Fruits, légumes, légumineuses : ces aliments riches en potassium pourraient bien être les meilleurs alliés de notre cœur. Une vaste étude scientifique internationale révèle qu’une consommation plus élevée de potassium est associée à une baisse significative du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), et probablement aussi de maladies cardiovasculaires (MCV) au sens large.
Une étude qui pèse lourd
Menée par une équipe de chercheurs italiens et britanniques (Université de Naples, Université de Warwick), cette méta-analyse s’est penchée sur les données de 247 510 adultes suivis pendant 5 à 19 ans, issus de 11 grandes études épidémiologiques. Objectif : évaluer si un apport élevé en potassium dans l’alimentation quotidienne diminue effectivement le risque de maladies vasculaires graves comme l’AVC ou l’infarctus.
Et les résultats sont parlants : augmenter son apport journalier en potassium de seulement 1,6 g (soit 42 mmol) est associé à une réduction de 21 % du risque d’AVC. Un chiffre impressionnant qui conforte les recommandations nutritionnelles en faveur d’une alimentation plus végétale et moins transformée.
Comment agit le potassium ?
Le potassium est un minéral essentiel, connu pour réguler la pression artérielle. Il agit notamment en contrebalançant les effets du sodium (le sel), dont l’excès est fortement lié à l’hypertension artérielle, premier facteur de risque d’AVC.
Mais les chercheurs vont plus loin : l’effet protecteur du potassium semble dépasser la simple réduction de la tension artérielle. D’autres mécanismes pourraient être en jeu, comme une action anti-inflammatoire, une réduction du stress oxydatif ou encore une meilleure santé des parois artérielles.
Une tendance positive aussi pour les maladies cardiaques
Si l’effet du potassium sur les accidents vasculaires cérébraux est clairement établi, les résultats concernant les maladies coronariennes (infarctus, angine de poitrine) et les maladies cardiovasculaires globales sont plus nuancés. Une tendance à la baisse du risque est observée, mais elle ne devient statistiquement significative que lorsqu’on exclut certaines études présentant des biais ou des résultats atypiques.
Concrètement, consommer 1,3 à 1,4 g de potassium en plus par jour pourrait diminuer le risque de maladie cardiaque de 7 % et de maladie cardiovasculaire totale de 26 %. Des résultats prometteurs, qui méritent toutefois d’être confirmés par des études complémentaires.
Où trouve-t-on le potassium ?
Le potassium est naturellement présent dans de nombreux aliments, en particulier :
- Les fruits : bananes, abricots, melons, oranges
- Les légumes : épinards, courges, pommes de terre, brocolis
- Les légumineuses : lentilles, haricots blancs, pois chiches
- Les fruits secs : amandes, noix, dattes
À l’inverse, les aliments ultra-transformés, riches en sel et pauvres en nutriments, n’en apportent que très peu. Il s’agit donc d’un enjeu de santé publique : promouvoir une alimentation naturelle, riche en végétaux, pour protéger le cœur des Français.
Les auteurs de l’étude appellent à revoir les habitudes alimentaires, non pas à coups de compléments ou de suppléments, mais en mettant l’accent sur une alimentation équilibrée et variée.
Selon eux, un régime riche en potassium pourrait éviter jusqu’à 1,1 million de décès par AVC chaque année dans le monde. Une conclusion qui rejoint les recommandations nutritionnelles les plus classiques… mais trop souvent ignorées.
À retenir :
- +1,6 g de potassium par jour = –21 % de risque d’AVC
- Effets bénéfiques aussi sur le cœur, surtout si la consommation de sel est élevée
- Priorité aux fruits, légumes, légumineuses et produits frais
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2 réponses à “Santé : Consommer plus de potassium pourrait réduire les risques d’AVC et de maladies cardiovasculaires”
Encore un scoop médical « réchauffé » vantant les fruits et légumes gentils contre les méchants produits alimentaires ultra transformés ! ils ont oublié le fameux régime méditerranéen à l’huile d’olive qui fabrique des centenaires et bien sûr, le sport qui complète le tableau de la » vie éternelle » ! Comme disait l’humoriste Pierre Péchin : » ty bouffes, ty bouffes pas, ty crèves quand même » !
Le seul problème c’est que la teneur en potassium des fruits, des légumes, ou des légumineuses citées dans l’article sont des « quantités de références » qui ne tiennent pas compte des effets désastreux de l’agriculture intensive sur cette teneur. Il est impossible de disposer du potassium nécessaire si on ne passe pas par la consommation de sources de potassium de qualité. Deux possibilités:
– se procurer du potassium à partir de fruits, légumes ou légumineuses « non-intensifs » (production familiale, produit bio etc.)
– se supplémenter en potassium
Les deux possibilités sont difficiles pour bien des gens qui pennent à se procurer l’essentiel.