10/10/2013 – 12h00 Brest (Breizh-info.com) –Au Parlement, on trouve quelques Bretons « militants ». Dommage qu’ils ne soient pas plus nombreux car cela rendrait possible la constitution d’un véritable lobby qui aurait à cœur de défendre les intérêts bretons, comme cela était le cas à l’époque du Celib. Au premier rang des « militants » figurent Marc Le Fur (UMP), député de Loudéac et Paul Molac (UDB), député de Ploërmel.
Mardi 1er octobre, Marc Le Fur, vice-président de l’Assemblée nationale, présidait une séance consacrée à la compétitivité des entreprises. Alors que l’opposition se préparait à voter une motion de renvoi en commission, Paul Molac fut amené à préciser la position du groupe écologiste de la manière suivante : « Je pense pour ma part qu’il faut être pragmatique. Comme on dit chez nous, pep tra a zo mat a zo mat da gaout, ce qui signifie que tout ce qui est bon est bon à prendre. (Sourires, dit le Journal officiel) Ce texte contient des avancées concrètes qui nous permettent, par exemple sur l’éolien ou la méthanisation, de mettre en œuvre des mesures attendues, dont les agriculteurs ou les chefs d’entreprises me parlent. »
Evidemment les deux compères avaient préparé leur coup, si bien que Marc Le Fur reprend la balle au bond en poursuivant, le plus naturellement du monde, ce petit cours de breton : “Marteze tout an dud n’o deus ket komprenet : peut-être que tout le monde n’a pas compris…” (Sourires). Sous le regard amusé de Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère (PS) et président de la commission des lois.
Paul Molac était connu pour parler le gallo puisqu’il appartient à une famille de paysans du Pays de Ploërmel, mais on ne le savait pas bilingue gallo-breton…
Il ne reste plus aux autres députés et sénateurs bretons qu’à suivre ce bon exemple. Toute occasion de montrer que le breton n’est pas une langue morte est bonne à prendre.
Photo : XIIIfromTOKYO/Wikimedia (cc)
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