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La Maison Cidricole de Bretagne s’oppose fermement à l’inclusion de l’eau dans la définition du cidre, telle que proposée par la Commission Européenne [MAJ : la réponse de la Commission Européenne]

Voici la réponse que nous a adressée la Commission Européenne suite à l’article paru le 9 juin 2023. Nous la reproduisons ci-dessous.

« Cet article colporte tout simplement une fake news: la Commission européenne n’a pas proposé d’inclure de l’eau dans la définition du cidre. C’est faux. Pour la simple et bonne raison que la Commission n’a proposé aucune réglementation, elle a juste fait rapport au Parlement européen et au Conseil (qui regroupe les Etats membres de l’UE) pour avoir leur avis sur l’opportunité de règlementer les normes de commercialisation du cidre. Faute de normes à l’heure actuelle, la composition du cidre varie énormément dans l’UE, donc certains cidres étrangers comportent déjà de l’eau dans leur composition. En revanche, la réglementation française est stricte et le cidre en France est 100% pur jus de pommes.

Vous trouverez plus de détails dans la Fiche Décodeurs que nous avons publié sur le site de la Représentation de la Commission européenne en France : « Non, le cidre français à 100% jus de pommes n’est pas menacé par la Commission européenne ! »

Article initial.

La Commission européenne réfléchit à la rédaction d’un nouveau décret relatif à la définition du Cidre pour l’ensemble de l’Europe. En effet, celle-ci diffère d’un pays à l’autre et la différence se fait notamment sur la quantité minimum de pommes présentes dans le cidre. Afin d’harmoniser cela, la Commission Européenne envisage la possibilité d’autoriser l’ajout d’eau dans la composition du cidre, une hérésie pour la Bretagne, première région cidricole de France.

La Maison Cidricole de Bretagne, par le biais de son président manifeste son profond désaccord : « En tant que président de la Maison Cidricole de Bretagne, je suis profondément préoccupé par les récentes discussions de la Commission Européenne visant à autoriser l’ajout d’eau dans le cidre. Cette proposition va à l’encontre de nos traditions ancestrales et de l’authenticité du cidre breton. Sous couvert de la soi-disant protection des consommateurs, la Commission Européenne nous a bernées et nous souhaitons aujourd’hui exprimer clairement notre désaccord. » Yves Maho Président de la Maison Cidricole de Bretagne qui poursuit :

La définition européenne va à l’encontre du consommateur

Le cidre est bien plus qu’une simple boisson. Il incarne notre patrimoine culturel, notre histoire et notre terroir. Depuis des générations, nous, cidriculteurs bretons, avons consacré notre vie à produire un cidre d’exception, élaboré à partir de pommes soigneusement sélectionnées et pressées avec le plus grand respect de la tradition. La Maison cidricole de Bretagne a pour mission de promouvoir l’ensemble des cidres de ses adhérents, notamment sur la qualité et la valorisation de nos produits. Elle a notamment à cœur la tenue du concours régional annuel, qui met en exergue cette qualité de cidres pur jus, qui aura lieu à Locronan le 12 juin prochain.

Permettre l’ajout d’eau dans le cidre pur jus, c’est trahir cette tradition séculaire et tromper les consommateurs. Le cidre pur jus, tel qu’il est reconnu en Bretagne, doit être le fruit d’une fermentation naturelle des pommes, sans aucun ajout d’eau ou de substances superflues. C’est ainsi que nous garantissons une expérience gustative authentique et unique. Comment réagirait l’opinion publique si cette même Commission Européenne autorisait l’ajout de l’eau dans le vin ? Ce serait probablement un tollé général. Le cidre est certes une zone de production plus petite mais l’impact est le même.

L’introduction de l’eau dans le cidre pur jus risque également de déstabiliser tout l’écosystème de la production cidricole. Les cidriculteurs bretons ont développé au fil des siècles des méthodes de culture spécifiques, adaptées à nos terres et à nos variétés de pommes. Ces pratiques traditionnelles permettent de préserver la biodiversité et de maintenir un équilibre écologique fragile. Autoriser l’ajout d’eau pourrait compromettre ces équilibres, mettant ainsi en danger notre patrimoine naturel.

En tant que représentant des cidriculteurs bretons, je demande solennellement à la Commission Européenne de reconsidérer cette proposition et de préserver l’intégrité du cidre pur jus en excluant l’ajout d’eau de sa définition.

Nous exhortons également les amateurs de cidre, les consommateurs et les amoureux de notre terroir à se mobiliser et à exprimer leur désaccord face à cette tentative de dénaturation de notre boisson emblématique. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et protéger la richesse et l’authenticité du cidre breton.

Nous restons fermement engagés à produire un cidre d’excellence, fidèle à nos valeurs et à nos traditions, et nous continuerons de défendre l’intégrité de notre patrimoine cidricole.

La Maison Cidricole de Bretagne est une association qui fédère les acteurs de la filière cidricole bretonne. Elle regroupe aujourd’hui 63 ateliers cidricoles et plus de 200 producteurs de pommes associés.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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15 réponses à “La Maison Cidricole de Bretagne s’oppose fermement à l’inclusion de l’eau dans la définition du cidre, telle que proposée par la Commission Européenne [MAJ : la réponse de la Commission Européenne]”

  1. alienor dit :

    quoi de plus nuisible pour la Terre que cette satanée commission européenne ? RIEN !

  2. Franck dit :

    Un peu comme dans l’enseignement, on baisse les nivaux pour donner plus de chances aux médiocres

  3. Philippe dit :

    Bonjour.
    En tant que membres d’une association d’amateurs fabricant du cidre artisanal pur jus dans les Hauts de France, nous ne pouvons qu’être fermement opposés à cette pratique.

  4. Berger dit :

    La commission europeenne n’a rien d’autre a faire que de s’occuper du cidre ou de la taille des battants de toilette ! Bien triste !

  5. Claire LAURENT dit :

    Rajouter de l’eau dans le cidre, quel péché mortel ! Ne vous laisser pas faire.
    Q

  6. NOEL dit :

    Cette maudite grosse commission est dirigée par des fonctionnaires non élus bien sur , qui prennent des décision au nom de l’ensemble qui s’écrase , un véritable politbo de l’urss .

  7. Michel dit :

    Bonjour,
    Ne suffit-il pas de créer un label en Bretagne et un en Normandie qui s’appelleraient, par exemple :
    – Cidre Breton (ou Cidre de Bretagne), et
    – Cidre Normand (ou Cidre de Normandie).
    Si ces dénominations sont déjà déposées, ils trouveront bien quelque chose d’autre.

    Ne pas oublier de déposer ces labels (rappelez-vous des couteaux de Laguiole !)

    Et si la mention européenne serait obligatoire dans des dimensions minimales, il suffit de créer un logo deux, trois fois plus grand et bien le mettre en évidence sur l’étiquette, voir créer une contre-étiquette !

    D’autre part ça permettrait à certains cidres de supermarché, bien que fabriqués en Bretagne ou en Normandie, à s’attacher à un niveau de qualité, eux qui mettent peut-être déjà de l’eau ou ramassent leurs pommes ailleurs, s’ils veulent recevoir ce label.

    Une campagne de pub percutante et bien ciblée devrait faire l’affaire (je m’y vois déjà avec un slogan comme “Le cidre label <> est fabriqué sans eau, contrairement à certains autres produits autorisés par l’Europe mais qui n’ont pas notre label. Ne vous trompez pas ! Ne soyez pas trompés !”).

  8. patphil dit :

    dès qu’ils peuvent saboter ce qui va encore, ils le font, frexit au plus vite, n’oubliez pas d’aller voter!

  9. Superman dit :

    Et quand est-ce qu’est prévu le rajout de cacahuètes dans le salaire de Wonder la Hyène ?

  10. Jan-Bidel dit :

    Quelle aberration ! Ces kommissars / fonctionnaires n’ont jamais dû tirer sur la ” queue ” d’un pressoir .
    Plus jeune j’en ai fait , comme mon père le faisait , avec de la pomme rien que de la pomme , et c’était la tradition depuis la nuit des temps .
    Ces inutiles – fort bien payés – nous ferons avaler n’importe quoi : après les insectes incorporés aux farines , du ” cidre ” revisité par ces mercantis sans quasiment de pommes , sucrage et colorants probablement pour nous vendre une apparence de cidre .

  11. Franck dit :

    C’est inadmissible !
    Lancez une pétition !

  12. Franck Arrii dit :

    Bonjour, c’est tout simplement une fake news: la Commission européenne n’a proposé aucune réglementation, elle a juste fait rapport au Parlement européen et au Conseil (qui regroupe les Etats membres de l’UE) pour avoir leur avis sur l’opportunité de règlementer les normes de commercialisation du cidre. Faute de normes à l’heure actuelle, la composition du cidre varie énormément dans l’UE. En revanche, la réglementation française est stricte et le cidre en France est 100% pur jus de pommes.
    Je me tiens à votre disposition par email pour vous aider à rectifier l’article et rétablir les faits

    • Dishualded dit :

      Le « travail » abscons de la Commission européenne qui provoque constamment, avec application, des réglementations contraignantes, liberticides, insupporte une majorité de Français, depuis bien longtemps.

      Les manipulations, ça suffit !

      Le dimanche 29 mai 2005, les Français ont voté NON au référendum sur le Traité constitutionnel européen.

      Nous ne voulons pas de votre aide pour nous emprisonner dans vos normes, mais la sortie du fatras européen.

  13. Assez ! dit :

    ….En revanche, la règlementations française est stricte et le cidre en France est 100% pur jus de pommes.
    … Alors pourquoi nous faire “un rapport” sur “l’opportunité de règlementer” ? Assez de jouer sur les mots et de déconner pardon “décoder” les “fake news” ; un vrai langage de journaleux !!!

  14. DIDAILLER dit :

    Je continuerai à ne boire que du cidre breton de fabrication artisanale portant sur l’étiquette un numéro tout comme les grands crus vinicoles, ce cidre est peut être un petit peu plus cher mais bien meilleur que celui de grandes cidreries. Celui que je consomme avec mes crêpes est acheté à Plovan (29) et je le trouve identique au cidre de mon adolescence. Merci Mr « X » pour votre excellent cidre

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