Après plusieurs semaines d’incarcération, Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, vient d’être libéré de prison. Ses proches ont annoncé la nouvelle dans un bref communiqué diffusé ce week-end : « Nous sommes heureux d’annoncer que Tommy Robinson sera libéré de prison cette semaine, et qu’il rentrera auprès de ses enfants. »
Un tribunal a décidé de réduire sa peine de quatre mois. Incarcéré en octobre 2024 pour 18 mois, il purgeait une peine liée à un outrage civil au tribunal dans une affaire de diffamation sur fond de reportage (voir ci-dessous) banni par les autorités (et de corruption de celle-ci).
L’affaire remonte à 2021 : à cette époque, Robinson avait été condamné à ne plus répéter publiquement des accusations jugées diffamatoires à l’encontre d’un jeune réfugié syrien qui importunait (voir le reportage ci-dessous) et menaçait des autochtones dans son école. Ce dernier avait remporté un procès en diffamation après que Robinson l’eut accusé d’avoir agressé des camarades dans son collège au Royaume-Uni ce qui est confirmé par de nombreux témoins.
En dépit de cette interdiction, Robinson avait maintenu ses accusations, ce qui avait conduit la Haute Cour à le condamner à 18 mois de détention, répartis entre une sanction punitive de 14 mois et une période dite « coercitive » de 4 mois. Cette dernière visait à le contraindre à se conformer à l’injonction judiciaire, avec la possibilité de réduire sa peine s’il démontrait une volonté de respecter la décision du tribunal.
Lors d’une audience tenue mardi 20 mai 2025, les avocats de Tommy Robinson ont plaidé en faveur d’une levée anticipée de la partie coercitive, soulignant les efforts de leur client pour se conformer aux injonctions. Les représentants du gouvernement ont reconnu ces efforts, malgré l’absence apparente de remords de la part de l’intéressé.
Le juge Johnson, en charge de l’affaire, a reconnu un « changement d’attitude » chez Robinson, bien qu’il ait noté l’absence de contrition. Selon ses propres mots, l’activiste « a assuré qu’il respecterait désormais l’injonction et qu’il avait conscience des conséquences en cas de nouvelle infraction. » Le juge a donc accepté la demande de réduction de peine.
Sous réserve de confirmation par les autorités pénitentiaires, cette décision signifie que Tommy Robinson devrait quitter la prison d’ici la fin de la semaine, soit bien avant la date initialement prévue du 26 juillet. Cette libération intervient après plusieurs tentatives infructueuses de contestation judiciaire. Robinson avait échoué à remettre en cause sa condamnation devant la Cour d’appel en avril, tout comme une requête concernant ses conditions de détention en isolement, rejetée en mars.
Personnage clivant au Royaume-Uni, considéré par ses soutiens comme un lanceur d’alerte face aux dérives du multiculturalisme, et par ses détracteurs comme un provocateur d’extrême droite, Tommy Robinson est désormais libre de ses mouvements – mais sous la stricte condition de ne plus enfreindre la décision de justice qui lui a déjà coûté sa liberté.
Symbole de la résistance à l’islamisation de l’Europe Robinson reste une figure incontournable des mouvements identitaires britanniques. Ancien fondateur de l’English Defence League, il a par la suite multiplié les campagnes médiatiques, les enquêtes sur le terrain – notamment autour de gangs pédocriminels – et les interventions publiques dénonçant la censure, la perte de souveraineté ou encore les dérives du multiculturalisme au Royaume-Uni.
ADMIN POST.
We’re happy to announce, Tommy Robinson will be freed from prison within the week, and coming home to his children.
Thank you all for the continued support, it’s kept him going in the darkest days. pic.twitter.com/RX7vd6vIZW
— Tommy Robinson 🇬🇧 (@TRobinsonNewEra) May 20, 2025
Ce n’est pas la première fois que Robinson se retrouvait derrière les barreaux pour des affaires liées à des accusations de troubles à l’ordre public, d’outrages au tribunal, ou de non-respect de conditions de liberté.
Sa famille et ses partisans ont salué son courage et sa résilience. « Votre soutien lui a permis de tenir dans les jours les plus sombres », ont-ils précisé dans le communiqué. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix se sont réjouies de cette libération, y voyant la fin d’une « détention arbitraire ».
Alors que la question de la liberté d’expression demeure plus que jamais au cœur des débats au Royaume-Uni, notamment avec la montée des législations contre les discours jugés « haineux », Tommy Robinson est devenu le symbole de la résistance à la tyrannie. D’autant plus que celui-ci a annoncé à plusieurs reprises son intention de continuer ses combats, en dépit des menaces et des obstacles judiciaires.
Dans un contexte politique britannique marqué par le débat autour de l’immigration, du communautarisme et de l’autorité de l’État, la libération de Tommy Robinson est tout sauf anodine. Elle pourrait signer, une fois de plus, le retour d’un militant aussi redouté qu’applaudi, dans une société britannique profondément divisée.
Pour voir le film qui a conduit les autorités britanniques à le mettre en prison, c’est ici
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine