Boswellia, l’arme secrète vieille de 3000 ans contre l’anxiété, l’inflammation et les maux de la modernité

Et si le remède à bien des troubles de notre époque se trouvait dans une résine utilisée depuis l’Antiquité ? Son nom : Boswellia, plus connue sous le nom d’encens (ou frankincense en anglais). Cette gomme aromatique issue d’un petit arbre robuste d’Afrique de l’Est et du Moyen-Orient revient aujourd’hui sur le devant de la scène… médicale.

Une plante sacrée au CV impressionnant

Utilisée pendant des millénaires par les Égyptiens, les Grecs, les Romains, les Chinois, les Indiens et les Éthiopiens, la résine de Boswellia était autant prisée pour ses vertus médicinales que pour ses usages religieux. Dans la tradition chrétienne, c’est l’un des trois présents des Rois Mages, au même titre que l’or et la myrrhe. C’est dire sa valeur.

Mais si elle a traversé les siècles, ce n’est pas seulement pour sa senteur : la Boswellia est un anti-inflammatoire naturel aux propriétés multiples. Les médecines traditionnelles l’utilisaient pour traiter les douleurs articulaires, l’asthme, les ulcères, les infections, et même certains troubles neurologiques.

Ce que la science moderne confirme enfin

Longtemps reléguée au rayon des remèdes alternatifs, la Boswellia suscite aujourd’hui l’intérêt croissant de la recherche scientifique. Et les études s’accumulent pour en démontrer l’efficacité.

La principale substance active de la résine, l’acide boswellique, bloque une enzyme-clé responsable de l’inflammation chronique (la 5-lipoxygénase). Cela la rend utile contre l’arthrite, la colite, la maladie de Crohn, l’asthme, les inflammations intestinales ou encore certaines douleurs neurologiques.

Mais ce n’est pas tout. Une autre molécule, l’acétate d’incensole, agit sur le cerveau et possède des effets anxiolytiques et antidépresseurs documentés dans des études sur modèles animaux. Les chercheurs s’intéressent désormais à ses applications potentielles pour traiter les troubles post-traumatiques, les lésions cérébrales ou encore l’anxiété chronique.

De l’encens au complément alimentaire

Aujourd’hui, la Boswellia ne se cantonne plus aux églises ou aux boutiques ésotériques. On la trouve sous forme de gélules, de crèmes, d’extraits à base de résine complète. Et ces formes naturelles semblent parfois plus efficaces que les extraits purifiés.

Elle est désormais étudiée dans le cadre de traitements complémentaires contre :

  • certains cancers (ovaire, foie, sein),
  • la polyarthrite rhumatoïde,
  • la maladie de Crohn,
  • les troubles anxieux,
  • les syndromes inflammatoires chroniques.

Autrement dit, une grande partie des pathologies qui affectent les populations occidentales de plus de 35 ans.

Le pouvoir d’un remède oublié

Ce retour en grâce de la Boswellia, loin d’être un effet de mode, marque un regain d’intérêt pour des solutions naturelles, millénaires et peu invasives. Dans un monde saturé de stress, de produits chimiques et d’angoisse chronique, il est permis de s’interroger : et si la sagesse des anciens avait devancé nos besoins modernes ?

Certes, elle ne remplacera jamais une prise en charge médicale adaptée. Mais comme complément, la résine de l’arbre sacré mérite qu’on s’y intéresse sérieusement.

Ce que les civilisations antiques savaient déjà, les chercheurs modernes sont en train de le redécouvrir : la nature possède des trésors thérapeutiques oubliés. La Boswellia en est un exemple frappant, mêlant tradition spirituelle et bienfaits scientifiquement validés.

Alors, la prochaine fois que vous sentirez cette odeur familière d’encens, souvenez-vous : ce n’est pas qu’un parfum. C’est peut-être le remède à une époque malade de son propre excès.

Crédit photo : DR
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