Contrairement à beaucoup de rédactions et de commentateurs de réseaux sociaux, la rédaction de Breizh Info a lu le livre « La Meute » des journalistes de Libération et du Monde Charlotte Belaïch et Olivier Pérou. Outre la psychologie de Jean-Luc Mélenchon, « La Meute » décortique le fonctionnement interne de la France Insoumise.
Et le résultat est tout bonnement terrifiant.
A la France Insoumise, il n’y a pas de débat, pas de démocratie, pas d’avis divergent, pas d’héritier, pas de remise en question, même pas d’amour du peuple : il n’y a qu’un cerveau et une volonté. La France Insoumise c’est Mélenchon et la France Insoumise s’éteindra avec lui. Avant cela, il faut conquérir le pouvoir. Non pas pour améliorer la vie des Français mais pour révolutionner la France. Ou plus exactement la refaçonner suivant les délires gauchistes et surtout pour la donner au « nouveau peuple ».
Premier enseignement tiré du livre : la France Insoumise a effectivement axée toute sa stratégie sur les immigrés. Du moins ceux qui ont le droit de vote. Il a manqué 600 000 voix à la dernière présidentielle pour que Mélenchon accède au second tour, c’est dans les « quartchiers » qu’il faut aller les chercher. Inutile de s’intéresser à la France périphérique, au prolétariat des campagnes, « ça c’est bon pour Ruffin ». Jean-Luc Mélenchon a fait une campagne législative (perdue) à Hénin-Beaumont dans le Nord, il a détesté l’exercice.
Il faut dire que Jean-Luc Mélenchon ne connaît pas la classe ouvrière, notamment rurale : son expérience professionnelle, hors du monde de la politique, s’arrêtant vers 1978, il a alors 27 ans. Ensuite, il ne connaîtra plus que les cabinets de maire, la machinerie politique, les mandats, … Il est d’ailleurs désormais à la tête d’un beau patrimoine de 1,4 millions d’euros.
Et, partant, la vie interne de LFI est soumise à l’accusation permanente de « racisme ». Le moindre opposant se verra réduire ad Hitlerum s’il a le malheur de l’ouvrir. Ainsi l’emblématique député de la Somme François Ruffin n’y échappe pas grâce à Taha Bouhafs : « Ruffin raciste ! » crie le groupe…
Cette arme du « racisme », la députée passée par le PS et le Valsisme Nadège Abomangoli saura d’ailleurs l’utiliser avec zèle :
Et que dire de Taha Bouhafs qui voit une « graine de faf », une « fasciste » derrière chaque journaliste du Média -la télévision interne de LFI- ayant un avis nuancé sur le voile islamique :
Plus inquiétant encore : l’arrivée constante de nouveaux militants issus de l’immigration extra-européenne démultiplie le poids de la question du « racisme ». Exit, les vieux communistes et leurs questions sociales, aujourd’hui, les militants LFI sont des jeunes issus de l’immigration ou des fils de bobos passés par Science-Po obsédés par la Palestine et le « racisme systémique ». Et gare à ceux qui osent aller contre la figure de l’immigré devenu Dieu fait homme ! Le Grand Remplacement est déjà bien entamé à LFI !
Le monde de LFI est déjà le « monde d’après ». La « créolisation heureuse et inéluctable » théorisée par Jean-Luc Mélenchon qui est en fait le Grand Remplacement. Grand Remplacement par un nouveau peuple qui terrorise l’ancien (nous !) par la moraline et le chantage permanent.
Crédit photo : « La Meute » de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou (Flammarion)
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