Dans la lutte contre le déclin cognitif et les maladies neurodégénératives, une molécule discrète mais prometteuse retient de plus en plus l’attention des chercheurs : le nicotinamide riboside (NR), une forme de vitamine B3 naturellement présente dans certains aliments comme le lait. Ce composé, encore peu connu du grand public, pourrait bien jouer un rôle-clé dans la préservation de la santé cérébrale.
Une vitamine aux effets insoupçonnés
Le NR est un précurseur d’une molécule essentielle au bon fonctionnement de nos cellules : le NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide). Ce coenzyme, impliqué dans des centaines de processus métaboliques, voit sa concentration chuter avec l’âge, notamment dans le cerveau. Cette baisse est associée à des troubles cellulaires, un ralentissement du métabolisme et une plus grande vulnérabilité aux maladies comme Alzheimer.
Des recherches récentes ont montré qu’une supplémentation en NR peut restaurer les niveaux de NAD+ dans le cerveau et entraîner une diminution de certains marqueurs de neurodégénérescence. Chez des adultes âgés ayant reçu du NR pendant six semaines, les chercheurs ont observé une amélioration de plusieurs indicateurs biologiques liés à la santé neuronale. Des bénéfices qui suggèrent un effet protecteur potentiel contre le vieillissement cérébral.
S’il n’est pas encore établi que le NR franchisse la barrière hémato-encéphalique, certains résultats indirects laissent penser qu’il agit bien sur les tissus neuronaux. Les chercheurs ont en effet relevé une hausse de NAD+ dans de minuscules vésicules issues du cerveau. De plus, les voies métaboliques associées à la maladie d’Alzheimer semblaient modifiées après traitement.
Mais ces effets bénéfiques ne sont pas limités au cerveau. D’autres études sur des modèles animaux ont montré que le NR pouvait améliorer la fonction cardiaque, réduire les effets secondaires de la chimiothérapie, atténuer les troubles métaboliques liés à l’obésité, voire protéger contre la perte d’audition liée au bruit.
Une fontaine de jouvence moléculaire ?
La déplétion en NAD+ avec l’âge est dramatique : à 60 ans, nous n’en avons déjà plus que la moitié par rapport à notre jeunesse. À 80 ans, les réserves sont presque nulles. Restaurer ce niveau pourrait donc contribuer à freiner certains mécanismes du vieillissement. Certaines expérimentations avec des injections intraveineuses de NAD+ ont d’ailleurs été présentées comme des “cures de jouvence” par leurs promoteurs, même si leur coût reste prohibitif.
Si le NR est commercialisé sous forme de compléments onéreux, il existe pourtant une alternative moins coûteuse : le niacinamide, autre forme de vitamine B3. Pour quelques centimes par jour, il est possible d’augmenter son apport en NAD+ sans ruiner son budget, même si les industriels ne font guère la promotion de cette solution peu rentable pour eux.
À noter que d’autres vitamines du groupe B jouent aussi un rôle crucial dans la prévention du déclin cognitif : les vitamines B6, B9 (folates) et B12. Leur déficit est souvent observé chez les personnes âgées, et des études ont montré que leur supplémentation permettait de ralentir l’atrophie cérébrale, notamment dans les zones affectées par Alzheimer.
Prévention naturelle et hygiène de vie
Au-delà des compléments, certaines pratiques naturelles permettent d’augmenter naturellement le NAD+ : l’exercice physique, le jeûne intermittent, une bonne hygiène du sommeil et l’exposition à la chaleur (sauna). Éviter les rayonnements nocifs (téléphones, Wi-Fi, scanners médicaux abusifs) permet également de préserver les réserves de NAD+.
Quant à l’alimentation, les meilleures sources de vitamine B3 se trouvent dans le bœuf nourri à l’herbe, les champignons et les avocats. Pour la B6 : pommes de terre, bananes, œufs. Les folates sont abondants dans les légumes verts comme les épinards ou le brocoli. La vitamine B12 se retrouve dans le foie de bœuf, les poissons gras comme le saumon sauvage ou la truite.
À l’heure où l’industrie pharmaceutique promeut à marche forcée de nouvelles injections expérimentales pour lutter contre Alzheimer, il serait temps de s’intéresser sérieusement à des pistes naturelles, sûres et bon marché. Les vitamines B, et particulièrement le NR, apparaissent comme des leviers puissants de prévention, à condition d’être intégrés dans une approche globale de santé. Mieux vieillir passe aussi par une meilleure connaissance des ressources que la nature met à notre disposition.
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Une réponse à “Cerveau : le nicotinamide riboside, une vitamine qui pourrait ralentir le vieillissement cognitif”
et vlan, encore une pilule miracle ! A force d’en trouver on va tous devenir trop vieux ! Comment allons-nous gérer l’euthanasie ? On ne pourra quand même pas tuer des vieux qui pètent la forme !
De grâce les chercheurs, arrêter de chercher, il y a déjà trop de pilules miracle !