Alors que l’été approche, les refuges animaliers français font face à une vague d’abandons inquiétante. La société Agria, spécialiste de l’assurance animale, appelle à un sursaut citoyen pour soutenir ces structures en difficulté.
Chaque année, en France, plus de 300 000 animaux sont abandonnés. Chats, chiens, lapins, furets : toutes les espèces sont concernées par ce fléau silencieux. À l’orée de la saison estivale – période traditionnellement marquée par un pic d’abandons – les quelque 700 refuges du pays se préparent à vivre une nouvelle épreuve.
Selon l’I-CAD (le fichier national d’identification des carnivores domestiques), la France détient le triste record européen d’abandons d’animaux. En 2024, la SPA a recueilli près de 44 000 animaux : plus de 28 000 chats, 12 000 chiens et près de 3 000 NAC (nouveaux animaux de compagnie). Mais ces chiffres ne tiennent pas compte des centaines d’associations indépendantes qui, souvent dans l’ombre, poursuivent une mission vitale : sauver, soigner et replacer des animaux livrés à eux-mêmes.
Un appel à la solidarité lancé par Agria
Face à cette situation, la société Agria relance son engagement en faveur des refuges. Son message est clair : aider les refuges, ce n’est pas seulement un acte de générosité, c’est une responsabilité collective.
« Aujourd’hui, soutenir un refuge, c’est dire non à l’indifférence », explique Laëtitia Vayr, responsable marketing chez Agria. « C’est offrir une seconde chance à un animal et affirmer, en tant qu’entreprise, que l’on peut conjuguer activité économique et responsabilité sociétale. »
Des moyens concrets pour agir
Soutenir un refuge ne se limite pas à un simple don d’argent – même si celui-ci reste vital pour couvrir les soins vétérinaires, l’alimentation ou les frais de fonctionnement. Le bénévolat, ponctuel ou régulier, représente un levier tout aussi essentiel : promenades de chiens, entretien des box, aide à la communication sur les réseaux sociaux… Chaque geste compte.
Pour ceux qui souhaitent s’engager localement, le site gouvernemental JeVeuxAider.gouv.fr propose des missions de bénévolat ciblées, notamment dans le secteur de la protection animale. Le don matériel – croquettes, couvertures, caisses de transport – permet également de répondre aux besoins concrets des refuges.
Des initiatives solidaires internationales
Depuis 2018, Agria organise également des événements caritatifs à l’échelle européenne : la Balade des Chiens (Dog Walk) et la Balade des Chats (Cat Walk). Ces mobilisations sur les réseaux sociaux permettent de sensibiliser le grand public à la cause animale, tout en offrant un soutien financier direct aux refuges partenaires. Chaque année, jusqu’à 5 000 euros peuvent ainsi être versés à une structure bénéficiaire.
Ces événements se déroulent simultanément dans huit pays – de la Scandinavie à l’Allemagne en passant par la France – témoignant d’une prise de conscience globale face à un problème trop souvent ignoré.
Alors que plus d’un foyer français sur trois possède un chat, et qu’un foyer sur trois possède un chien, la France reste paradoxalement en tête des abandons. Ce décalage entre l’amour affiché pour les animaux et la réalité des refuges, débordés et parfois à bout de souffle, pose question.
Dans un pays où l’on parle volontiers de « bien-être animal », il est temps de regarder la vérité en face : soutenir les refuges, c’est défendre concrètement nos compagnons à quatre pattes. Ce n’est pas un luxe moral, c’est une nécessité sociale.
Illustration : DR
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6 réponses à “Abandons massifs d’animaux : les refuges tirent la sonnette d’alarme, un appel à la mobilisation”
Très juste! Il faut protester contre la nouvelle taxe prévue pour ceux qui ont un animal.
Cette taxe va pousser à l’abandon ceux, les sans coeur, qui n’auront pas les moyens de la payer et préféreront abandonner!
Merci d’attirer l’attention sur des victimes collatérales la débandade nationale.
Honte à ceux qui abandonnent leur chien. Mais que dire de ceux qui ASSASSINENT les chiens?
Un individu appartenant à une secte écologiste-révolutionnaire (les Longo Maï) à massacré 7 chiens de chasse en Ardèche avec un fusil dont un avec une pioche (oui, un écologiste anti chasse avec un fusil non déclaré). Le jugement vient d’être rendu: le tueur en série a eu seulement 8 mois de SURSIS pour ces crimes et les 2 propriétaires des chiens qui avaient déposé plainte (2 chasseurs) ont été condamnés à 2 ans d’interdiction de chasser alors que leur activité est légale.
AUCUNE ASSOCIATION animaliste n’a bougé le petit doigt pour dénoncer cette horreur. Silence radio!
Qui peut expliquer ce silence? L’indignation est-elle sélective ? Y aurait-il de mauvais chiens appartenant à de « mauvaises personnes »?
Je suis d’accord avec Anne, quand les homes se comportent comme des cons, ce sont les animaux qui trinquent!
Le problème c’est l’education!
“Hommes” avec 2 “M”, pardon!
@Jean-François Dinard Il faut croire que oui, qu’il y a des mauvais chiens puisque ces pauvres bêtes n’ont pas tiré une larme aux associations animalistes. J’avais peine à le croire et pensais à un fake mais je suis allée vérifier. Quelle horreur, je ne comprends pas ce silence et je me pose des questions sur la sincérité des associations et sur la sélectivité de leur émotion.