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De plus en plus de caméras de vidéo-surveillance urbaines en Bretagne au second semestre 2016

07/01/2017 – 08H30 Rennes (Breizh-info.com) – Devant le développement de la délinquance et des dégradations de biens publics, les communes, y compris rurales, déploient de plus en plus la vidéo-surveillance urbaine, aussi appelée « vidéo-protection », ce qui fait plus politiquement correct. Nous avons recensé les nouvelles caméras autorisées en Bretagne pendant le second semestre 2016, ainsi que les ajouts aux réseaux de vidéo-protection déjà existants.

Côtes d’Armor : 25 caméras nouvelles

  • Bourbriac : 5 caméras à la déchetterie, autorisées par arrêté préfectoral du 25 octobre 2016
  • Erquy : 5 caméras à la déchetterie
  • Trégon : 7 caméras autour de la mairie
  • Plouër-sur-Rance : 5 caméras sur le port
  • Binic : 3 caméras extérieures à la piscine Goëlys, auxquelles s’ajoutent 6 caméras à l’intérieur.

En revanche à Dinan, où la municipalité (UMP-UDI) avait annoncé en mai 2015 sa volonté d’installer 10 à 15 caméras de vidéo-surveillance, le projet semble enlisé. La ligue des Droits de l’Homme s’y était opposée, ainsi que des citoyens plutôt marqués à gauche.

Finistère : 77 caméras de plus, Roscoff et Cléder s’équipent

Dans le Finistère, nous avons recensé une flopée de nouvelles installations.

Trois villes complètent leur toile : il s’agit de Quimper, qui comptait 15 caméras et qui en ajoute 7 autour de la mairie (autorisées en août et octobre 2016), Plougonvelin, qui en avait 20 et en rajoute quatre aux services techniques municipaux (autorisées en août 2016) et Crozon, qui en avait 10 et en rajoute trois (1 à l’école Tal ar Groas, autorisée fin 2016, et 2 au complexe sportif, autorisées en octobre dernier).

D’autres villes procèdent à des installations nouvelles :

  • Ploudaniel : 2 caméras à la zone artisanale de Mescoden
  • Cléder : 21 caméras. Dans le détail : 2 à l’école Per Jakez Hélias, 5 à l’espace 2000, 4 à la mairie, 2 à la police municipale, 2 à la salle Kan An Mor, 6 à la salle Omnisports
  • Gouesnou : 3 caméras autour de la mairie. Gouesnou prévoit d’en installer sept de plus d’ici à 2018.
  • Brest : 6 sur chacun des ports de plaisance du Moulin Blanc et du Château, en tout 12
  • Plouvorn : 8 dont deux à l’aire de camping car et 6 autour de la salle multifonctionnelle
  • Roscoff : 13 caméras dont l’installation a été décidée par le conseil municipal du 26/2/2016, et autorisée par arrêté préfectoral en octobre 2016. Le coût prévisionnel pour la commune est de 50.000 €
  • Plougasnou : 3 au port de Primel
  • Plougoulm : 3 à la déchetterie Ty Korn
  • Plouzané : 3 à l’école de Keriscoualc’h
  • Ergué-Gaberic : 1 près de la mairie

En revanche le projet d’installation de la vidéo-protection à Plabennec semble avoir avorté ; la commune avait demandé un audit en ce sens lorsque la nouvelle municipalité avait été élue en 2014.

Ille-et-Vilaine : des projets à Bruz et Cesson-Sévigné, la Guerche-de-Bretagne accélère

Rennes est probablement une des quelques villes en France qui dispose d’une cartographie particulièrement détaillée des caméras de vidéo-surveillance, qu’elles soient publiques ou privées. Le site Rennes sous surveillance est une mine d’or injustement méconnue. D’autres sites semblables existent pour Marseille, Lyon, Paris, Toulouse, Clermont-Ferrand, Tours, Bourges, Angers ou encore Dijon.

Cependant il est particulièrement difficile de suivre l’installation de la vidéo-protection urbaine en Ille-et-Vilaine en particulier, puisque pour une raison inconnue, la préfecture ne publie pas du tout dans ses recueils d’actes administratifs (RAA) les arrêtés d’autorisation de caméras de vidéo-protection. Bien que cela soit – en théorie – obligatoire puisque le public doit être informé de l’autorisation de ce genre d’installation, qu’elles protègent des biens privés ou publics.

Cependant, plusieurs communes ont fait état de leurs projets d’installation de caméras. A Bruz, la commune prévoit de dépenser 318.600 € pour 32 caméras. A Cesson-Sévigné, 15 à 18 caméras sont prévues d’ici 2017 et devraient être installées en priorité aux abords des établissements scolaires. Le maire a annoncé le projet au Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance du 2 décembre 2015. A cette fin, 60.000 € ont été prévus pour la vidéo-protection au budget 2016 (page 44 de la présentation du DOB), cependant au conseil municipal du 24 février 2016, Jean-Pierre Savignac, deuxième adjoint au maire, chargé de la sécurité,  indique à l’opposition (de gauche) que cette somme « ne constitue qu’une provision pour les études et que l’installation définitive ne sera programmée que l’an prochain », en 2017.

Après un second meurtre en ville, la Guerche-de-Bretagne a accéléré et décidé en même temps de réduire la voilure : au lieu de 19 caméras préconisées par la gendarmerie en mai 2016, la commune a décidé fin septembre de n’en installer que six dans le centre-ville. Enfin à Vitré, qui compte déjà 21 caméras, sept à neuf pourraient être installées à court ou moyen terme sur le pôle d’échanges régulièrement dégradé, et 3 ou 4 au cimetière Saint-Michel. A Chantepie en revanche, les travaux d’installation de la vidéo-protection ont été retardés, faute de subvention d’État.

Loire-Atlantique : 156 nouvelles caméras, huit communes s’équipent

Même s’il n’y a pas encore de vidéo-surveillance municipale à Nantes, il y a déjà de multiples caméras, privées ou non, qui sont dûment cartographiées sur un site, Nantes sous surveillance. Cependant, le projet d’installation de la vidéo-protection à Nantes se concrétise. Des premiers contacts ont été pris entre la municipalité et les associations de commerçants de la ville. Les principaux axes du centre-ville piétonnier seront protégés, ainsi que les places. Il est notamment question d’installer des caméras sur la place Viarme.

Cependant, le déploiement du réseau n’est pas un long fleuve tranquille :  devant l’importance des agressions et des intrusions à la maison de quartier des Haubans, dans le quartier sensible de Malakoff, il a été question d’installer la vidéo-surveillance dans le hall de ladite maison de quartier. L’installation d’un système a même été autorisée par la Préfecture – et Presse Océan s’en est fait écho le 6 février 2016. Cependant ce projet a été promptement arrêté après que des associations qui interviennent dans ce bâtiment municipal aient manifesté leur opposition. On se demande bien pourquoi… et quels intérêts représentent-elles en réalité.

Verra-t-on dans les quartiers “sensibles” nantais les mêmes scènes délirantes qu’à Étampes, à 55 km à peine au sud de Paris, où la mairie a essayé fin décembre 2016 de faire installer une caméra pour arrêter un florissant deal de drogue dans une cité, et où les installateurs ont été caillassés par les délinquants atteints dans leur business, puis le mat de la caméra scié, son boîtier d’alimentation brûlé, et les policiers venus tenter de rétablir l’ordre caillassés ?

Par ailleurs Châteaubriant renforce son réseau avec dix nouvelles caméras en 2016, et d’autres prévues en 2017. Cela coûte à la commune 104 390 euros pour les deux premières tranches (6 caméras en 2011, 5 en 2012), 115 000 euros pour la troisième. Une quatrième est prévue en 2017. Au conseil municipal du 30 mars 2016, 96.000 € ont été prévus pour la vidéo-protection.

Plusieurs communes ont mis en place des caméras :

  • Montoir-de-Bretagne : 23 caméras en ville et dans le quartier de Bellevue
  • Trignac : 28 caméras autorisées par arrêté préfectoral du 28 mai 2016 et situées aux emplacements suivants : rue Pasteur, rue Marie Curie, rue Henri Gautier, rue Ernest Renan, rue Jules Auffret, rue Adrien Berselli, rue Maurice Ravel, route de la gare, rue des fondeurs, rue Baptiste Marcet, cité nouvelle, route de la Certé, rue Léo Lagrange, rue Georges Brassens, rue des Aigrettes, rue des Courlis, rue de la Roselière, rue de la Fontaine au Brun, rond-point de Certé, entrée zone commerciale, rue Albefrt Vinçon, place des palabres, rue Edouard Henriot, rue Emile Zola, place de la mairie, RN 171
  • Guérande : 5 caméras à la zone d’activité Villejames, autorisées par arrêté préfectoral le 6 juin 2016
  • Bouaye : 4 caméras au parc d’activité des Côteaux, autorisées par arrêté préfectoral le 6 juin 2016
  • Pontchâteau : le projet en gestation depuis 2014 a fini par éclore, non sans l’appui des Voisins Vigilants locaux, qui ont multiplié les contacts avec la municipalité et les habitants. Il y aura 11 caméras installées en 2017 : 2 au complexe sportif du Landas, 1 à la petite enfance, 1 à la mairie, 3 dans la rue de Verdun et les autres à Saint-Roch.
  • La Chapelle des Marais : 7 caméras prévues sur le site du complexe sportif de la Perrière, après de nombreuses dégradations. Et dire que la mairie divers gauche avait affirmé il y a deux ans aux voisins vigilants qu’elle ne travaillerait pas avec eux, puisque l’insécurité ne concernait pas le village ! Visiblement, si. Lesdits voisins vigilants ne manqueront probablement pas rappeler cette inconséquence municipale pendant la campagne des législatives, puisqu’un adjoint au maire de la commune est le suppléant de la candidate investie sur la 7e circonscription par le PS, Anne Boyé, qui elle est, à sa différence, complètement inconnue localement.
  • Grandchamp des Fontaines : 11 caméras ont été installées au second semestre 2016, pour un coût de 70.000 €. La commune a aussi prévu un agent de police municipale, ainsi qu’un véhicule pour lui, pour un coût de 65.000€ par an.
  • Saint-Sébastien sur Loire : annoncée en 2014 et réaffirmée lors des vœux au personnel de début 2015, la vidéo-protection a été installée pendant le printemps et l’été 2016, pour un coût de 290.000 € (90.000 € pour les caméras, le reste pour la fibre optique). En tout, il y a 23 caméras, sur les sites suivants : maison des associations René Couillaud, l’école de musique, le stade René Massé, l’allée Guilbaud, près du golf, l’école Jean de la Fontaine, la mairie, le gymnase du Douet, les jardins familiaux, l’ESCALL, la salle de la Noé Cottée. D’autres sites seront équipés d’ici à la fin de la mandature.
  • Saint-Philbert de Grandlieu a opté pour la vidéo-protection après avoir chiffré à 30.000 € par an les dégradations commises sur les bâtiments publics.  L’ensemble du dispositif doit coûter 140.000 €, à raison d’une première tranche installée à l’automne 2016 (98.000 €) et d’une seconde, conditionnelle, en 2017, pour 45.000 € de plus. En tout, il y aura une trentaine de caméras – installée par la société CTV – sur huit sites. En 2016 seront couverts le complexe sportif des Chevrets (avec la salle des Marais), le complexe sportif des Grenais (avec le centre technique municipal), le Prieuré, l’école Jean Rostand (avec la place de l’Eglise) ; en 2017 ce sera le tour du cinéma, de l’école Auriol, de la gendarmerie et du parc de la Boulogne.
  • Saint-Brévin les Pins : 4 caméras entrées en service en juillet et à l’automne 2016 : 1 à l’office du tourisme, 1 au casino ( Saint-Brevin l’océan), 1 au collège René Guy Cadou et 1 place de la Bresse ( Saint-Brevin les pins).

     

En revanche à Blain, l’installation de la vidéo-protection, envisagée un temps en début de mandat de la nouvelle majorité (centre-droit), semble avoir été repoussée aux calendes grecques.

Morbihan : 75 caméras nouvelles, Vannes et Lorient musclent leur vidéo-surveillance urbaine

Dans le Morbihan aussi, nombre de communes s’équipent ou renforcent leur réseau.  Vannes investit 1.8 millions d’€ supplémentaires pour passer à 75 caméras en 2018 : 17 ont déjà été installées en 2016 (dont 6 sur la presqu’île de Conleau et deux sur le port), d’autres suivront en 2017. Lorient arrive à 29 caméras avec sept nouvelles installées sur la dalle de Lorientis pour prévenir le trafic de stupéfiants.

Plunéret qui avait déjà dix caméras depuis 2014 passe à 26, avec 3 caméras salle Gilles Servat, 3 autres espace sportif de Lanriacq, 3 au centre technique municipal et 7 au stade Mériadec. Locminé, qui n’avait depuis 2014 qu’une caméra, place Anne-de-Bretagne, se voit autoriser fin 2016 6 caméras de plus situées 35 rue du général de Gaulle, rond-point de la République, 15 rue du Fil, place de la Maillette, place des Martyrs de la République et 18 rue Jules Ferry. Enfin la Trinité sur Mer installe 14 caméras en plus des deux existantes depuis 2014, pour un coût de 70.000 €.

D’autres communes s’équipent à neuf :

  • Gestel : 2 caméras à la salle du Louarn
  • Pluméliau : 2 caméras
  • Guillac : 5 caméras
  • Plouhinec : 1 caméra (près du sémaphore du mat Fenoux)
  • Réguiny : 5 caméras

Louis-Benoît Greffe

Photo : DR
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5 réponses à “De plus en plus de caméras de vidéo-surveillance urbaines en Bretagne au second semestre 2016”

  1. Cadoudal dit :

    Que ne ferait-on pas pour votre sécurité ??? Et pour votre santé ??? Français, Bretons, Picards et autres indigènes de souche dormez bien le NOM s’occupent de vous………

  2. jc2214 dit :

    Le problème des cameras, celas fait que déplacer les actes de délinquances, mais ne résout pas le problème , la faute revient a la justice et au gouvernement qui laxiste, surtout si se sont des migrants. D’ailleurs peu d’actes de délinquances fait par des migrants sont révéler par la presse

  3. christian vidal dit :

    Que du bonheur le vivre ensemble!

  4. Rebâtir La France Loire-Atlant dit :

    Le Croisic aussi pour la Loire Atlantique

  5. Goulven Tanguy dit :

    Les caméras ont deux utilités : la petite délinquance, qui se déplacera ailleurs une fois les caméras repérées, par exemple la protection des sites (services techniques municipaux par exemple) contre le vol de métaux ou de carburants, et surtout le contrôle des populations. Ainsi l’état français au nom de la lutte anti délinquance, subventionne via le FIPD du ministère de l’intérieur, les communes qui installent des caméras HD aux entrées/sorties de ville (rond points de sortie de voie express, par exemple), comme ça on peut savoir qui entre et qui sort d’après les plaques d’immatriculation. Doublé par les radars tronçons, ce système est relativement efficace. Certes, l’etat français a perdu une bataille avec l’histoire des portiques Ecotaxe qui eux aussi scannaient les plaques.

    De plus, Dieu merci, à l’heure actuelle il faut impérativement une réquisition officielle pour consulter les enregistrements ; mais le jour où les flics ou les occupants français voudront traquer les patriotes bretons ou sanctionner des actes de résistance bretonne (par exemple si on avait des émeutes comme pendant les Bonnets Rouges en 2013), ils n’auront aucun mal à dire à un tel qu’il est passé à tel endroit à telle heure en direction de tel patelin. Ils pourront dire qu’il avait un tel et un tel avec lui dans son véhicule. Les flics aussi ont ce type de joujou dans certains de leurs véhicules pour rechercher les véhicules volés.

    Il faut lire la Loi du 18 novembre 2016 sur la “Justice du XXIe siècle”, pour voir à quel point la vidéo surveillance est en train de se généraliser. Y compris dans n’importe quel petit patelin de Bretagne (je ne parle pas des grandes villes à forte population française), alors que l’investissement et le coût de maintenance de tels équipements (ce sont des caméras HD, voire 4K qu’on installe aujourd’hui, avec le réseau et les serveurs qui vont avec) sont bien plus importants que le coût réel de la délinquance sur le terrain, qui est en grande partie couvert par les assurances, et dont les auteurs sont souvent identifiés par des moyens classiques, tout simplement parce qu’ils sont “connus des services de police” depuis des années.

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