Dans l’intimité du cinéma associatif Le Fief (Bretignolles sur mer, en Vendée), une vérité glaçante a été projetée au grand jour, le 27 juin dernier. Le documentaire Organes d’État, réalisé par Raymond Zhang et multiprimé à l’international, y a été présenté devant un public visiblement ébranlé par la révélation d’un système criminel de prélèvements forcés d’organes en Chine.
Synopsis du documentaire :
Yun était une charmante dame de 28 ans avec une famille heureuse. Shawn était un étudiant de 24 ans qui aspirait autrefois à devenir un expert en informatique. Ils ont tous deux mystérieusement disparu en Chine il y a une vingtaine d’années.
Le film suit les deux familles dans leur périlleux voyage de 20 ans pour les retrouver. En cours de route, ils ont découvert un crime caché, le pillage d’organes sanctionné par l’État d’un nombre massif de prisonniers d’opinion, principalement le Falun Gong. C’est un génocide en cours avec des millions de victimes. À travers des témoignages de première main, le film expose avec force les réalités choquantes de la politique d’extermination du gouvernement chinois contre le Falun Gong et l’impact dévastateur qu’elle a eu sur des personnes innocentes comme Yun et Shawn. Il met en outre en lumière un mouvement populaire de restauration de la foi traditionnelle en Chine, qui a dissous la superpuissance apparemment invincible, bien qu’inaperçue du monde extérieur.
Un crime contre l’humanité au cœur de l’Empire rouge
Le film, couronné de 38 prix et proposé à la sélection des Oscars 2025, lève le voile sur l’un des scandales les plus ténébreux de notre époque : le prélèvement systématique d’organes sur des prisonniers de conscience vivants, sans leur consentement, souvent jusqu’à la mort. Ces pratiques auraient été ordonnées au début des années 2000 par Jiang Zemin, ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC). Des dizaines de milliers d’organes seraient ainsi prélevés chaque année sur des détenus politiques, des Ouïghours, des chrétiens, des Tibétains, et en particulier sur les pratiquants du Falun Gong, discipline spirituelle interdite depuis 1999.
À travers l’histoire bouleversante de deux familles à la recherche de proches disparus, Organes d’État expose les ramifications d’un système étatique impliquant policiers, médecins, juges et militaires. Ce trafic d’organes, destiné en grande partie à des patients étrangers, est devenu un marché lucratif à l’échelle industrielle.
Témoignage vivant d’un système mortifère
La projection a été suivie d’un débat en présence de Jinhua Yang, ancienne prisonnière des camps de travaux forcés, arrêtée à de multiples reprises en raison de sa foi. Torturée, elle a subi de mystérieux examens médicaux en détention, typiques des procédures de « sélection » des donneurs d’organes. « Ce qu’il y a de plus terrible, c’est le silence », confiera une spectatrice émue, Sandra Paquè, après avoir entendu ce témoignage. Le Dr Harold King, directeur Europe de l’ONG Doctors Against Forced Organ Harvesting (DAFOH), a détaillé les enjeux médicaux, politiques et éthiques de ces pratiques, qualifiées de « génocide lent ». Il a notamment insisté sur l’absence de réaction forte de la communauté internationale, qui laisse perdurer ces crimes.
Le simple fait de projeter ce documentaire n’est pas sans risque. En Corée du Sud, plusieurs salles ont dû annuler ou déplacer la projection, certaines faisant même l’objet de menaces d’attentats. Aux États-Unis, des journalistes auraient été ciblés.
À l’issue de la séance, une pétition portée par l’ONG DAFOH et la Coalition internationale ETAC a été présentée. Elle appelle les pays du G7 et d’autres États à condamner publiquement les prélèvements forcés et à interdire le tourisme médical vers la Chine. Déjà plus de 200 000 signatures ont été recueillies à travers le monde.
Le documentaire rappelle crûment ce que beaucoup refusent encore de voir : en Chine, la technologie médicale ne sert pas uniquement à sauver des vies, mais à éliminer discrètement des opposants politiques, à rentabiliser la répression et à alimenter un commerce inhumain. Le corps du citoyen, dans cette vision totalitaire, n’est plus qu’un outil au service de l’État.
La diffusion d’Organes d’État en France participe d’un éveil des consciences. Car si ces crimes sont lointains géographiquement, ils nous interpellent directement sur notre capacité collective à faire respecter les principes fondamentaux de dignité humaine, même face à un régime aussi puissant que le PCC.
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Crédit photo : DR
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2 réponses à “« Organes d’État » : un documentaire bouleversant sur les crimes du régime chinois”
La Chine est loin de la France et, malheureusement totalement meconnue des Francais.
Heureusement qu’il existe des temoignages et des actes de bravoure pour condamner ce que l’om nomme « le Tourisme medical » (Car nettement moins cher question finances) qui attrait de nombreux europeens, alors qu’ils ne sont traités que comme des cobayes.
En France, nous n’avons pas encore cela mais nous avons tout de même l’avortement et ce que l’on appelle le mort ou le suicide assisté ; deux crime majeure contre l’humanité où l’homme se rend maître de la vie qui ne lui appartient pas.
Cette atteinte à la vie au deux extrémités de l’existence est un premier pas vers ce tourisme médical que apparaîtra également en France.
Ce sont les conséquences d’un monde sans religion où les consciences sont mortes… Nous y allons lentement mais surement.