04/04/2014 – 08H00 Rennes (Breizh-info.com) – Dan son numéro daté du 2 avril, Le Canard enchaîné évoque le « comité d’éthique de la vidéo-protection » mis en place en janvier 2010 à Rennes. Pour constater sa parfaite inutilité. Des bonnes intentions à la réalité, la vertu a ses limites.
La capitale bretonne compte 28 caméras de vidéosurveillance, sans parler bien sûr du millier installées dans les transports publics. Dès sa mise en service, la municipalité socialiste a donc mis en place « un comité d’éthique de la vidéo-protection » chargé de faire respecter une « charte » assurant aux citoyens que leur liberté n’est en rien menacée.
Selon le célèbre bipède, le comité en question est composé d’une vingtaine de membres, parmi lesquels des adjoints au maire, des élus de quartier, le patron de la police locale, le procureur, le bâtonnier, la Ligue des droits de l’homme etc.
Quelle a été l’activité de ce fameux comité ? Manifestement celle-ci s’apparente fort à un encéphalogramme plat. La mairie PS s’était bien engagée à « la transparence la plus totale » mais, constate Le Canard, quatre ans après on ne trouve rien sur son site Internet. Pas la moindre trace d’activité. Selon un avocat qui a fait partie du fameux comité, il s’agit en réalité d’un « lieu de bavardage » qui ne sert à rien. Il l’a d’ailleurs quitté sans regrets. Même la vénérable Ligue des droits de l’homme s’est mise aux abonnés absents, estimant qu’elle servait de caution à la généralisation de la vidéosurveillance.
A défaut d’éthique, celle-ci sert-elle au moins à sécuriser la ville ? Apparemment non et, en tous les cas, pas à repérer les casseurs d’extrême-gauche qui agissent à Rennes en toute impunité depuis des années. L’œil des caméras serait-il sélectif ? On pourrait le penser. Une question à soumettre au comité d’éthique, que Le Canard, on se demande bien pourquoi, n’évoque pas…
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