Kerbrat (LFI) & Guerriau (Horizons) : la place est bonne , on reste !

Dans le secteur privé, des gens qui commettraient  la moitié des « errements » effectués par Kerbrat ou Guerriau seraient virés. Mais, en politique, les choses fonctionnent  autrement. Non seulement on conserve son siège, mais encore on continue à être payé.  Les contribuables diront que ces gens-là bénéficient de privilèges formidables. Mais comme ces élus sont gonflés, ils ne s’en rendent même pas compte.

La Bretagne a la chance de compter deux « vedettes » : Andy Kerbrat (LFI), député de Nantes centre, et Joël Guerriau (Horizons), sénateur de Loire-Atlantique. Le premier a connu la gloire médiatique grâce à son addiction à la drogue de synthèse 3-MMC (pour 3-méthylméthcathinone) ; cette drogue est « consommée dans certains milieux homosexuels masculins à l’occasion de soirées “chemsex“ – relations sexuelles sous l’emprise de la drogue. » (Le Journal du dimanche, 27 octobre 2024). On comprend pour quelle raison « le député [est] très impliqué dans la défense des droits LGBTI+ »… (Ouest-France, Loire-Atlantique, mercredi 10 juillet 2024). Ses ennuis commencent le jeudi 17 octobre 2024, aux alentours de 22 heures, lorsqu’il est interpellé par des policiers à la station Lamarck-Caulaincourt du métro parisien : il est en train d’acheter de la drogue à un mineur (14 ans). « L’acheteur était trouvé en possession de 1,35 gramme de 3-MMC.

Le vendeur était trouvé en possession de 1 gramme de 3-MMC et 200 €. Le vendeur a été identifié comme étant un mineur, déjà connu pour une dizaine de faits et condamné début octobre pour des faits de trafic de stupéfiants à une peine de quatre mois avec sursis probatoire », indique le parquet de Paris (Presse Océan, mercredi 23 octobre 2024). Habilement, Kerbrat s’explique dès que l’affaire est rendue publique : « Je présente mes excuses à mes électrices et électeurs avant tout ainsi qu’à mon groupe parlementaire, à mon équipe et à tous les militant(e)s insoumis(e)s du Nouveau Front populaire. Je me battrai contre cette addiction. Après avoir consulté mon médecin, je vais suivre un protocole de soins. Il me permettra de reprendre mon activité parlementaire. Dans l’intervalle, mon équipe de collaborateurs est à la disposition des habitant(e)s de ma circonscription. » (Presse Océan, mercredi 23 octobre 2024). Des bonnes paroles qui n’empêchent pas Kerbrat de faire preuve d’un culot monstre. En effet, six jours après son interpellation en flagrant délit par la police, il « cosignait à l’Assemblée une grande proposition de résolution “pour une stratégie nationale de prévention sur le chemsex“. Pour lutter contre cette dangereuse tendance associant dope de synthèse et pratiques sexuelles à risques, l’élu Insoumis y proposait notamment d’ “encourager les parcours de prévention dans les villes volontaires, en lien avec les collectivités locales, sur le modèle, par exemple, de ce qui a été initié à Paris “ » (Le Canard enchaîné, 30 octobre 2024) En attendant, il s’en tire bien puisqu’il est poursuivi simplement pour « usage de stupéfiants » et il est « convoqué pour une notification pénale ».

Au moment même où l’hebdomadaire Valeurs actuelles révélait son flagrant délit, « il toisait le ministre de l’Intérieur sur X, sur les questions d’homophobie : « Bruno Retailleau fait partie du problème jamais de la solution. » (Ouest-France, mercredi 23 octobre 2024). Tout individu normalement réaliste se serait écrasé… Mais ce n’est pas le genre de la maison chez Kerbrat ! Une réaction de Bruno Retailleau s’imposait : « Alors que le narcobanditisme s’installe en France avec son cortège de violences, il n’est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue. Un député a un devoir d’exemplarité. M. Andy Kerbrat doit tirer les conséquences de ses actes. » (Le Figaro, mercredi 23 octobre 2024)

La droite veut que Kerbrat démissionne

La droite nantaise s’empare du sujet et savonne la planche de Kerbrat. Foulques Chombart de Lauwe (Les Républicains), conseiller municipal, a été le premier à démarrer : « On peut s’interroger sur le double langage de ce monsieur qui encourageait en 2024 sur X le démantèlement des trafics de drogues dans le centre de Nantes et qui demandait, il y a peu, à l’Assemblée nationale, la création d’une commission sur l’efficacité des opérations Place nette XXL. » Bien entendu, Chombart réclame la démission du député au nom de « l’exemplarité »  (Presse Océan, mercredi 23 octobre 2024). Un autre conseiller municipal, Julien Bainvel (Mieux vivre à Nantes – LR), utilise un argument cher aux insoumis : « Alors que son parti (LFI) soutient la révocation des élus, nous l’invitons tout naturellement à honorer cette position louable. Par conséquent pour ses électeurs et les Nantais de toutes sensibilités Andy Kerbrat doit donc démissionner de son mandat de député de la République. » (Presse Océan, mercredi 23 octobre 2024). Bonne fille, Laurence Garnier (LR), alors secrétaire d’Etat à la Consommation, estime qu’il doit se démettre de son mandat et « consacrer toute son énergie à sa nécessaire guérison » (Ouest-France, Loire-Atlantique, mercredi 23 octobre 2024). L’opposition municipale attaque la maire : « Johanna Rolland se mure dans un silence assourdissant à propos de l’affaire Andy Kerbrat. Dans la mesure où Johanna Rolland a soutenu et activement contribué à deux reprises à l’élection du député Kerbrat dans une circonscription où les trafics de drogue pourrissent la vie des habitants, elle se doit de clarifier sa position. » (Presse Océan, vendredi 25 octobre 2024). Ce qu’elle se gardera bien de faire…

 Pendant ce temps, à gauche, la tendance générale est au silence ou bien aux paroles insignifiantes. Ainsi Julie Laernoes (Les Ecologistes), députée de Nantes-Rezé : « Il n’y a pas assez de prévention à l’égard des consommateurs (…) Il faut aussi entendre que l’addiction est une maladie » (Ouest-France, Loire-Atlantique, mercredi 23 octobre 2024). Un ancien ténor du PS nantais se montre charitable : « Il a déconné, c’est incontestable. Mais je n’ai pas envie de charger la mule. »  Tout en notant que la parole de Kerbrat « est désormais démonétisée », notamment sur tous les sujets ayant trait à l’action de la police et à la lutte contre les trafics de stupéfiants (Presse Océan, jeudi 24 octobre 2024)

Ségolène Amiot vote à la place de Kerbrat

En arrêt maladie, Andy Kerbrat demeure fidèle au poste : « Je resterai député jusqu’à la fin de mon mandat », déclare-t-il (Presse Océan, samedi 15  février 2025). Et il continue à voter au Palais-Bourbon puisqu’il a donné délégation à sa collègue Ségolène Amiot (LFI, tendance LGBT), députée de Nantes-Saint-Herblain. Si  tout individu normal confronté au même problème éviterait de se montrer et chercherait à se faire oublier pendant un bon moment, il n’en est rien avec Kerbrat – il est culotté et désinvolte. C’est ainsi qu’il apparaît dans l’émission Envoyé spécial (France 2, jeudi 13 février 2025) ; il raconte son histoire : « C’est l’histoire simple d’un mec qui a subi le décès de sa mère, qui n’a pas su le gérer et qui est allé chercher un substitut alors qu’il était député. Qui a eu un engrenage, qui est descendu, descendu, descendu… » (Presse Océan, samedi 15 février 2025). Donc, si on comprend  bien, toutes celles et tous ceux qui perdent leur mère auraient une bonne raison de devenir héroïnomane…

Toujours soucieux de montrer qu’il existe, il se distingue lors du vote portant sur la loi narcotrafic. Il vote contre puisque Ségolène Amiot  – qui dispose d’une délégation de vote – vote contre. « Andy Kerbrat s’oppose au texte pour les mêmes raisons que ses collègues insoumis », explique son cabinet (Ouest-France, Nantes, mercredi 2 avril 2025). Effectivement, LFI conteste des mesures « sécuritaires » jugées « très inquiétantes », comme la mise en place « d’un dossier coffre » ou « l’utilisation de drones par l’administration pénitentiaire ». « En arrêt pour soigner son addiction à la drogue, [Andy Kerbrat] a voté contre la loi sur le narcotrafic à l’Assemblée. Sa collègue Ségolène Amiot, qui a voté à sa place, ne voit pas le problème. » (Presse Océan, vendredi  28 mars 2025)

Un retour avec tambours et trompettes

Malheureusement pour lui, Médiapart lui complique la vie en révélant qu’il s’était « vu notifier par le déontologue de l’Assemblée nationale qu’il n’avait pas encore remboursé la totalité des sommes engagées pour ses dépenses personnelles mais prélevées sur son compte AFM (avance pour frais de mandat) » (Presse Océan, samedi 19 avril 2025). Evidemment, il est « soupçonné d’avoir utilisé une partie de ses frais de mandat pour l’achat de stupéfiants » (Ouest-France, Loire-Atlantique, vendredi 18 avril 2025). En effet, fin 2024, Médiapart a publié deux enquêtes concernant Andy Kerbrat et Christine Engrand (ex-RN) ; en effet le déontologue de l’Assemblée nationale a réalisé des « contrôles spéciaux » visant les dépenses de ces deux députés. « Le premier est soupçonné d’avoir acheté des “produits stupéfiants“  grâce à son AFM. » (Le Canard enchaîné, 7 mai 2025). Rappelons que l’avance sur frais de mandat s’élève à 5 373 euros/mensuels.

Début juin, « les quinze jours d’exclusion, prononcés à son encontre par le bureau de l’Assemblée nationale pour avoir utilisé l’avance de frais de mandat à des fins personnelles, sans aucun lien avec l’exercice du mandat parlementaire, sont passés. » (Presse Océan, vendredi 13 juin 2025) Il reprend donc du service : tweets sur des sujets d’actualité, notes de blog… Mardi 24 juin, il fait son retour au Palais-Bourbon. La veille, il a droit à une grande interview dans Presse Océan (deux pages et la une). « J’ai failli, c’est vrai. Je suis humain. Maintenant, agir en responsabilité, c’est aller au bout de l’engagement pour lequel j’ai été élu. J’ai la responsabilité de porter un discours par rapport à ce qui m’est arrivé  et de mener à bien le travail de conscientisation sur l’addiction », indique-t-il.  Et de rappeler la position de LFI sur la question : « La légalisation des drogues douces comme le cannabis et la dépénalisation médicale des drogues dures, avec un accompagnement pour sortir de cette addiction. C’est une mesure de bon sens. Quand j’ai été condamné pour l’achat de stupéfiants, je n’ai eu aucune injonction de soins. » (Presse Océan, lundi 23 juin 2025) Du côté de la droite, on n’apprécie pas du tout ce retour. Ainsi Laurence Garnier (LR), sénatrice de Loire-Atlantique : « J’avoue que je doute de sa capacité à faire la loi aujourd’hui. Il a tout à fait le droit de revenir à l’Assemblée nationale, mais quelle est sa légitimité pour parler narcotrafic ou justice des mineurs, lui qui a acheté de la drogue à un mineur ? » (Ouest-France, mardi 24 juin 2025). Julien Bainvel (LR), conseiller municipal à Nantes, met le doigt sur la plaie : « L’entendre expliquer qu’il va se battre pour la légalisation de certaines drogues et la dépénalisation d’autres ne me semble pas aller dans le sens d’une prise de conscience de sa part, ni dans une approche de santé publique positive. » (Ouest-France, mardi 24 juin 2025)

Guerriau avait mis au point une technique

Kerbrat n’a pas digéré les attaques prononcées par Bruno Retailleau à son encontre ; il procède donc à une piqûre de rappel : « Pardon, mais vous avez entendu Retailleau dire un mot sur le sénateur de droite de Loire-Atlantique accusé de faits bien plus graves que moi au déclenchement de l’affaire ? » (Presse Océan, lundi 23 juin 2025) On peut répondre que le ministre était très mal placé pour parler de l’affaire Joël Guerriau (Horizons), sénateur de Loire-Atlantique. Lundi 14 novembre 2023 : à son domicile, ce dernier drogue Sandrine Josso (MoDem), députée de Guérande,  en vue de commettre un viol ou une agression sexuelle. Maître Julia Minkowski, l’avocate de Sandrine Josso, raconte l’histoire : Joël Guerriau « reconnaît que l’ingestion à son insu par Sandrine Josso d’une drogue dure comme la MDMA est bien de son fait. Tout en cherchant à se déresponsabiliser. En disant d’abord qu’il ne savait pas de quoi il s’agissait ;  en affirmant ensuite qu’il pensait que c’était un euphorisant alors qu’il lui a été délivré dans un sachet en plastique. Enfin, il essaie de faire croire, par une histoire totalement tirée par les cheveux, que ce n’est que par accident que Sandrine Josso a été droguée. » (Ouest-France, Saint-Nazaire , mardi 21 novembre 2023) Elle poursuit : « En fait, il lui sert une première coupe de champagne, qu’elle boit. Elle se sent mal. Elle lui demande alors de manger car elle se dit que son état soudain est peut-être lié au fait qu’elle n’avait pas dîné. Elle mange mais se sent de plus en plus mal. Des palpitations, des sueurs, des nausées. Et c’est au moment où il lui sert une seconde coupe qu’elle le voit manipuler, dans sa cuisine, un sachet en plastique. Immédiatement, elle comprend qu’il l’a droguée. A partir de ce moment-là, elle n’a qu’une idée en tête, c’est de partir. De sortir de ce guet-apens. C’est précisément dans le tiroir duquel elle l’a vu sortir le sachet que les policiers ont trouvé la poudre lors de la perquisition. » (Ouest-France, Saint-Nazaire, mardi 21 novembre 2023)

Le 17 novembre, Guerriau est mis en examen pour « administration à l’insu de Sandrine Josso d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses acte, afin de commettre un viol ou une agression sexuelle » et « détention et usage de substances classées comme stupéfiants », à savoir de la MDMA ou ecstasy (Le Monde, jeudi 23 novembre 2023) « Joël Guerriau reconnaît avoir eu à son domicile ce qu’il prenait pour des “euphorisants “ que lui aurait passés  “un sénateur“ , mais nie avoir voulu agresser la députée », assure son avocat. « Selon ce dernier, l’élu de 66 ans voulait prendre un remontant, car il était “ éprouvé “ par la campagne des sénatoriales et par la mort imminente de son “ vieux chat “. Et ce serait par “ accident “ que le verre qui était destiné à son client a été bu par la députée. M. Guerriau, qui a évoqué une  “erreur de manipulation“, est “anéanti“ par l’“acharnement“ dont il fait l’objet, indique au Monde son avocat. »  (Le Monde, jeudi 23 novembre 2023)

 La place est bonne : Guerriau  n’a pas envie de démissionner

Du côté de la politique, les choses se compliquent puisque Gérard Larcher (LR), président du Sénat, dans un courrier en date du 20 novembre, avait invité Guerriau « au regard de l’extrême gravité des faits reprochés » et « du principe de dignité qui s’attache à l’exercice du mandat parlementaire » à démissionner « de ses fonctions de secrétaire au Bureau du Sénat et de vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées, ainsi qu’à se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat de sénateur » (Presse Océan, jeudi 25 avril 2025) Ses amis le lâchent également : il est suspendu de son parti (Horizons) et de son groupe parlementaire (Les Indépendants-République et territoires). « De fait, en arrêt maladie, le parlementaire a été dispensé de présence au Sénat mais peut continuer à percevoir les 7 800 € d’émoluments liées à sa fonction élective. » (Presse Océan, jeudi 25 avril 2024). Grâce à son arrêt de travail, Guerriau ne se sent pas obligé de démissionner …

Mercredi 25 septembre 2024 : dans un communiqué adressé à l’AFP, il écrit : « Je démissionne ce jour de la vice-présidence de la commission des Affaires étrangères et de la Défense me mets en retrait de la participation aux travaux parlementaires » (Presse Océan, jeudi 26 septembre 2024). Mais il ne démissionne pas de son mandat de parlementaire, ce qui signifie qu’il renonce à son indemnité de vice-président mais pas à celle de sénateur… Arrive la grande question que tout le monde se pose : pourquoi ne démissionne-t-il pas ? « Ce serait totalement injuste car la justice n’a pas tranché. Certes, des faits me sont reprochés mais je n’ai jamais eu de mauvaise intention à l’égard de  Sandrine Josso. Pourquoi on ne respecterait pas la présomption d’innocence pour moi alors qu’on la respecte pour des ministres mis en examen pour viols ? », répond-il (Ouest-France, Pays de la Loire, vendredi 27 septembre 2024)

 L’assistant parlementaire de Guerriau est fort occupé

Puisque Guerriau ne siège plus au Sénat depuis un an, continue-t-il à toucher ses indemnités ? Voilà la question que l’association Anticor pose à Gérard Larcher. Pas de réponse.  Selon l’association, celles-ci s’élèvent au total à 14 985 € par mois, dont 5 931 € d’indemnité de base, 1 527 € d’indemnité de fonction et 6 600 € de frais de mandat. « Depuis décembre 2023, Joël Guerriau a donc perçu potentiellement 149 859 € alors qu’il n’est plus apparu depuis cette date au Sénat », a calculé l’association (Presse Océan, vendredi 1er novembre 2024). Mais ce n’est pas tout : il bénéficie d’un crédit mensuel de 8 827 € pour rémunérer ses collaborateurs. Non seulement il ne possède qu’un seul assistant parlementaire (Sylvain Gatt, adjoint au maire de Saint-Sébastien), mais encore ce dernier se trouve sans travail  depuis un an puisque son patron s’est mis « en retrait ». Payé à ne rien faire en quelque sorte…

L’enquête avance lentement mais sûrement : les investigations ont été clôturées le 22 novembre 2024. Et le 7 avril 2025, le parquet de Paris a requis un procès contre Joël Guerriau qui « n’exerce plus aucun rôle exécutif » selon le Sénat ; mais il n’est toujours pas question de démission. « L’intéressé rechigne à lâcher son siège… Et pour cause ! Guerriau est en effet assis sur une confortable indemnité (7 637 euros brut mensuels). Sans compter un pourliche de secrétaire du bureau du Sénat (748 euros) qu’il a touché jusqu’au 1er avril. Il a également empoché une enveloppe de vice-président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense (748 euros de mieux) jusqu’en septembre 2024. En seize mois, Guerriau a donc perçu 141 664 euros brut. » (Le Canard enchaîné, 16 avril 2025)

 Un « demi-salaire », c’est la misère

Avoir dilué de la MDMA à 91,1 % pure dans du champagne risque de coûter cher à Guerriau puisque les deux juges d’instruction chargés de l’information judiciaire ont décidé d’envoyer le sénateur en correctionnelle ; il sera jugé le 27 novembre par le tribunal judiciaire de Paris. Les magistrats ont retenu la charge suivante : « Administration de substances de nature à altérer le discernement et le contrôle des actes pour soumettre la victime à un viol. » Notons que Sandrine Jossso était sortie de chez Guerriau avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang. En attendant, la question des indemnités demeure d’actualité. D’après Philippe Grosvalet (radical de gauche), sénateur de Loire-Atlantique, son groupe propose « un gel des indemnités du sénateur, quand il est compromis dans une affaire ». (Ouest-France, Loire-Atlantique,  jeudi 19 juin 2025). Guerriau a fourni à un journaliste d’Ouest-France « un relevé d’indemnité mensuel, daté du mois de décembre 2023, pour un montant après impôt de 5 020,99 €. « Je n’ai plus qu’un demi-salaire en Loire-Atlantique, où je continue à exercer mes fonctions. Les frais doivent être justifiés. Je n’ai plus de location à Paris », explique-t-il (Ouest-France, Loire-Atlantique, vendredi 1er novembre 2024). Le journaliste aurait dû pousser Guerriau dans ses retranchements afin de savoir en quoi consistaient ses « fonctions » en « Loire-Atlantique ». Celles et ceux qui voient le mal partout diront tout simplement qu’il touche 5 000 € à ne rien faire… Beaucoup de gens aimeraient bénéficier des mêmes avantages !

Bernard Morvan

Illustration : DR
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2 réponses à “Kerbrat (LFI) & Guerriau (Horizons) : la place est bonne , on reste !”

  1. MALKO dit :

    ces 2 là profitent d’un système que leurs pairs protègent que ce soit à l’assemblée ou au sénat
    « les loups ne se mangent pas entre eux »
    nous sommes collectivement responsables tant que nous élisons des planches pourries et que le système ne change pas (et il n’est pas près de changer)

  2. TITUS dit :

    C’est évidemment scandaleux et démontre la collusion entre Députés et Sénateurs qui se font ainsi complices. C’est une forme de corruption qui décrédibilise la classe politique. A quand une nouvelle nuit du 4 Août ?

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