Agressions et violences à Rennes. « Il vous suffit de parler d’immigration pour être classé facho »

La semaine dernière, quatre étudiants ont été violemment agressés et tabassés par des individus, à proximité de la Halle Martenot, à Rennes. Le pronostic vital a été engagé pour l’un de ces jeunes hommes, poignardé, tandis que d’autres ont reçu des coups de poings, de tesson de bouteille et de couteau. Un appel à témoins a été lancé par la police, qui mène l’enquête.

Depuis quelques années, les violences et exactions de ce genre se multiplient. Il semblerait qu’une forme d’omerta, loi du silence, soit la règle à Rennes. Certains habitués du centre ville y voient d’ailleurs une peur d’être catalogués en évoquant l’immigration.

« Les gérants d’établissements historiques du centre-ville aux alentours de la rue de la Soif savent parfaitement que l’atmosphère n’a cessé de changer, année après année. En raison de l’arrivée de Nord-Africains qui se prétendent mineurs isolés. En raison également d’une forte hausse de la population immigrée, précaire et violente qui est rarement inquiétée. Les trafics ont augmenté dans le centre, les agressions également » nous dit un riverain, qui nous a adressé un email : « Je suis amoureux de Rennes. J’y ai été scolarisé en partie, j’y ai toujours travaillé, mais je songe à partir. Je n’ai pas envie que mes gamins finissent avec une lame chaude dans le ventre, au nom d’un vivre ensemble qui n’existe pas ».

Mais pourquoi ce silence alors ? « Parce que les gens ont peur. Pour leur sécurité, mais aussi d’être catalogués. Vous savez, aujourd’hui, il vous suffit de parler d’immigration pour être classé facho, surtout à Rennes. Ne cherchez pas plus loin ».

Entendons-nous bien : rien n’indique à l’heure actuelle que des faux mineurs isolés originaires d’Afrique du Nord soient impliqués dans cette rixe mais, selon nos sources, il s’agit d’une piste car des soupçons pèsent sur une bande en particulier en raison du mode opératoire. 

« Il ne se passe pas une soirée sans qu’un jeune vienne nous voir et nous dise qu’on lui a volé son portable. L’autre jour, j’ai vu des jeunes agresser un couple. L’un d’eux a discrètement sorti un couteau avec une petite lame. Il a essayé de blesser l’homme qui lui refusait une cigarette ou un peu de monnaie. » expliquait récemment un employé de bar à Ouest France. Sans bien entendu faire référence aux origines des agresseurs. « Nous on sait où chercher, notamment parmi les mineurs isolés qui sillonnent la ville » nous dit un policier. « Ces façons de faire sont signées et connues de tous ».

Certains journalistes laisseraient pourtant presque apparaître un brin de tendresse ou de compassion pour ces individus : « Arrivés sans famille en France, ces gamins affrontent une réalité moins rose qu’espérée. Certains vivent dans des squats, au jour le jour, abîment leur santé avec alcool, cannabis et médicaments. » nous dit Nathalie Flochlay, qui en est persuadée :« la plupart ont moins de 18 ans. » Alors même que les policiers ne cessent d’évoquer de faux mineurs. Sortez les violons.

En attendant, des riverains sont excédés, d’autres s’avouent déboussolés, y compris idéologiquement, face à cette violence. « On n’a sans doute pas voulu voir certaines choses, c’est vrai » nous confie Yves (NDLR : prénom modifié), un ancien adhérent de Sud-PTT 35 joint par téléphone. « Mais pour nous, l’immigré était toujours forcément une victime, pas l’agresseur. Il faut admettre qu’à Rennes dans le centre-ville désormais, c’est souvent l’inverse ».

Nous avons eu l’occasion de consulter des dossiers, depuis plusieurs années, sur la délinquance à Rennes. Contrairement à ce qui est affirmé ici ou là par certains élus cherchant à minimiser l’ampleur de la situation (de moins en moins, il suffit d’ailleurs de voir les langues se délier aujourd’hui alors que nous évoquons ce phénomène depuis des années), il y a bien des centaines d’individus, majoritairement d’origine nord-africaine, disant venir du Maroc ou de Libye, qui ont été identifiés, fichés, arrêtés et relâchés, à Rennes et en périphérie, depuis quelques années pour agressions, vols, deals, rackets.

Si la responsabilité pénale des élus qui laissent la situation se dégrader au quotidien était engagée, il est évident que la situation ne s’enliserait pas comme elle s’enlise actuellement, et que chacun ne se renverrait pas la balle…

En attendant, les agresseurs des quatre étudiants courent toujours.

Crédit photo : DR
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