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Le bleu tchèque et la morale des lapins (chronique du temps qui passe)

Monsieur Brun, universellement connu comme le Lénine des locomotives, n’est peut-être pas au courant, mais la couleur « bleu sulfate » et l’accompagnement « framboise écrasée » des « Ouigo » relève plutôt de l’ex-Tchécoslovaquie. Question innovation pour nous faire « aimer le train », beurk de beurk ! Cette manie de couleur frappait quand passant de la Bavière au plateau tchèque, outre l’impression de revenir dans l’autre avant-guerre – celle de 39-45-, on découvrait ce bleu prolétarien recouvrant les transports de ladite république. Comme un abus de fonds de seaux de la peinture socialiste…

Passons… D’autres affaires plus urgentes attirent notre attention. Je n’irai pas jusqu’à traité de « c… » ce malheureux Griveaux de la grivèlerie, comme vient de le faire un imbécile patent qui hoquète sur les chaînes, mais je me demande ce que le dernier des « Mormons » de la soupente élyséenne a dans le citron, derrière son rictus qu’il a rapporté de naissance depuis Chalon-sur-Saône. M’enfin ! Dans quelle époque vivons-nous, si pour plaire aux dames on est désormais contraint de se palucher devant ces estimables « smartphones » au lieu de débiter quelques beaux passages de Marivaux ou de Laclos mais pas de Sade.

Et ce n’est pas oublier « Dénice »  (Dennis) qui court du bas de Lutèce vers la banlieue nord, portant sa tête dans un sac. Il y eut, chez nous, nantais de naissance ou d’adoption, le bon saint Gohard qui remonta la Loire jusqu’au confluent de la Maine, sous Angers, quand le temps fut venu (mais j’ai déjà dit). La manie de locuter en mode britannique, qui gangrène nos perruches préposées aux informations, vient de faire des ravages. La tempête qui souffle sur les fenêtres et sur les toits méritait-elle pareille désignation ? Ce n’est pas la peine de pleurnicher, dit mon petit-fils, c’est « comme ça » !

Récemment, je suis allé à Marseille, pour célébrer la naissance de ma dernière petite-fille… J’ai été horrifié du nombre d’éclairs bleus que nous rencontrions sur le nouveau parcours P.L.M. C’étaient, m’avertit-on, tout autant de « trains de pauvres » remontant vers Paris, ou Bruxelles, ou Chessy-Marne-la-Vallée… Ma petite-fille verra le XXIème siècle, forcément… et sans doute la fin de ces torpédos peintes au bleu sulfate qu’on n’aura bientôt plus le droit de vomir sur les rangs de vigne pour chasser le mildiou. Comment qu’on fera ? Mystère !

Je me souviens de l’ivresse qui nous gagnait, nous les hussards, lorsque nous allions à la découverte sur nos beaux chevaux… Ah là là ! Les adversaires  que nous recherchions étaient les « uhlans »… Nous avions, comme spectateurs, des tribus de lapins de garenne batifolant dans la bruyère du petit matin. On ne disait pas, alors, que nous étions des « artistes » comme le prétend ce très bizarre individu qui nous rappelle Pavel Timofeïevitch Gorgoulov, assassin de notre bon président Paul Doumer (en 1932)… La rumeur prétend que sa dame a été l’objet des facéties « smartphoniennes » du ci-devant de Chalon-sur-Saône. Le bon Michaud est bien inspiré de nous rappeler que « lorsqu’il monte au cocotier, le singe doit avoir les fesses propres ».

MORASSE

Illustration : DR
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