Une série de courriels internes dévoilés par une commission du Congrès américain révèle qu’une cellule secrète du gouvernement britannique aurait discrètement exercé des pressions sur des réseaux sociaux pour limiter les critiques visant l’hébergement de migrants et la politique sécuritaire à deux vitesses. Une affaire explosive qui ravive le débat sur la liberté d’expression au Royaume-Uni.
Sous couvert de lutte contre la « désinformation », le gouvernement travailliste de Keir Starmer aurait mobilisé une cellule de surveillance numérique, la National Security and Online Information Team (NSOIT), pour signaler des publications jugées « préoccupantes » aux plateformes comme TikTok, en pleine vague de protestations contre les hôtels pour demandeurs d’asile.
Ces révélations émanent de courriels obtenus par la commission judiciaire de la Chambre des représentants américaine, présidée par Jim Jordan, proche de Donald Trump. Le contenu montre que des agents du ministère britannique de la Technologie ont tenté de faire pression sur les géants du numérique afin de limiter la diffusion de messages critiques, notamment lors des émeutes de Southport à l’été 2024, où trois jeunes filles furent tuées, provoquant une flambée de violences.
Une surveillance ciblée des contenus anti-immigration
Parmi les publications signalées : une photo d’un refus de communication sur la localisation des hôtels pour migrants, des références à des « hommes en âge de combattre non documentés », ou encore des vidéos montrant des hommes d’origine pakistanaise célébrant dans les rues de Manchester, présentées comme instrumentalisées pour « alimenter la peur de la communauté musulmane ».
Officiellement, le gouvernement nie toute volonté de censure. Il affirme ne faire que pointer aux plateformes des contenus susceptibles d’enfreindre leurs propres conditions d’utilisation. Mais pour de nombreux observateurs, il s’agit ni plus ni moins que d’une tentative de régulation idéologique de la parole publique.
Alors que les hôtels pour migrants coûtent plus de 4 millions de livres par jour au contribuable britannique, et que les tensions locales se multiplient, l’exécutif reste embourbé dans une stratégie ambiguë : promettre la fin de ce dispositif d’ici 2029 tout en cherchant à réduire au silence ceux qui le contestent.
Angela Rayner, vice-Première ministre, a elle-même reconnu devant le Cabinet que les inquiétudes liées à l’immigration devaient être prises au sérieux. Pourtant, dans les faits, toute critique semble suspecte – voire « dangereuse » – aux yeux du gouvernement.
Des méthodes dignes du Big Brother sanitaire
La cellule NSOIT, héritière de la Counter Disinformation Unit utilisée durant la pandémie pour surveiller les opposants aux confinements et aux vaccins, est une structure opaque, non soumise à contrôle parlementaire. Son retour en force sur des sujets aussi sensibles que l’immigration et la sécurité intérieure suscite de vives inquiétudes.
L’organisation Big Brother Watch, spécialisée dans la défense des libertés civiles, appelle à une enquête immédiate. Elle alerte sur le fait qu’« une unité gouvernementale secrète et sans responsabilité surveille des discours critiques vis-à-vis des politiques de l’État et de la police ».
L’affaire prend une dimension dramatique avec l’exemple de Lucy Connolly, condamnée à 31 mois de prison pour une publication sur les hôtels pour migrants, le jour même de l’attaque de Southport. Pour les défenseurs de la liberté d’expression, ce verdict illustre un glissement dangereux du Royaume-Uni vers une société où l’opinion dérangeante devient pénalisable.
La tempête politique enfle, d’autant plus que des figures comme Nigel Farage ou l’ancien ministre Robert Jenrick dénoncent un traitement judiciaire à « deux vitesses » : « Des tweets jugés méchants sont plus sévèrement punis que certaines agressions physiques », ironise Jenrick, qui accuse le gouvernement de Starmer d’orchestrer une répression ciblée des voix dissidentes.
Malgré les dénégations officielles, le doute persiste : au Royaume-Uni, critiquer l’immigration de masse devient-il un acte risqué ? Pour de nombreux Britanniques, la réponse semble malheureusement de plus en plus affirmative.
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2 réponses à “Censure et immigration au Royaume-Uni : le gouvernement Starmer accusé de museler les critiques des hôtels pour migrants”
idem en France. interdit de brûler le coran ou en afficher les passages les plus racistes et antisémites
encore une belle enflure pour ces pauvres Anglais, un beau trio lui,Maron et Merz !! qu’attendent les russes !