Une enquête accablante menée par l’organisation PETA vient une nouvelle fois de lever le voile sur la face sombre du tourisme animalier au Maroc. Derrière les cartes postales de balades exotiques à dos de dromadaire, c’est une réalité d’abus, de souffrance et d’abattage qui s’impose.
La vidéo diffusée par PETA est d’une brutalité glaçante. On y voit des dromadaires attachés avec des cordes courtes, sans abri face à une tempête de sable, ou encore forcés de transporter des touristes toute la journée sous une chaleur accablante. L’un des moments les plus choquants montre un homme frappant à plusieurs reprises un animal attaché, incapable de fuir les coups de bâton.
Selon les enquêteurs, les dromadaires sont utilisés pendant environ cinq ans – alors qu’ils peuvent vivre jusqu’à quarante ans – avant d’être abattus ou vendus pour leur viande. « Les dromadaires utilisés par l’industrie du tourisme marocaine sont frappés sans pitié, attachés sans accès à l’ombre et montés jusqu’à ce que leur corps cède », dénonce Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe, le Royaume-Uni et l’Australie.
Une industrie touristique fondée sur la souffrance animale
Ce n’est pas la première fois que l’association pointe du doigt de telles pratiques. En Égypte, d’autres enquêtes ont déjà documenté des sévices similaires sur des dromadaires et des chevaux. Frappes sanglantes, chaleur écrasante, absence d’eau ou d’ombre, puis abandon ou abattage une fois l’animal jugé « inutile »… Une routine implacable.
Face à ces révélations, plusieurs entreprises du secteur touristique – dont Airbnb – ont cessé de promouvoir les balades à dos d’animaux, notamment autour des pyramides de Gizeh. Mais dans d’autres pays, la pression reste faible et les pratiques perdurent.
PETA appelle donc à une prise de conscience globale des touristes : refuser de monter sur un animal, au Maroc comme ailleurs, est un acte éthique rappelle l’association, qui milite pour une rupture nette avec le tourisme fondé sur l’exploitation animale.
À l’heure où les standards éthiques du voyage évoluent, cette enquête vient poser une question dérangeante mais nécessaire : peut-on continuer à fermer les yeux sur ce que notre loisir implique pour les plus vulnérables ?
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Une réponse à “Tourisme cruel au Maroc : les dessous sanglants des promenades à dos de dromadaire”
Le coran exige de n’avoir aucune empathie pour qui que ce soit. C’est une faiblesse. Donc la situation est sans solution d’amélioration.