Face à une jeunesse en quête de sens et d’opportunités, le Volontariat international en entreprise (VIE) s’impose comme une passerelle vers l’emploi et la découverte du monde. Géré par l’agence publique Business France, ce dispositif permet à des jeunes de 18 à 28 ans d’effectuer une mission de six à vingt-quatre mois pour une entreprise française à l’étranger. En 2024, 11 500 jeunes étaient en poste « pour le compte d’une entreprise française, dans 120 pays », soit un millier de plus qu’en 2023, rapportait Le Parisien Étudiant au mois d’octobre dernier.
Il ne s’agit pas d’un contrat de travail classique, mais d’un « service civique qui s’effectue à l’étranger dans une entreprise française ou un groupe en lien avec une entreprise française », précise le site service-public.fr. Le statut garantit une indemnité mensuelle exonérée d’impôt, une couverture sociale privée complète, ainsi que des congés réglementés. Les volontaires sont placés sous l’autorité de l’ambassade de France du pays d’affectation. Le succès du dispositif se confirme : il y avait près de 64 000 candidats de 18 à 27 ans à vouloir tenter leur chance en 2024, contre environ 40 000 dans les années 2010.
Une expérience structurante à l’international
Le VIE est accessible aux jeunes ressortissants de l’Espace économique européen, en règle avec la Journée Défense et Citoyenneté, titulaires d’un casier judiciaire vierge et reconnus aptes physiquement. Aucun diplôme n’est requis, mais la majorité des missions sont proposées à des profils issus de l’enseignement supérieur.
Les missions confiées couvrent de nombreux secteurs : ingénierie, commerce, environnement, culture, ressources humaines, communication ou humanitaire. L’indemnité se compose d’un montant fixe mensuel de « 760,57 € » (depuis janvier 2024) et d’une part variable « ajustée tous les trois mois » selon le pays, explique service-public.fr. Cette rémunération n’est soumise ni à la CSG, ni à la CRDS.
Un tremplin vers l’emploi à l’échelle mondiale
Le VIE constitue un véritable levier d’insertion professionnelle : beaucoup de volontaires sont ensuite recrutés en CDI, dans la même entreprise ou ailleurs. Selon Business France, « neuf jeunes sur dix décrochent un emploi après leur mission VIE ».
Côté entreprises, le programme séduit aussi bien les grands groupes que les PME. Il permet de recruter des profils « agiles, fiables et engagés », capables de « s’adapter à des environnements multiculturels et à naviguer dans des réseaux interculturels » selon BPI France. Par son rôle dans la formation de futurs talents internationaux, le VIE apparaît comme un outil stratégique au service de la compétitivité des entreprises françaises et de l’influence économique du pays. Mais, disons-le aussi : alors que la France se tiers-mondise à grande vitesse, c’est également un bon moyen pour les jeunes Français désireux d’échapper un temps au cloaque hexagonal de voir qu’un avenir plus radieux est possible ailleurs.
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2 réponses à “Volontariat international en entreprise : les jeunes Français de plus en plus nombreux à vouloir travailler à l’étranger”
L’avenir de la FRANCE est sombre : les » BAC+8″ partent à l’étranger,et des anaphabetes à « BAC -_8 » les remplacent , ou sont sensés le faire si l’on en croit la propagande gouvernementale !
C’est amusant voici 50 ans à Bac +3 on était Maître Auxiliaire et on enseignait en collèges et on pouvait se présenter au CAPES…sinon à Bac +4 on pouvait tenter l’Agreg parfois avec une bourse renouvelable si les notes du recalé étaient élevées…un temps où il y avait pléthore de candidats de qualité et peu de postes offerts! J’ai connu au lycée des M.A. candidats que j’ai retrouvés en Term. Agrégés c’étaient des modèles à suivre pour nous!