucune indemnité, ni l’allocation retour à l’emploi, ni l’allocation de solidarité. A ce tableau assez sinistre, on doit ajouter ce que certains sociologues appellent le « chômage invisible », complètement sorti des statistiques, à savoir les travailleurs pauvres occasionnels (bénéficiaires du RSA non inscrits à Pôle Emploi ou bénéficiaires de la prime d’activité donc en situation de travail partiel et de petits boulots) sans compter les 1 400 000 de « sans droits ».

Rappelons ici,  car on l’oublie trop souvent, que les jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d’emploi, n’ont droit à rien, même pas au RSA. C’est un cas quasi unique en Europe, un cas qui favorise bien sûr les délits et tous les trafics. En fait, en calculant tout, on arrive à ce total hallucinant de plus de 11 millions de demandeurs d’emploi et de travailleurs pauvres occasionnels en France. C’est vrai que comme le dit le cabinet du ministre Richard Ferrand : «Ce n’est pas simple de trouver un jeune [breton], volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet» et qui gagne 8000 euros par mois pour un job de vacances !

En France, la pauvreté s’étend,  s’étale et doublement parce que les inégalités de niveau de vie ne s’accroissent plus seulement par le haut mais de plus en plus par le bas, les catégories les plus modestes de la population ayant vu leurs revenus diminuer sur une période de onze ans. C’est que signale en effet un autre rapport celui attendu de l’Observatoire des inégalités. Entre 2003 et 2014, les 10% les plus favorisés (gagnant plus de 3 000 euros nets mensuels après paiement des impôts et prestations sociales) ont vu leur niveau de vie s’améliorer globalement (+272 euros par mois en moyenne), mais dans sa dernière étude, l’Observatoire des inégalités nous apprend aussi que, si le niveau de vie des 10% les plus pauvres a évolué en dents de scie, sur une décennie, il a diminué en moyenne d’une trentaine d’euros par mois. Or, ce mouvement est qualifié de «retournement historique» dans le rapport.

Les inégalités économiques demeurent en tout cas les plus importantes. Le rapport montre, dans un tableau, les domaines où celles-ci sont en hausse (+950 000 personnes pauvres entre 2004 et 2014, taux de chômage des 20-24 ans en hausse de 3,3 points entre 2005 et 2015). A l’inverse, les inégalités concernant la part des filles à l’université, la part de femmes mères et l’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes sont en baisse.

Michel Lhomme, philosophe, politologue

Sources :
Observatoire des inégalités,
Rapport complet de la DARES .

Publication d’origine :  Métamag

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2 réponses à “La France des pauvres : les vrais chiffres du chômage”

  1. guylaine dit :

    Et en plus , nos courageux gouvernants importent des migrants pour grossir la misère ambiante ! Aux moins pauvres ils infligent le devoir de supporter les frais de leur subsistance !

  2. Gwendal Pennanecn dit :

    Ce n’est pas simple de trouver un jeune [breton], volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet»-
    La citation était explicitement axée sur le centre Bretagne . Il ne faut pas minimiser la dimension de mépris et préjugés anti-bretons qui en ressort. Pauvre ou riche le Breton n’est pas trop aimé des Français…

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