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Santé. Apnée du sommeil : comment y faire face ?

Elle touche de nombreuses personnes en France. Qu’est-ce que l’apnée du sommeil et comment y faire face ?

Apnée du sommeil : un tiers des malades s’ignorent

Elle est de plus en plus évoquée, sans toujours être bien définie. Qu’est-ce donc réellement que l’apnée du sommeil ? Cette pathologie fréquente dans la population (elle toucherait chaque nuit, à des degrés divers, 5% de la population française soit environ 3 à 4 millions de personnes) est caractérisée par un arrêt de la respiration durant au moins 10 secondes pendant le sommeil.

Si l’on parle communément de syndrome d’apnées du sommeil (SAS), la désignation exacte est « syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil » (SAHS). Car, en parallèle, outre l’apnée, il existe aussi le phénomène d’hypopnée, qui se présente comme une diminution de l’amplitude de la respiration associée à une chute du taux d’oxygène (désaturation) ou un bref réveil.

C’est à partir du nombre d’apnées et hypopnées par heure de sommeil que l’on peut calculer « l’index d’apnée hypopnée » ou « IAH ». Ce dernier sert alors à définir la sévérité du trouble respiratoire nocturne.

Autre particularité de l’apnée du sommeil, près d’un tiers des personnes atteintes ignorent souffrir du phénomène.

Différents niveaux et des prédispositions

Un « syndrome d’apnée du sommeil » se définit aussi par les conséquences diurnes qu’il occasionne (somnolence, troubles de la concentration, etc.).

Mais toutes les victimes de cette pathologie ne sont pas touchées avec la même intensité. Un classement des niveaux de sévérité en fonction du nombre d’apnées par heure les répartit ainsi :

  • moins de 5 apnées / heure : non pathologique
  • entre 5 et 15 apnées / heure : léger ne nécessitant une surveillance médicale
  • entre 15 et 30 apnées / heure : modéré nécessitant un traitement médical
  • plus de 30 apnées / heure : sévère nécessitant un traitement médical adapté

Par ailleurs, il existerait des facteurs prédisposant au développement des apnées du sommeil, à savoir l’obésité, l’âge, le sexe masculin ainsi que la forme de la gorge et de la mandibule (rétrognathie). De plus, ces apnées peuvent aussi être favorisées par la consommation d’alcool le soir et la position dorsale.

Enfin, les enfants ne sont pas non plus à l’abri, le phénomène étant, chez eux, essentiellement dû à une hypertrophie des amygdales et des végétations.

Quelles conséquences et quels traitements ?

Pour revenir plus en détails sur ses conséquences, l’apnée du sommeil, lorsqu’elle est fréquente, occasionne une altération de la qualité du sommeil (souvent non perçue par le dormeur) avec une somnolence diurne.

De quoi accroître drastiquement les risques d’accident de la route mais aussi altérer la qualité de vie sociale et professionnelle. Le malade peut également être victime d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires en raison du stress associé à ces étouffements nocturnes.

Que faire face à ces troubles du sommeil ? Là encore, le niveau de sévérité conditionne la réponse. Tout d’abord, la perte de poids et l’abstinence d’alcool ou de somnifères le soir sont préconisées.

Il arrive aussi que ces apnées frappent des personnes qui ne dorment que sur le dos. Dans cette situation précise, il faut envisager un traitement positionnel, notamment via un gilet spécial empêchant de dormir sur le dos.

D’autre part, des prothèses d’avancement mandibulaire (une double gouttière dentaire qui se porte pendant la nuit et qui permet d’avancer la mâchoire pendant le sommeil) peuvent être un recours dans le cas de syndromes d’apnée modérés.

Enfin, en ce qui concerne les apnées les plus sévères, le recours à un appareil électronique à pression positive continue (PPC) est souvent prescrit. Celui-ci insuffle de l’air à une certaine pression dans les voies aériennes, à l’aide d’un masque qui couvre le nez ou le nez et la bouche. Ce qui permet de s’opposer à la fermeture des voies aériennes, à l’origine des apnées.

Cependant, certaines voix se font plus sceptiques quant à l’efficacité de ces appareils à pression positive, arguant par exemple que des médecins semblent ignorer les liens déjà prouvés entre apnée du sommeil et rhinite. Peut-être parce que la rhinite ne relève alors plus de la compétences des pneumologues mais de celle des Oto-Rhino-Laryngologistes ? Et si l’explication n’était pas que purement médicale ?

AK

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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