Le marché de la location résidentielle en France continue de s’enfoncer dans la crise au deuxième trimestre 2025. Entre flambée de la demande, raréfaction des biens à louer et explosion des loyers, les perspectives sont moroses.
Une demande locative qui explose dans un marché saturé
Selon les données de la plateforme Bien’ici, la demande de logements à louer a progressé de près de 10 % au deuxième trimestre 2025. En cinq ans, elle a été multipliée par 2,5, portée notamment par l’arrivée massive d’étudiants et de jeunes actifs dans les grandes villes.
Dans le même temps, l’offre continue de se contracter, atteignant un plancher historique. Par rapport à 2023, le stock de biens disponibles à la location a chuté de 6 %, et de 14 % depuis 2022. Résultat : un marché de plus en plus tendu, où la rapidité et la persévérance sont devenues indispensables pour espérer trouver un toit.
Passoires thermiques interdites, loyers en hausse
L’entrée en vigueur de l’interdiction de louer les logements classés G au DPE depuis janvier 2025 a retiré un nombre important de petites surfaces du marché. Or ces biens, souvent prisés par les étudiants ou les jeunes ménages, constituaient une part non négligeable de l’offre. La situation devrait encore empirer d’ici 2028, date à laquelle les logements classés F seront également interdits à la location.
Dans ce contexte, les loyers continuent de grimper, avec une augmentation moyenne de 15 % sur cinq ans. Certaines métropoles enregistrent des hausses spectaculaires : +8 % à Reims, +5 % à Rennes ou Strasbourg, +4 % à Toulouse et Marseille. Paris reste en tête avec un loyer médian de 1 017 € pour un studio.
Un secteur du neuf toujours fragile
La crise de la construction neuve, aggravée par la fin du dispositif Pinel, contribue elle aussi à l’enlisement du marché locatif. Même si une légère reprise se dessine dans les programmes neufs (+9 % d’offres), le retard reste important, et les prix, eux, ne cessent d’augmenter.
L’espoir pourrait venir d’un plan gouvernemental attendu pour 2026, prônant la relance de l’investissement locatif. Mais ses effets ne seront perceptibles qu’à l’horizon 2028. En attendant, la tension sur le marché devrait encore s’accentuer.
Face à la pénurie, nombreux sont les locataires qui prolongent leur bail, préférant rester dans leur logement actuel plutôt que de s’aventurer sur un marché incertain. Quant aux propriétaires, beaucoup choisissent de vendre plutôt que d’engager des rénovations thermiques imposées par les nouvelles normes.
Ce blocage du marché empêche toute rotation naturelle des biens et pourrait, à moyen terme, plonger de nombreuses villes dans une situation de crise du logement inédite.
La France fait face à une urgence locative majeure. Sans mesures fortes et rapides pour relancer l’investissement locatif, rénover le parc ancien et fluidifier le marché, la tension ne pourra que s’aggraver dans les mois à venir.
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5 réponses à “Immobilier locatif : vers une crise durable du logement en France ?”
quand on importe 500.000 immigrés inutiles par an .
il faut les loger ?
ben non .
leur place est dans leurs pays d’origine. on va pas défigurer la France avec des hlm partout
Et oui, sur ce sujet là aussi les décisions prises sont complètement idiotes.
Le marché de l’immobilier fonctionne mal en France, d’abord parce que ce n’est pas un marché ! Il est enserré par une multitude de réglementation, mais surtout le logement public et réglementé, HLM surtout, y occupe une place importante qui déstabilise tout le reste. L’inégalité fondamentale entre Français est sans doute aujourd’hui celle qui existe entre ceux qui obtiennent un logement dans un HLM, surtout dans un « bon » HLM, et les autres, y compris les propriétaires qui doivent entretenir leurs biens à leurs frais et non aux frais de la collectivité.
@vert : Il faut rajouter au manque de location durable , la progression de plus en plus importante des locations saisonnières par le biais de plateforme sans que rien ne soit fait pour y mettre fin.
Beaucoup de professionnels de la location on renifler le filon de ce type de location avec ses avantages fiscaux important.
Il est urgent de mettre fin a ce système fiscal qui fera retourner bon nombre de logement vers la location longue durée en réglementant sévèrement les hausses de loyer.
Depuis des années on tape sur les propriétaires ( squatters impossible à virer, appartements saccagés, hausse importante des taxes foncières, loyers impayés, interdiction de location des biens en G et bientôt en F ) et des tribunaux qui donnent toujours tort aux propriétaires….alors nombreux sont ceux qui préfèrent garder leur bien vide que de s’exposer aux pires ennuis financiers. Quant au neuf, vu les prix, on ne se bouscule pas pour acheter. Il est navrant que les jeunes payent l ‘irresponsabilité de nos gouvernants sur cette situation.