A Charlottesville, le cauchemar du général Lee

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Les affrontements de Charlottesville en Virginie ont remis au goût du jour le général Robert Edward Lee (1807-1870). L’intention de déplacer la statue équestre du général sudiste manifestée par les autorités locales a été le prétexte choisi par les ultras de la droite pour faire parler d’eux. Ces individus à l’idéologie aussi extrême que confuse, pour la plupart bas du plafond mais, pour certains, lourdement armés, ont cru que leurs quelques milliers de neurones allaient s’échapper de leur boîte crânienne lorsqu’ils ont connu l’affront fait à leur idole.

Il n’est pas sûr du tout que le général Lee les aurait reconnus comme ses partisans.

Mais qui était donc le général Lee ?

Fils d’un planteur de Virginie, très lié à George Washington, Robert Edward Lee sorti diplômé du génie de l’académie militaire de West Point. Il mena une brillante carrière jusqu’à la guerre de Sécession. Juste nommé, le président abolitionniste Abraham Lincoln le promut général.

Mais la rupture étant consommée, Lee retourna en Virginie et prit le commandement d’une des armées confédérées avant de devenir le général en chef de l’armée sudiste. Formé à l’école des stratèges européens, Lee fut un excellent tacticien. A plusieurs reprises, il battit des armées nordistes, supérieures en nombre et en armement. Mais, après son échec à Pétersburg, il déposa les armes à Appomatox, le 9 avril 1865.

De cette première guerre « industrielle » particulièrement sanglante, le général Lee tira des leçons qui l’incitèrent à promouvoir un esprit de conciliation, tout en veillant à défendre l’honneur et les biens des vaincus. Il était un homme du Sud convaincu, attaché à un mode de vie, une culture, des valeurs aux antipodes de tout ce qu’exaltait le Nord-Est en voie d’urbanisation, d’industrialisation : le puritanisme et le capitalisme débridé. Lee savait l’esclavage voué à disparaître et il ne le regrettait pas. Le Sud, comme d’autres civilisations, devrait apprendre à s’en passer.

En 1975, le général Lee fut complètement réhabilité. Des dizaines de comtés, des centaines de lieux-dits portent son nom. Des universités, des écoles et même un sous-marin nucléaire… Il est un héros national, reconnu de son vivant,  et plus encore après sa mort, comme un homme d’honneur et de fidélité. Il serait bon que les agités des deux bords le laissent en paix.

Jean Heurtin

Crédit photo : DR
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7 réponses à “A Charlottesville, le cauchemar du général Lee”

  1. Pschitt dit :

    Le général Lee n’est pas seul en cause et la décision des autorités de Charlottesville n’est pas un « prétexte ». Il existe aux Etats-Unis un courant « négationniste » qui voudrait faire disparaître toute trace des vaincus de la guerre de Sécession. Unite the Right a voulu manifester son opposition à ce courant en choisissant un cas particulièrement symbolique. « Bas du plafond » pour la plupart ? Je n’en sais rien. Probablement pas des intellectuels, mais presque sûrement des gens sincères et patriotes. En tout cas, ils étaient dans leur droit : la Constitution des Etats-Unis reconnaît le droit de manifestation. C’est l’extrême-gauche qui est venue contre-manifester et provoquer délibérément des incidents. Il n’y a aucune raison de les renvoyer dos à dos.

    • JEAN DU LARGE dit :

      #Charlottesville: selon le journaliste Ian Miles Cheong, le suspect serait un anti-Trump pro-communiste

    • guylaine dit :

      Comme d’habitude, mais les gauchistes considèrent qu’ils ont le droit de violenter tout ce qui ne correspond pas à leur idéologie destructive et destructurante !
      LES BAS DU PLAFOND sont souvent de gauche, car ils ne sont que violence !

  2. Henri Lapoire dit :

    « Bas de plafond » reprendre le vocabulaire de nos adversaires …

  3. jeanmari dit :

    Article inutile, résumé poussif de la page dédiée de Wikipédia, ébouriffant de médiocrité.

  4. mélusine dit :

    Les bas du plafond sont généralement les gauchos qui veulent faire disparaître jusqu’à leur histoire. Ceux qui n’ont pas d’Histoire ne sont rien.

  5. Charles dit :

    Et chez nous (Canada). Quand retirerons-nous le nom de l’infâme PM Justin Trudeau, grand massacreur des valeurs Canadiennes ?

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