Et si la clé de la longévité passait… par les toilettes ? C’est ce que confirme une récente étude scientifique américaine, qui révèle un lien direct entre la fréquence des selles, la santé des reins et l’espérance de vie. Avoir un à deux passages à la selle par jour ne serait pas seulement synonyme de confort digestif, mais aussi un marqueur majeur de notre équilibre interne.
Une étude révélatrice sur le lien intestins-reins
Publiée en 2024 dans Cell Reports Medicine, l’étude s’est penchée sur plus de 1 400 adultes en bonne santé. Les chercheurs ont analysé leur alimentation, leur microbiote intestinal, leurs marqueurs sanguins, mais aussi leur fréquence de transit intestinal. Résultat : les personnes allant à la selle une à deux fois par jour affichaient les meilleurs profils inflammatoires et un fonctionnement rénal plus efficace.
À l’inverse, les sujets souffrant de constipation (moins de trois selles par semaine) présentaient des taux plus élevés de toxines circulantes, notamment l’indoxyl sulfate, un composé toxique qui surcharge les reins et favorise leur déclin progressif. À terme, c’est tout l’organisme qui trinque : vieillissement accéléré, troubles métaboliques, fatigue chronique.
Le rôle central du microbiote
L’origine de ce phénomène ? Le déséquilibre du microbiote intestinal. En cas de faible apport en fibres, les bactéries intestinales se mettent à fermenter les protéines, générant des déchets plus toxiques que ceux produits lors de la fermentation des fibres. Ces résidus passent dans le sang, mettent les reins à rude épreuve, et perturbent les fonctions métaboliques.
À l’autre extrême, les individus souffrant de diarrhées chroniques présentent des signes d’inflammation intestinale et de perte excessive en acides biliaires, ce qui perturbe la digestion des graisses et l’absorption de nutriments essentiels.
Quels facteurs influencent notre transit ?
L’étude identifie plusieurs facteurs déterminants pour atteindre un rythme intestinal optimal :
- Une alimentation riche en fruits et légumes, source de fibres douces et hydratantes
- Une bonne hydratation quotidienne
- Une activité physique régulière
- Un régime à dominante végétale
- Des repas pris à horaires réguliers, avec des pauses entre les repas
L’âge, le sexe et l’indice de masse corporelle influencent aussi le transit : les femmes et les personnes plus minces ont tendance à aller moins souvent à la selle, tandis que les hommes, souvent plus grands consommateurs de calories, y vont davantage.
Prévenir plutôt que guérir : les conseils de la médecine naturelle
Certaines stratégies naturelles peuvent aider à retrouver un rythme régulier :
- Privilégier les fibres solubles, comme celles contenues dans les pommes, le chia, ou l’avoine biologique
- Éviter les aliments industriels, trop secs ou pauvres en nutriments
- Boire des liquides chauds (tisanes, bouillons)
- Pratiquer une activité physique douce, comme la marche ou le yoga
- Adopter une posture adéquate aux toilettes, en s’inclinant légèrement vers l’avant
- Gérer le stress, un facteur majeur de blocage digestif, via la respiration ou la méditation
Le message des chercheurs est clair : aller à la selle tous les jours, sans excès ni rareté, n’est pas un détail anodin, mais un révélateur global de santé. Cela reflète non seulement l’état du système digestif, mais aussi celui des reins, du foie et du système nerveux.
Dans une société où les maladies chroniques explosent, le transit intestinal apparaît comme un baromètre fiable de notre équilibre interne. Une raison de plus de ne pas négliger ces signaux quotidiens et d’intégrer l’hygiène digestive dans une démarche globale de prévention santé.
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