La langue populaire de l’Alsace est l’alsacien ou forme locale de l’allemand, le français ne s’étant réellement imposé, principalement par la force, qu’au cours de la seconde partie du XXè siècle. Cela n’empêche pas les autorités parisiennes de lutter de manière insidieuse contre l’enseignement de l’alsacien dans les écoles, enseignement pourtant par trop symbolique.
C’est ainsi que le rectorat de Strasbourg vient, en pleine vacances, d’annoncer la suppression pure et simple de l’enseignement de la langue et de la culture alsacienne dans les lycées de la région. Cette mesure a été prise en accord avec la région Grand Est et la Collectivité européenne d’Alsace.
Le parti autonomiste alsacien User Land est vent debout contre cette mesure arbitraire et a décidé de lancer une pétition. A l’heure où nous écrivons ces lignes, cette pétition a récolté 1804 signatures.
Pourtant, l’option, d’une à deux heures d’enseignement par semaine, ne concernait, jusqu’alors que 14 lycées et 600 élèves, c’est à dire 10 fois moins qu’avant la réforme du bac de 2021. Mais c’était déjà trop pour l’administration jacobine.
Les peuples enracinés de l’Hexagone sont soumis à une triple pression identitaire : le jacobinisme français (en réalité parisien), la mondialisation et, désormais, la « culture cité » issue du tiers-monde. Cette triple pression affecte les populations rurales restées partiellement enracinées et désormais coupées de leur culture d’origine.
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14 réponses à “Alsace : suppression de l’enseignement de la langue et de la culture alsacienne dans les lycées”
Le ministère de l’éducation veux rendre obligatoire l’apprentissage de l’Arabe en deuxième langue , c’est tout ; dans 10 ans ce sera en première langue , le français sera optionnel.
au profit de l’arabe ? vu le nombre d’élèves à Bale Mulhouse.
une honte .
l’alsacien est une langue millénaire
Spécialistes de la table rase contre les langues régionales : les jacobins parisiens : dur de supporter leurs oukases quand on vit dans une région bien pourvue par son histoire mais il est vrai que ceux qui n’ont rien n’ont rien à perdre.
Soutien inconditionnel à Unsere land! Toujours les magouilles abjectes de l’Inéducation Nationale et du petit singe à la solde de l’Europe, celui qui joint les mains et porte la main sur son coeur à la mode des Pourritains protégés par la CIA! Les rois ont toujours accepté les particularismes régionaux même le fou Louis XIV dont l’obsession c’était l’Impôt et la « prétendue sainte » religion!
Cette mesure est normale car la langue maternelle de la quasi-totalité de la population de la rive gauche du Rhin est le français, tout comme en Bretagne ou en Corse. J’ajoute que les prétendues « langues régionales » sont pour la plupart des constructions artificielles, qui ne se sont jamais étendues à l’ensemble d’une région. Par exemple, il n’y a jamais eu en Alsace de langue unique qui s’appellerait « l’alsacien ». Cette notion n’a aucun sens et aucune réalité linguistique car elle ne rend nullement compte de l’émiettement dialectal historique en Alsace (un Bas-Rhinois avait du mal à comprendre un Haut-Rhinois). Il en est de même avec ce que l’on appelle improprement « le breton », une pseudo-langue qui n’a en fait jamais été parlée naturellement par personne. Voir l’article excellent à ce sujet paru dans Marianne :
https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/langues-regionales-encore-de-l-enfumage-societal
Extrait :
« Le breton enseigné aujourd’hui dans les écoles Diwan est en fait un néo-breton inventé par un nationaliste utopiste breton des années 30, Roparz Hemon. Habité par une haine de la France, il avait fait le constat lucide que les Bretons passaient au français parce qu’il leur permettait de communiquer entre eux (ce que la variété des dialectes bretons ne leur permettait que difficilement) et avec les autres Français dans le cadre d’un métissage national accéléré par la guerre de 14-18. Roparz Hemon, professeur d’anglais, reprit l’idée des nationalistes bretons du XIXe siècle de créer une langue bretonne unique – et écrite – qui constituerait la nouvelle langue universelle et remplacerait en quelques générations le français, qu’il faudrait « désapprendre » » et « combattre en tout temps et en tout lieu ».
Il élabora, à partir des dialectes, une novlangue synthétique, épurée des mots d’origine française et enrichie de mots gallois. Travail linguistique de titan, mais aussi projet élitiste qui n’avait que mépris pour les « expressions du parler populaire » de ces Bretons qu’il entendait relever de leur aliénation française par la manière forte.
La défaite de 1940 – divine surprise pour lui aussi – lui en offre loccasion : il se déclare d’emblée « partisan d’une collaboration loyale avec les peuples qui façonnent sous nos yeux l’Europe nouvelle » dans laquelle une nation bretonne pourrait avoir sa place. Les Occupants voient en effet les avantages à ranimer les ethnismes locaux et offrent en 1941 à Hémon, qui dirige le journal antisémite Arvor, l’animation des émissions en néo-breton à Radio-Rennes comme salarié de la propagande allemande.
L’addition des vieilles personnes parlant encore les dialectes de Basse-Bretagne et les jeunes initiés au néo-breton de Hemon (ils ne se comprennent pas toujours entre eux ) ne dépasse pas 200 000 personnes, un chiffre dont la tendance est à la baisse. Et le néo-breton est parlé par moins de 1% des moins de 20 ans. »
La même remarque s’applique à ce que l’on appelle improprement « langue corse », parler qui n’a jamais été celui des Corses. En effet, historiquement, on a toujours parlé en Corse plusieurs dialectes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Corse_%28langue%29#/media/File:Dialetti_corsi.png
Sans compter les deux isolats linguistiques de Bonifacio et de Cargèse, où on a historiquement parlé respectivement le bonifacien (sensiblement différent des autres dialectes) et le grec. Dans les faits, la Corse n’a jamais eu de langue commune, sauf à l’époque moderne avec le français. À l’heure actuelle, la langue qui unit les Corses est bien sûr le français, langue maternelle de la quasi-totalité de la population. Il n’y a donc aucun besoin pour les jeunes Corses d’apprendre une langue qui n’a jamais été la leur. Je vous transmets à ce sujet les propos d’un Corse :
« Je suis Corse, né en Corse (il semblerait que ce ne soit pas suffisant pour se prévaloir de l’identité corse !). Mes parents, grands-parents et arrières-grands-parents sont tous nés en Corse et s’expriment quotidiennement en corse avec le parler de la localité d’appartenance, qui n’a rien à voir avec la « langue corse » que veut nous imposer M. Simeoni. Et voilà qu’ayant parlé et continuant de parler le corse sans l’avoir appris à l’école, je n’arrive pas, malgré toute ma bonne volonté, à comprendre celui des journaux télévisés, ni celui de certains articles ou romans tel u murtoriu d’un certain M. Biancarelli, qui a dû se résoudre, pour se faire connaître, à traduire son ouvrage dans la langue de Molière. Je promets donc de lire M. Biancarelli pour le remercier de l’effort qu’il vient de faire à destination des Corses qui aiment la France et des Français du continent qui aiment la Corse région de France. Mais le hic, c’est que je dois me considérer comme NON INTÉGRÉ CHEZ MOI car je ne suis pas capable de communiquer dans cette fameuse langue corse que l’on veut rendre officielle. De beaux jours en perspective pour des enseignants de corse recrutés sans emploi et à recruter pour former les 3% de Corses qui pratiquent, cela va de soi, le français langue officielle obligatoire tout en ne délaissant pas le corse, « leur corse », dans leur environnement privé. »
Maintenant, que ce soit en Bretagne, en Corse ou en Alsace, c’est le français qui est parlé partout et par tous. Il suffit d’aller au marché pour s’en rendre compte.
J’espère que personne ne sera étonné par cette mesure ! En général les parisiens, et ceux qui se prennent pour le nombril du monde, ce qui revient au même, qui viennent exercer leurs « talents » en Alsace, méprisent ces « gens » qui ont un accent qui ne fleure pas bon le marseillais ! Pourtant Victor Hugo écrivait qu’avoir l’accent « c’est raconter son pays tout en parlant d’autre chose ». Mais bon, comme le suggère le commentaire de Poulbot, il n’y aura bientôt plus d’accent alsacien en Alsace car nous sommes envahis, comme toute la France le sera si on ne se bouge pas, et ce ne sera ni par les voisins allemands, ni même par Poutine ! Malheureusement l’alsacien s’éteint avec la disparition des anciens, les jeunes du coin ne se reconnaissants plus de la Terre de leurs ancêtres. Arabe et anglais, voilà l’avenir, que cela nous plaise ou non. Par contre nous les anciens, nous faisons comme l’orchestre du Titanic, nous continuerons à vénérer nos racines jusqu’au jour où nous mangerons les pissenlits par la racine !
Encore une trahison…. le système préfère le truc ou l’arabe!
Le jacobinisme est le cancer de la France. Soutien total des Flamands de France, dont la langue, le vlaemsch, dialecte néerlandais, d’origine saxonne et franque, est en voie de disparition dans l’indifférence générale. Le CAPES de néerlandais a été supprimé il y a quelques années pour être remplacé par le CAPES d’arabe…dont l’enseignement se porte bien. Merci !!!
Alsacien et flamand sont deux langues germaniques ciblées par les fransquillons comme ennemies par Paris (cf. la loi Deixonne de 1951, véritable loi de discrimination contre nos langues millénaires et plus anciennes que le français !)
On trouve encore des ordures pour affirmer que le Breton millénaire n’est pas une langue! C’est toujours moi qui vais au casse-pipe!
@Michel078. Est ce qu’il ne vous est pas venu à l’idée que le français est autant dans ses origines un agglomérat de plusieurs dialectes qui serait dans la même situation que l’alsacien, le corse et le breton s’il n’y avait pas eu l’instauration d’un enseignement obligatoire. Aller chercher des explications dans les gloses d’un dénommé Eric Conan c’est faire de la soupe aigrie par l’idéologie sans rapport avec des phénomènes sociaux-linguistiques naturels . Vous évoquez vos lacunes en Corse. Elles ne sont que le résultat de vos absences d’efforts à acquérir une langue corse moderne et unifiée qui existe aussi, je le suppose, comme il en est d’un breton interdialectal. J’en serais comme vous en breton si je n’avais rien fait. On n’acquiers pas une langue de niveau littéraire en dormant. Le français n’a pas fait autrement pour exister. Alors pourquoi reprocher par des arguties idéologiques aux linguistes alsaciens, corses et bretons ce que vous trouvez pertinent pour le français ?
Pour signer la pétition c’est ici :
https://petition.qomon.org/nos-enfants-ont-le-droit-dapprendre-lhistoire-et-la-culture-alsacienne-defendons-loption-langue-et-culture-regionale-au-lycee-lcr/
Bon Michel078 le fait d’avoir obtenu ton bac par hasard depuis la débandade de 1968 qui s’est accélérée cruellement depuis 1990 ne te dispense pas de nettoyer les écuries les chevaux attendent que tu ramasses le crottin, remuer le crottin tu sais faire, à moins que comme les autres fainéants tu ne préfères le RSA? ton lit jusqu’à midi et ta dose de poudre blanche?
@Michel078 :
Un pays qui perd ses langues et dialectes régional millénaire est un pays qui ce meure .
Ne venez pas pleurez le jour ou vous imposera de force a parler l’Arabe , ce jour là il sera trop tard.
@Brounahans l’Alsaco :
Merçi ; mes ancêtres sont lorrain et Alsacien , ils ont quitter l’est de la France en 1870 pour ne pas devenir Allemand pour monter a Paris , mais il reste en moi quelque chose de ces provinces.