À Londres (Whitechapel), une école sans un seul enfant anglophone. La métaphore du suicide d’une nation

L’affaire pourrait prêter à sourire si elle n’incarnait pas à elle seule un effondrement civilisationnel. Au cœur de Londres, à Whitechapel, un établissement scolaire public ne compte plus aucun élève dont la langue maternelle est l’anglais. À la Kobi Nazrul Primary School, le bengali est la langue dominante. Et l’Angleterre semble s’effacer dans le silence des urnes… et des berceaux.

Une école au cœur d’un quartier métamorphosé

Située à quelques mètres de l’imposante East London Mosque, dans un arrondissement historiquement populaire, l’école porte le nom du poète national du Bangladesh. Sur ses 243 élèves, 92,5 % sont d’origine bangladaise, et aucun n’a l’anglais comme langue première. Un changement démographique spectaculaire, reflet d’un bouleversement plus large : à Whitechapel, plus de la moitié de la population est aujourd’hui asiatique, selon le dernier recensement de 2021.

Le paysage a changé. Les pubs et boutiques à l’ancienne ont laissé place aux boutiques halal, aux étals de drapeaux palestiniens, aux femmes en abayas, aux écriteaux bilingues interdisant de jouer au ballon. Le Londres cockney a été remplacé sans débat, sans vote, sans retour.

Un laboratoire de la Grande-Bretagne de demain ?

Certains y verront une simple évolution urbaine. Mais le phénomène ne touche pas que Tower Hamlets : le prénom Mohammed reste, année après année, le plus donné en Angleterre et au pays de Galles. Le taux de natalité des populations musulmanes est nettement supérieur à celui des Britanniques de souche, qui s’interrogent sur leur propre avenir démographique.

Les projections sont sans appel : les Blancs seront minoritaires au Royaume-Uni d’ici une quarantaine d’années. Et les résistances à cette perspective sont marginalisées, voire criminalisées.

Une cohabitation difficile

Derrière le discours officiel de la « diversité heureuse », les sondages dressent un tableau préoccupant. Une étude du Henry Jackson Society révèle que :

  • 66 % des musulmans britanniques ne signaleraient pas un ami impliqué dans des activités terroristes,
  • 52 % souhaitent interdire l’homosexualité,
  • 32 % souhaitent l’instauration de la charia et faire de l’islam la religion d’État,
  • 1 jeune musulman sur 4 pense que le Hamas n’a pas commis de crimes le 7 octobre 2023.

Pire encore, les opinions les plus radicales se retrouvent chez les plus jeunes, nés au Royaume-Uni, élevés dans le système scolaire britannique.

Une Angleterre remplacée sans un mot

Face à cela, le silence des institutions interroge. Le maire controversé de Tower Hamlets, Lutfur Rahman, réélu malgré une précédente condamnation pour fraude électorale, incarne ce décalage entre la réalité locale et le récit officiel. Dans ce contexte, les évaluations positives d’Ofsted (l’inspection scolaire britannique) sonnent comme des cache-misère idéologiques, destinés à masquer un profond malaise.

La vérité est brutale : la culture britannique traditionnelle est en voie d’effacement dans certaines zones, remplacée par une identité de substitution portée par des communautés peu enclines à s’intégrer. Et tout cela se fait sans la moindre résistance politique ou populaire organisée.

Ce qui se joue à la Kobi Nazrul School n’est pas une simple anecdote éducative. C’est le symptôme d’une Angleterre qui s’efface, pas à cause d’une guerre ou d’un cataclysme, mais par abandon, par culpabilité, par renoncement. À quoi bon défendre une civilisation si elle ne croit plus en elle-même ?

Car au fond, l’avenir d’un pays se dessine dans ses écoles, ses maternités, ses cours de récréation. Et dans cette école de l’Est londonien, l’Angleterre n’est plus qu’un mot sur un formulaire administratif. God save the King…ou le Calife ?

Crédit photo : DR
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3 réponses à “À Londres (Whitechapel), une école sans un seul enfant anglophone. La métaphore du suicide d’une nation”

  1. Josiane Van Loye dit :

    Effectivement , en Grande Bretagne, comme en France, comme en Europe : « L’avenir d’un pays se dessine dans les écoles, ses maternités, ses cours de récréation  » Avec plus de 35 % des naissances d’origine extra-européennes en France et 41 % des naissances d’origine extra-européennes en Autriche, on comprend bien quel sera notre avenir. « Par leur nombre croissant, les musulmans deviendront majoritaires, d’abord en Belgique, en France, en Autriche, puis dans presque tous les pays d’Europe ». d’après récit troublant et nostalgique « les corps indécents ». Deux jeunes gens qui souhaitent quitter la France au plus vite pour ne plus courir le risque de perdre la vie au coin d’une rue ! On en est là.

  2. Gaï de Ropraz dit :

    @ Josiane : Et le pire, c’est que la majorité des Francais nient précisément cette majorité des naissances étrangères !…
    Le monde à l’envers !!!…

  3. François Arondel dit :

    C’est l’effet des politiques néolibérales depuis Margaret Thatcher. Les travaillistes n’ont jamais rompu avec ces politiques désastreuses.

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