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Nantes à cœur : vers un marché de producteurs pérenne place Félix Fournier ?

A quelque chose malheur est bon. Après les destructions conséquentes au printemps 2016, liées aux manifestations contre la Loi Travail et à l’impunité des casseurs d’extrême-gauche, l’association de commerçants Plein Centre a engagé une opération pour le premier samedi d’été, Nantes à cœur.

L’objectif est d’inciter les gens à venir dans le centre-ville en proposant de multiples animations.

Cette année encore, ça n’a pas manqué avec entre autres une grande tablée mise en place par les cafés de la rue Jean-Jacques Rousseau, des groupes de musique ça et là dans le quartier Graslin – rue de Santeuil notamment – une terrasse géante place de la Bourse derrière la FNAC, une zumba  place Bretagne à 14 heures, un goûter organisé par les métiers de bouche des abords de la place Aristide Briand, des transats place Royale pour profiter du grand soleil et du ciel bleu de Provence…

Côté œuvre d’art, la marelle géante – 80 mètres de la place du Change à l’extrémité de la rue des Halles – de l’artiste nantais Jean-Marie Reymond a été inaugurée et a fait la joie des petits et grands. Elle fait aussi partie des Off du Voyage à Nantes. Les balles sont à chercher dans les commerces de la rue. Toujours dans le centre ancien, 11 commerçants des rues de Verdun, Carmélites et de Strasbourg ont décidé de jouer avec la ligne verte du Voyage à Nantes et ont laissé 38 étudiants de l’école de design Brassart – implantée rue Lamoricière près de la place Canclaux – redécorer leurs vitrines.

Un vide-grenier du quartier Hôtel de Ville a aussi été inauguré dans la rue Armand Brossard. Sa faible taille annoncée – 40 exposants – et le manque de communication pour une première édition ont douché les participants, bien qu’il n’y avait que peu d’autres manifestations du genre à Nantes le même jour (un au Perray, un autre dans les quartiers nord), si bien que la rue Saint-Léonard, prévue aussi, n’a vu aucun exposant s’y installer. Cependant l’idée a été appréciée des commerçants proches et pourrait être renouvelée – avec plus de battage médiatique et plus d’anticipation cependant.

Un marché de producteur pérenne et régulier devant l’église Saint-Nicolas ?

Enfin, quatre petits marchés ont été installés en ville : artistes et créateurs du Pendule (Trentemoult) place Graslin, bien-être square La Pérouse, créateurs place Royale et producteurs place Félix Fournier, devant l’église Saint-Nicolas. Rénovée de janvier à septembre 2017, la place reste cependant à l’écart des grands flux qui vont de la place Royale à la Cathédrale, en passant par la rue d’Orléans et « l’axe BMV » (Barillerie – Marne – Verdun).

« C’est l’association Plein Centre qui s’est rapprochée de Terroirs 44 pour faire ici un marché de producteurs », explique un exposant. « Terroirs44, c’est une référence – on est sûr que les producteurs produisent exactement ce qu’ils vendent », confirme un commerçant du quartier. « On organise déjà des marchés fermiers estivaux depuis des années, on a notre clientèle et ils marchent bien », relève un producteur, notamment à la Fontaine aux Bretons (Pornic) depuis 20 ans chaque samedi (9h-12h30, du 7 juillet au 25 août), à Kerhinet (Saint-Lyphard)  toute la journée du jeudi, au château de Ranrouët (Herbignac) le mardi soir, à Kercabellec (Mesquer) le mercredi matin.

Les commerçants faisaient signer une pétition pour demander l’organisation régulière d’un marché de producteurs. « Il s’agirait d’un marché au moins mensuel, qui dynamiserait la place », croit savoir l’un d’eux. « On a plein de demandes de marchés – par exemple place Galarne sur l’île de Nantes, un marché de producteurs en ville etc. mais si tout le monde veut un marché près de chez soi pour l’animation, la fréquentation ne suit pas », nuance un employé de la Ville. « Et nous on n’arrive plus à suivre, il y a beaucoup de marchés de quartier ».

Cependant il y aurait un potentiel pour un marché de producteurs – mais le problème est de ne pas défavoriser d’autres marchés proches, par exemple la Petite Hollande (samedi) et Talensac (dont le meilleur jour reste le dimanche) qui ont eux aussi des producteurs. « Et puis il y a la question des accès. Si ce sont des petits bancs sous des parasols, ça va encore, mais pour des remorques, ça serait nettement plus difficile », relève un exposant, « on se croirait à Guérande ».

Où les marchés estivaux du mercredi et du samedi tournent bien, mais les accès et surtout le remballage, entre rues étroites, emplacements qui le sont aussi, passage des portes médiévales, embouteillages pour accéder à l’intra-muros etc. sont une corvée reconnue pour les commerçants. « Cependant ça apporte beaucoup d’activité au centre-ville et si le marché partait dans un endroit plus accessible, à Athanor par exemple, nous y perdrions beaucoup », confie un commerçant riverain. A Nantes, l’idée est lancée, reste à savoir si elle aboutira avant 2020. Ou après.

Louis Moulin

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