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Entretien avec Jean-François Gourvenec, tête de liste de l’UPR aux régionales en Bretagne (4)

27/10/2015 – 07H00 Quimper – (Breizh-info.com) – Jean-François GOURVENEC est cadre bancaire. Agé de 39 ans, pacsé et sans enfants pour l’instant, il pratique le rubgy à Quimper. Cela fait 16 ans qu’il travaille au sein d’une banque régionale. D’abord en tant que Responsable clientèle professionnelle pendant 10 ans puis comme chargé d’études sur l’Intrant du groupe pendant plus de 5 ans. Il est depuis peu chargé d’études sur les dispositifs de solidarités du Groupe.
Tête de liste de l’UPR aux élections régionales en Bretagne, nous l’avons interrogé sur son engagement et le programme qu’il défendra.

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Breizh-info.com : Avez vous un passé politique ? Qu’est ce qui vous a poussé à vous engager aux côtés de l’UPR ?

J-F Gourvenec : Adhérent de l’UDF depuis le début des années 2000, j’étais profondément convaincu par les idées européennes et que seule la France ne pouvait pas s’en sortir, j’ai même voté OUI à la constitution en 2005…

Conformément à ce que les médias, les partis politiques, l’école, le collège et la fac m’avaient mis en tête depuis ma naissance, j’ étais convaincu que la construction européenne avait été inventée par des Européens pour des Européens, que cet édifice nous assurait la Paix, et que c’était le seul moyen de nous protéger face à la mondialisation galopante.

Après 2007 et la défaite cuisante de François Bayrou à l’élection présidentielle, je me suis senti perdu politiquement. Je voulais comprendre pourquoi tout allait maintenant si mal, et même de plus en plus mal, depuis 30 ans. Je me suis alors tourné vers Internet, à la recherche d’autres voix et d’autres analyses politiques.

C’est ainsi que j’ai découvert l’UPR et que ceci a complètement changé ma vision de la France et de la politique. De nature méfiante et prudente, je me suis tout de même documenté et renseigné, ai visionné et re-visionné toutes les conférences, suis parti à la recherche des références afin de recouper toutes ces informations incroyables dont je prenais connaissance….J’ai  adhéré un an après en 2010

Breizh-info.com : Quelles sont les propositions que vous défendrez au Conseil régional de Bretagne si vous êtes élus ?

J-F Gourvenec : Avant de faire des propositions, il faut d’abord informer les autres conseillers régionaux de l’état de la situation, de ce qui se passe, que la région Bretagne vit avant tout via les dotations de l’Etat, qui elles-mêmes sont menacées par les demandes de réductions de déficits émanant de la commission européenne à travers les GOPE (Grandes Orientations de Politique Economique) qui représentent la feuille de route économique des Etats, et ce indépendamment des partis au pouvoir.

Les principales mesures de l’UPR BRETAGNE sont les suivantes :

ECONOMIE

  • Réorienter massivement les aides vers les PME/TPE locales et l’artisanat
  • Mettre en place une charte de conditionnalité des aides aux entreprises sur des critères sociaux et de maintien/création d’emplois durables sur le territoire. Sanctionner les entreprises qui ne respectent pas leurs engagements
  • Augmenter la part des aides allouées à la recherche et à l’innovation
  • Créer un fonds de garantie pour les prêts bancaires aux PME
  • Développer des systèmes de financement alternatif.

FORMATION PROFESSIONNELLE

  • Augmenter les crédits à l’apprentissage
  • Accroître les aides pour les « métiers en tension »
  • Lancer une campagne de communication sur l’apprentissage auprès des collégiens et lycéens. L’apprentissage est le chemin le plus sûr chez les jeunes pour trouver un 1er emploi durable (70% trouvent un emploi durable après leur formation).
  • Prioriser les crédits à l’apprentissage vers les jeunes les moins diplômés. En 20 ans, le nombre d’apprentis a doublé mais la proportion d’apprentis sans diplôme a chuté de 60% à 35%. Les diplômés ou très diplômés forment une part croissante des bénéficiaires de l’apprentissage, loin de l’état d’esprit initial de l’apprentissage qui avait une vocation sociale pour les jeunes les moins qualifiés.
  • Simplifier les démarches administratives pour l’apprentissage
  • Dénoncer les conséquences des traités européens sur le démantèlement de l’AFPA

AGRICULTURE

  • Créer à titre expérimental des centres régionaux de distribution de produits agricoles sur le modèle des AMAP, financés par la région, à but non lucratif, permettant d’établir des circuits courts et de vendre des productions agricoles locales à des prix rémunérateurs pour les agriculteurs et intéressants pour les consommateurs.

EDUCATION LYCEE

  • Rénover en priorité les lycées dans les zones « sensibles »
  • Mettre un frein à la politique de fuite en avant
    du tout numérique dans les lycées.
    L’État et les collectivités territoriales dépensent des sommes gigantesques pour des équipements numériques bientôt obsolètes et qui représentent une menace pour la créativité, le comportement social et la concentration des élèves. Le numérique n’est pas le remède à l’échec scolaire et ne remplacera jamais la transmission du savoir entre l’enseignant et l’élève. Il faut revenir aux fondamentaux de l’instruction publique.
  • Réorienter les financements des lycées vers les activités périscolaires pédagogiques (visite du patrimoine historique et culturel, non seulement local mais aussi national)
  • Ouvrir les esprits des lycéens à toutes les cultures du monde en leur diffusant des informations représentant les points de vue et les sensibilités d’autres civilisations : Japon, Chine, Russie, Inde, Afrique, Brésil
  • Proposer dans les cantines scolaires des menus de qualité, des produits locaux, frais, bio si possibles, éducation à la diététique

des produits variés permettant à tous les enfants de se sentir à l’aise à la cantine et mettant un terme aux polémiques stériles. Exemples : plat végétarien, plat avec porc et plat sans porc (ni interdiction ni obligation, aux enfants de choisir, comme dans les avions en somme).

TRANSPORTS

  • S’opposer à la privatisation du TER prévue pour 2019 et imposée par l’Union Européenne. Après 20 ans de privatisation, les Britanniques payent les tarifs les plus élevés d’Europe pour voyager dans du matériel en mauvais état qui a causé de nombreux accidents. Ne faisons pas la même erreur.
  • Garantir le maintien des lignes TER existantes
  • Faciliter l’accès de gares aux personnes à mobilité réduite

AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

  • Couvrir le territoire en très haut-débit
  • Donner la priorité à la qualité de réception des opérateurs de téléphonie mobile dans les zones avec des « trous »
  • Garantir l’accès des services publics aux personnes à mobilité réduite

SERVICES PUBLICS

Maintenir les services publics dans les zones rurales

  • Reprise en main de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement

Mettre fin au système de délégation de service public, qui est une privatisation qui ne dit pas son nom, et revenir aux régies ou aux sociétés publiques,
conformément au chapitre 9 du programme de l’UPR.  Des expériences récentes (Rennes, Brest, Angoulême, etc.), ont montré que le prix de l’eau a baissé pour les consommateurs dès le retour aux régies municipales.

Deux manières de procéder :

  • retour progressif à la gestion publique avec
    le non renouvellement des contrats d’affermage
    lorsque ceux-ci arrivent à terme ;
  • nationalisation pure et simple, ce qui implique le dédommagement des compagnies fermières dont le contrat est en cours.

Breizh-info.com : Qui sont vos têtes de listes en département ? N’est ce pas compliqué pour une petite liste comme la votre de trouver 91 candidats ?

J-F Gourvenec : Si, c’est compliqué mais nous sommes en passe de le réussir à peu près partout en France, c’est forcément très compliqué pour un parti de près de 9 000 adhérents (soit plus que EELV et le NPA réunis) boycotté par les grands médias, donc peu connu encore du grand public, de rassembler et convaincre autant de personnes pour s’inscrire sur une liste.
Pour le Finistère : Catherine MERCIER, gérante de camping. Pour les Côtes d’Armor : Nathan MALISSEN, artisan couvreur. Pour le Morbihan : moi-même. Pour l’Ille-et-Vilaine : Barbara SILARD, infirmière

Breizh-info.com :  Les propos de M. Asselineau sur le drapeau breton , le Gwen Ha Du, ont fait bondir en Bretagne, notamment au sein des militants Bretons. Quelle est votre opinion là dessus ?

J-F Gourvenec : François ASSELINEAU y a répondu récemment : nous ne sommes pas pour un “jacobinisme poussé à l’extrême” ou alors il faut que vous le prouviez !
Où avez-vous vu par exemple

  • que nous voudrions supprimer les régions ?
  • que nous voudrions leur reprendre leurs pouvoirs actuels ? Puisque notre programme ne remet pas en cause les lois de décentralisation de 1982, il est totalement faux de prétendre que nous sommes pour un jacobinisme poussé à l’extrême”.
Ce qui est faux, c’est d’assimiler la dénonciation des euro-régions au fait d’être en faveur d’un “jacobinisme poussé à l’extrême” !
Il s’agit en réalité d’empêcher la destruction de la France.

Il est dommage que vous ne disiez rien de notre analyse sur ce qui se cache derrière les euro-régions, justement.

Ce qui est également très regrettable, c’est de présenter implicitement l’UPR comme étant “l’ennemi des Bretons”.

  • D’une part, et conformément à la Constitution et aux valeurs de la République, l’UPR ne connaît que des citoyens français.

L’UPR s’interroge d’ailleurs sur que ce que c’est qu’un “Breton” ?

  • FA, qui compte 25% de sang breton (1 de ses 4 grands parents était originaire des Côtes d’Armor) est-il un “Breton” ?
  • Jean-François Gourvenec, qui compte 100% de sang breton , est-il un “Breton” ?
  • Kofi Yamgnane, ancien ministre, ancien maire de Saint Coulitz, qui compte 0% de sang breton, est-il un “Breton” ?
  • Les “militants bretons” ont-ils prévu des critères qui permettraient de distinguer un “Breton” d’un “non-Breton” ? Sur le même modèle que les “lois de Nuremberg” de 1935 qui définissaient qui était juif et qui ne l’était pas, en fonction du nombre de ses grands-parents ?

Du reste, la République compte un très grand nombre de citoyens français ayant des attaches en Bretagne, sans que quiconque y voit la mainmise des “Bretons” sur les Français ! Il n’est jamais venu à l’esprit de quiconque, ni à l’UPR ni ailleurs, de dénoncer Jean-Marc Ayrault comme étant un Premier ministre d’occupation de la France par les “Bretons”…. Pour l’UPR, comme pour plus de 99% des Français, M. Ayrault ou M. Yamgnane sont des Français comme les autres.

D’autre part, si nous sommes hostiles aux euro-régions, et à la glorification du Gwenn-ha-Du, ce n’est pas par “jacobinisme poussé à l’extrême”, c’est pour défendre les Français, et tout spécialement les Français habitant en Bretagne, des manœuvres venus de Washington et de Bruxelles, qui visent à détruire l’unité nationale de la France comme elles visent à détruire la Belgique, l’Espagne, la Syrie, le Soudan, l’Ukraine, etc.

L’UPR VOIT LOIN. L’UPR analyse que, sous couvert d’aimables retours aux sources culturelles, c’est en réalité la stratégie du “divide and conquer” de l’impérialisme euro-atlantiste qui se cache derrière.

Nous mettons en garde ceux qui tombent dans le panneau :

  •  la France unie, membre permanent du Conseil de Sécurité, 5e économie mondiale, 3e force nucléaire mondiale, 2e zone maritime mondiale, 7e langue la plus parlée au monde, et en très forte croissance sauf en Europe, peut encore tenir tête aux États-Unis – on l’a vu en 2003 à l’ONU.
  • qu’adviendrait-il aux Français si la France avait disparu ou avait été réduite des 2/3 ,avec des “Bretagne indépendante”, “Corse indépendante”, “Alsace indépendante”, “Pays Basque indépendant”, “Occitanie indépendante”, le tout bien entendu “dans le cadre de l’UE” ? Ce qu’il adviendrait, c’est que les populations ainsi morcelées dans des Etats régions sans pouvoir, deviendraient encore plus sûrement les esclaves de l’oligarchie euro-atlantiste !
S’agissant du “gwenn ha du”, nous n’avons pas du tout vu les gens “bondir en Bretagne” devant mes interventions. La seule chose que nous ayons vu “bondir”, c’est le nombre de nos adhérents ! Nous avons 352 adhérents en Bretagne.

Rapporté à la population des régions respectives, notre audience est donc supérieure en Bretagne à ce qu’elle est dans 14 autres régions sur 23 (Auvergne, Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, DOM-TOM, Limousin, Lorraine, Nord Pas de Calais, Haute Normandie, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes et Basse Normandie).

– Est-il vrai ou faux que le prétendu “drapeau breton” a été créé par Morvan Marchal en 1923 et que celui-ci ait reconnu s’être inspiré du drapeau américain ?
– Est-il vrai ou faux que l’on n’a aucune trace de ce drapeau – avec les bandes horizontales – avant 1923 ?
– Est-il vrai ou faux que Morvan Marchal a écrit dans Breiz Atao, et que les “indépendantistes bretons” se sont rangés derrière l’Allemagne nazie ?
– Est-il vrai ou faux que la revue Breiz Atao, la revue “néo-druidique” Nemeton, etc. ont développé des idées racistes sur la “race” bretonne, le sang celtique, etc. ?
– Est-il vrai ou faux que Morvan Marchal a été frappé “d’indignité nationale” à la Libération du fait de cette collaboration avec l’occupant hitlérien ?
– Est-il vrai ou faux que le “drapeau breton” a été interdit à la Libération et jusque dans les années 70 ?

Breizh-info.com : Comment allez vous organiser votre campagne ? Des réunions sont elles prévues ?

J-F Gourvenec : Oui, les conférences de presse auront lieu normalement le 24 et le 25 novembre (deux par jour, une par département) et les réunions publiques auront également lieu entre le 27 et le 4 décembre.

Nous effectuerons une pré-campagne dès le dépôt de la liste. Nous avons quelques idées en tête pour nous faire connaître, vous le découvrirez en temps voulu

Breizh-info.com : Quel regard porter vous sur la crise migratoire actuelle, qui est dans toutes les têtes ? Les maires de Bretagne qui annoncent vouloir accueillir des migrants adoptent ils la bonne attitude ?

J-F Gourvenec : Evidemment d’un point de vue humain, personne ne peut rester insensible à ce qui se passe. Il est de notre devoir d’accueillir une partie de ces migrants mais je signale qu’il existe le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. C’est lui qui devrait répartir ces populations par état dans le monde, pas seulement en Europe ! Il serait tout à fait naturel que les Etats-Unis en accueillent une grande partie !
Après tout c’est bien sous leurs injonctions que la France et le Royaume-Uni ont bombardé et déstabilisé cette région puisque notre politique de défense est désormais subordonnée à celle de l’OTAN (donc des USA), à travers l’article 42 du TUE.
C’est peut-être ça la vraie question à se poser sur ce drame humain. Quel intérêt avons-nous eu à bombarder ces pays ? Au profit de qui ? Pour quel résultat aujourd’hui ? Les peuples lybien, syrien, irakien sont-ils plus heureux aujourd’hui qu’hier ?

D’un point de vue national, ce drame devient d’autant plus scandaleux qu’on se dépêche de trouver de l’argent pour accueillir ces migrants et que dans le même temps nous n’avons plus d’argent pour notre industrie, notre agriculture et nos services publics qu’on laisse à l’état de quasi-abandon…

Breizh-info.com : Quel est votre opinion sur : la réunification de la Bretagne – l’aéroport de Notre Dame des Landes – La centrale au gaz de Brennilis – Les subventions aux associations via les collectivités ?

J-F Gourvenec : Sur tous ces sujets, nous déclinerons notre programme national au niveau régional. L’UPR souhaite rétablir la démocratie, ça commence par poser la question directement aux gens à travers le référendum d’initiative populaire. Dès qu’une pétition citoyenne atteint 1% de la population (bretonne dans ce cas), le conseil régional devra organiser un référendum pour demander l’avis de la population

Cela vaut aussi bien pour les sujets que vous avez abordés (réunification Bretagne, Notre Dame des Landes, la centrale de Brennilis)

Sur le sujet de l’aéroport de ND des Landes, il faut se méfier des partenariats public/ privé. Cela se traduit souvent par : s’il y a un gain c’est pour le privé, s’il y a une perte c’est le public, donc les impôts des contribuables…

Pour les subventions versées aux associations, un audit complet doit être réalisé afin de déterminer si des économies peuvent être effectuées sur les dépenses de fonctionnement.

Propos recueillis par Yann Vallerie

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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22 réponses à “Entretien avec Jean-François Gourvenec, tête de liste de l’UPR aux régionales en Bretagne (4)”

  1. jaouen dit :

    Morvan Marchal, lois de Nuremberg… tiens, Jean-Françoué, prends un point Godwin, à découper au burin sur ton écran !

  2. Marie Martin dit :

    En Basse-Bretagne, on l’appelle le Far Breton et sur Rennes, c’est du Flan Breton !
    Nature ou aux pruneaux ?

  3. Enez Gwezennek dit :

    “L’UPR ne connait que des citoyens français”. Tout est dit, rejet du socle ethnique, de la nationalité bretonne, du droit du sang et union autour de la citoyenneté dont bénéficie n’importe qui sous prétexte qu’il vit en République Française…Le républicanisme dans ce qu’il a de pire : à rejeter !

    • JF GOURVENEC dit :

      Justement c’est après le baptême de Clovis que les mariages claniques ont été bannis au royaume de France faisant du peuple français un peuple non fondé sur une ethnie particulière, contrairement à d’autres peuples d’Europe. Un savant mélange de gaulois à la fois romanisé et encore mélangé avec les Francs par la suite…

      • Marie Martin dit :

        Paroles, Paroles, pour ou contre l’immigration ?
        Que pensez vous de la ville dans la ville, c’est à dire Pontanézen ?
        Préférez vous les minarets ou les clochers ?

      • An dit :

        Et depuis quand la Bretagne est interethnique ? Bah depuis qu’elle existe. Depuis quand la France existe-t-elle ? Grosso modo depuis la même époque que la Bretagne.
        Allez donc dire à un Allemand que Charlemagne était français… Pitié… On a progressé niveau lecture critique de l’Histoire depuis Michelet.

  4. Enez Gwezennek dit :

    On va quand même lui répondre sur la nationalité bretonne. Car c’est important. Malheureusement, il est assez représentatif des Bretons qui ne connaissent pas, ou nient, leur Histoire.

    Alors, premièrement, dans la République Française, qui ne reconnaît que la nationalité française — qu’elle confond avec la citoyenneté française au passage —, il n’existe pas de nationalité bretonne et est breton qui vit sur le territoire de la région Bretagne.

    C’est une définition rationnelle mais qui relève du négationnisme.

    Quant à nous, nous savons que les Bretons forment une nation à part — reconnue par le roi de France sous l’ancien régime —, ayant une origine ethnique différente de celle des Français, une langue nationale absolument distincte du français, une culture différente de celle des Français, un rapport au monde différent et une Histoire différente. L’existence d’une nation bretonne est donc une évidence.

    Après, seule une République Française réformée et devenue fédérale ou un État breton indépendant pourraient octroyer la nationalité bretonne à qui de droit. Or, en Occident, nous connaissons deux traditions pour l’octroi de nationalité : le droit du sol ou le droit du sang. Ce sera aux Bretons eux-mêmes de choisir si c’est à quelqu’un qui est né en Bretagne (à cinq départements) ou à quelqu’un qui à au moins un parent breton qu’on donnera cette nationalité. Au passage, on peut évoquer la possibilité de naturalisation selon des conditions qu’une fois encore les Bretons choisiront démocratiquement.

    Voilà la vérité et ce que la raison dit. Toutes les autres définitions qui consistent à considérer comme breton celui ou celle qui aime les crêpes, qui fait partie d’un parti breton, qui a appris deux phrases de breton, qui joue du biniou ou qui aime la mer relèvent au mieux de la rêverie romantique au pire d’un délire infâme.

    • JF GOURVENEC dit :

      Peut-être, personne n’a jamais nié l’existence de la particularité des différentes ethnies qui composaient la France. Mais ne voyez-vous pas le danger de la balkanisation de cette Europe qui , sous couvert d’aimables retours aux origines culturelles, veut affaiblir la France (aussi imparfaite soit-elle) et les nations en général. Ainsi plus aucune nation d’Europe, morcelée selon les découpages ethniques, pourra s’opposer aux volontés des grandes puissances financières et étatiques d’aujourd’hui et de demain. Vous croyez que c’est la Bretagne (même réunifiée à Nantes) qui s’opposera à l’hégémonie des Etats-Unis lors d’un prochaine invasion ou guerre illégale ( car non consentie par le conseil de sécurité de l’ONU)? C’est de la politique, de la géopolitique.

      • Enez Gwezennek dit :

        L’hégémonie de la France ou de États-Unis, pour la Bretagne, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Vous reprochez à l’Union Européenne de vouloir faire à la France ce que la France elle-même a fait à la Bretagne : la détruire. “Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent la cause”, Bossuet.

        Au demeurant, le fait qu’un État soit petit n’implique pas qu’il soit un satellite d’une puissance mondiale : voyez l’Islande avec ses quelques 320.000 habitants ou encore le Bouthan, en Asie, qui savent défendre leurs particularités et ont un mode de vie préservé. Bien plus, il est plus difficile d’imposer une volonté étrangère sur un petit territoire uni et bien quadrillé comme la Bretagne que dans une grand État comme la France où elle s’immisce plus facilement.

      • JFGOURVENEC dit :

        Oui je cite souvent Bossuet également, merci je la connais. Je vous conseille de regarder l’Histoire de France de notre président. Justement l’Islande a viré ses banquiers et n’est pas dans l’UE ni dans l’€ et tout va bien pour eux…Singapour ne s’est jamais dit trop petit (c’est la moitié de l’ile de France) et n’a pas fusionné avec les 27 pays alentours pour réussir. Aucune corrélation entre la taille des pays et leur réussite. ça marche également pour la Chine, la Russie qui se relève maintenant…La promotion des euro-régions est justement le moyen d’asservir celles-ci puisque c’est le démantèlement de la France qui est en jeu. Bref je ne vais pas me répéter, venez nous voir à une conférence ou réunion publique, ça sera plus enrichissant.

      • Marie Martin dit :

        Elu, vous servirez à quoi ?
        Vous ne pouvez pas lutter contre Paris, Bruxelles, ONU, les States, le HCR, la finance, …
        Donc si élu, élu pour rien ! Faire de l’éolien comme les autres.
        Juste quelques indemnités pour les loisirs.

      • Vincent dit :

        Vous avez raison, continuez à voter Hollande, ça marche tellement bien!

      • Marie Martin dit :

        Je vais vous décevoir, je n’ai pas voté contre Sarkozy, c’est à dire Hollande !
        Je ne vote que lorsqu’un candidat sort du lot.
        Actuellement et depuis pas mal de temps déjà, c’est une denrée très très rare !
        C’est à peu près chercher une aiguille dans une botte de foin.
        L’espoir fait vivre.
        Vous votez pour engraisser ceux qui vous tapent dessus du matin au soir !

      • JF GOURVENEC dit :

        Pour ça il faut faire l’effort d’écouter et de réécouter les 23 conférences de plus de trois heures en moyenne…Moi j’ai mis un an avant d’adhérer car je n’y croyais pas au début non plus si ça peut vous rassurer…

      • Marie Martin dit :

        Des efforts ! les citoyens en font au quotidien et en ont assez des discours.
        D’ici peu, ils vont faire ce que les politiques n’ont jamais voulu entreprendre …
        Trop de poussière sous les tapis, un nettoyage de la classe politique est obligatoire.

      • An dit :

        De Gaulle est mort depuis un moment. Et ce n’est pas un discours d’un nobliau haut fonctionnaire qui a changé quoi que ce soit dans les faits.
        C’est justement parce qu’il y a la Bombe à Paris que la Bretagne ne pourra jamais être totalement indépendante.
        Pourquoi l’UPR n’est pas capable d’apporter la réponse d’une République Fédérale Française ?
        Et ben à vous lire, parce qu’elle reste bloqué sur des mythes.

  5. Antoine dit :

    Quelle soupe ! Il faut être très patient pour écouter cela. Heureusement qu’il y a les commentaires.

  6. huppé hère dit :

    Jean-François Gourvenec tête de liste de l’UPR pour la Bretagne est parfaitement clair.
    Si les français sont séparés par les eurorégions, ils perdront leur puissance et seront sans défense soumis aisément au dictat de la commission Européenne.
    Les Bretons doivent rapidement lire les traités et notamment les articles clés les plus destructeurs pour se faire leur propre avis, il en va de la
    souveraineté clairement établi dans l’article 2 du titre I de notre constitution : « Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »
    Les articles destructeurs des traités: article 63 du TFUE = Délocalisation ; article 106 = démantèlement des services publiques ; Article 17 du TUE =
    Confiscation de la démocratie par la commission européenne ; article 42 du TUE= France vassal des USA dans l’OTAN ; article 48 du TUE = Impossibilité
    de renégociation des traités et donc d’une autre Europe.

  7. JF GOURVENEC dit :

    C’est le droit de réponse de François ASSELINEAU cette partie, mais je ne renie rien pour autant. Kenavo

    • Marie Martin dit :

      Vivement un siège au chaud, ça fait peur d’être au chômage.

    • An dit :

      Ben François ASSELINEAU, il fait peur… C’est à la limite de l’hystérie. Rabâchée. A peine il entend “Bretagne” qu’il est déjà à Sarajevo.
      Mettez vous de l’autre côté (empathie), vous comprendrez que ce discours est extrémiste. Mais pour ça, il faut faire des efforts, être prêt à sortir d’un carcan intellectuel. En plus, vous éviteriez d’écrire “kenavo” comme un touriste dit “au revoir” dans la langue locale.
      Vous êtes dans un schéma tellement archaïque.
      Et stratégiquement, c’est idiot. Le FN récoltera vos voix potentielles.

      • JF GOURVENEC dit :

        De quoi avez-vous peur ? Avez-vous lu notre charte ? Malheureusement je crains que vous n’ayez lu et visionné aucune de ses conférences…Comme beaucoup vous avez regardé une demi-heure d’une conférence et deux trois articles sur Médiapart et maintenant vous affirmez que vous connaissez l’UPR…On a rien à voir le FN, si vous dites ça c’est que vous n’avez, désole, rien compris à l’UPR (empathie ;-)
        De quel côté sont les extrémistes ? Venez débattre avec nous, on organise des conférences de presse et des réunions publiques. De plus François vient à Lorient le 22 novembre à Port-Louis sur les euro-régions justement. Ce n’est pas par message de forum interposé qu’on pourra vraiment dialoguer

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