05/03/2014 – 14H00 Saint-Brieuc (Breizh-info.com) – Marine Le Pen était à Pledran hier, dans le cadre de sa tournée de soutien aux candidats aux élections municipales à venir. Pour l’occasion, la salle Horizon louée par la mairie était pleine : plus de 430 personnes avaient répondu à l’invitation lancée par les responsables de la fédération des Côtes d’Armor du Front National.
Lors de la conférence de presse précédant la réunion, la présidente du Front National a annoncé que son parti présentera 10 listes en Bretagne (Rennes, Fougères, Saint-Malo, Brest, Quimper, Saint-Brieuc, Morlaix, Vannes, Lorient plus une candidature seule à Moustéru (Côtes d’Armor), sans faire mention des cinq candidatures de Loire-Atlantique (Nantes, Saint-Nazaire, La Baule, Paimboeuf, Sautron).
Cette conférence de presse lui a permis également de dresser un parallèle entre la région d’Hénin-Beaumont d’il y a quelques années et la Bretagne d’aujourd’hui. Dans cette région du Nord, gérée pendant des années par ce qu’elle nomme “une mafia socialiste”, les communes ont en effet basculé une à une au Front National. La conclusion de ce basculement devrait intervenir selon elle avec Henin-Beaumont, fin mars prochain. “La Bretagne, jusqu’ici terre de mission plutôt hostile au Front National, se réveille“, estime la présidente du Front National, ajoutant que “le clientélisme mis en place depuis des années par le Parti socialiste dans la région ne pourra pas tenir longtemps face à la vague Bleue Marine qui monte“.
Marine Le Pen a par ailleurs vivement condamné la campagne de terreur menée récemment en Bretagne par les “antifas” (attaques de locaux, agressions, dégradations, appels aux meurtres…), soulignant que Manuel Valls “avait dissous de nombreux groupes dits “d’extrême droite” pour beaucoup moins que cela“, mais que “visiblement, le Front National, ses militants et ses candidats étaient traités “à part”, comme de véritables “dissidents politiques“. Enfin, s’exprimant sur la situation en Ukraine, Marine Le Pen a fermement condamné la vision unilatérale du conflit développée par la France notamment, à qui elle reproche une inféodation aux Etats-Unis et sa perte d’indépendance ainsi qu’une hostilité à la Russie sans aucune vraie vision européenne. Elle a une nouvelle fois confirmé son souhait de sortir la France de l’Otan en cas d’accession au pouvoir, et de favoriser le dialogue et le rapprochement avec la Russie, qui fait partie des nations européennes.
Lors du meeting qui a suivi le leader du FN abordera la question du projet de traité de libre-échange Europe-USA qui fait “courir la France à sa perte” et la prive définitivement de sa liberté, avant de défendre “la France éternelle et forte”, celle “des créateurs, des chercheurs, des scientifiques, des constructeurs, …” qui “ne doit plus avoir peur de reprendre sa liberté.” Enfin, elle appellera à être ferme sur la politique d’immigration et à suivre en cela le modèle Suisse, “n’en déplaise aux technocrates européens“. Vivement applaudie par un public totalement acquis à sa cause, Marine Le Pen s’est ensuite prêtée au jeu des photos et des dédicaces personnalisées durant un apéritif servi pour les participants au meeting. A noter que, contrairement à d’autres régions françaises, la moyenne d’âge de ces derniers était relativement élevée, signe néanmoins d’une difficulté récurrente du premier parti de la jeunesse à mobiliser et à fédérer des jeunes et des futurs cadres dans la région.
Pour la petite histoire, cette manifestation se tenait à Pledran, dans le fief d’une maire (Maryse Raoult (PS) qui avait fait beaucoup parler d’elle suite à l’affaire Réjane Corlay. Le FN avait choisi cette commune “par défaut”, toutes les mairies des communes autour de Saint-Brieuc ayant refusé de lui louer une salle (Plerin, Ploufragan, Tregueux et Yffiniac notamment). Ce qui fera dire à un militant que “ces municipalités socialistes ou communistes ont manifestement un problème avec l’exercice de la démocratie et de la liberté d’expression“. A l’extérieur, autour de la salle protégée par la présence de nombreuses forces de l’ordre, une petite centaine de manifestants d’extrême-gauche, la plupart venus des alentours et de Saint-Brieuc, ont vainement tenté de se faire entendre et de bloquer les axes routiers d’accès à la salle, sans toutefois pouvoir approcher de la salle.
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