À Mésigny, en Haute-Savoie, petit village d’environ 800 habitants, l’église Saint-Denis est au cœur d’une controverse qui dépasse les simples querelles de voisinage. Comme l’a rapporté France 3 Auvergne-Rhône-Alpes le 10 août, la plainte d’une habitante, installée depuis un peu plus d’un an, a déclenché une mobilisation inattendue. Elle demande qu’en été, les cloches cessent de sonner la nuit, arguant que, fenêtres ouvertes lors des épisodes de chaleur, leur tintement trouble son sommeil.
Depuis 155 ans, ces cloches rythment la vie du village, sonnant chaque heure et demi-heure, de jour comme de nuit. « Cela n’a jamais posé de problèmes auparavant », a rappelé le maire, Sylvie Le Roux auprès de France bleu Pays de Savoie le 12 août, tout en admettant : « J’entends que cela puisse la perturber. Mais ces cloches sonnent ainsi depuis de nombreuses années et je conçois tout à fait qu’il puisse y avoir un temps d’acclimatation. » Et d’ajouter : « C’est bien d’avoir un clocher qui ne fonctionne pas seulement pour les enterrements et les mariages. » Le 24 avril dernier, le conseil municipal a rejeté à l’unanimité la requête de trêve nocturne.
Une pétition qui recueille près de 9 000 signatures
En réaction, une pétition intitulée Sauvons les cloches de l’église de Mésigny a été lancée fin juillet. Elle avait déjà recueilli près de 9 000 signatures au 12 août. Les organisateurs y défendent un art de vivre rural : « Nous sommes dans une commune française, en milieu rural, où les cloches des églises sonnent depuis des siècles, où les coqs chantent très tôt, où des troupeaux vivent à proximité, certains ayant même des cloches autour du cou (…) Si cela vous dérange ou vous incommode, passez votre chemin, la route est longue et large. » Et de lancer : « Si cela vous empêche de dormir, allez habiter dans un centre-ville au milieu des voitures. »
Cette mobilisation, largement relayée sur les réseaux sociaux, dépasse le cadre local. Elle illustre la fracture grandissante entre une France rurale attachée à ses traditions et une partie de la population urbaine venue chercher le calme de la campagne… tout en souhaitant y importer les normes sonores des villes.

L’église de Mésigny. Source : © Capture Google Street View via Valeurs Actuelles
Tradition contre modernité
Sylvie Le Roux a annoncé qu’elle consulterait le diocèse et examinerait les textes de loi transmis par la préfecture avant le prochain conseil municipal, prévu le 11 septembre. D’ici là, le son des cloches continuera de marquer les nuits mésinoises.
Reste à savoir si cette affaire trouvera un compromis ou si elle deviendra un symbole de plus dans la bataille culturelle qui oppose deux visions de la France : celle des villages, où l’on vit au rythme séculaire des clochers, et celle des nouveaux arrivants qui entendent remodeler la campagne à l’image des villes.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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10 réponses à “Mésigny (Haute-Savoie). Querelle de cloches entre deux France”
Et Sardin Ar Wazh demande la destruction de la croix Le Rest de 1864 en Dinéault car lors des heures les plus sombres de notre histoire, Paul Le Rest était membre du PNB puis du Kommando de Landerneau! (humour)
Cette dame manque totalement de culture et est uniquement axée sur son nombril. Si cela la gène, qu’elle ferme sa fenêtre et cesse d’emme…..le monde.
J’ai une maison au centre d’un village et le coq de mon voisin chante tous les matins…Il pourrait l’en empêcher en mettant un grillage à 50 cm du sol car le coq doit se dresser pour chanter…il ne le fait pas…bof, on peut passer à autre chose non ?
Malheureusement un jour les cloches ne sonneront plus, le clocher aura brûlé et l’église sera devenue une mosquée
La plaignante méconnait l’usage des boule Quiés.
les bouchons d’oreilles, ça existent, non ?
Avant d ‘ acheter une maison , on se renseigne sur l ‘ environnement , non ? Quand on choisit d ‘ habiter la campagne , c ‘ est qu ‘ on l ‘ aime , non ? Il y a des milliers de villages en France , cette dame doit choisir un autre village où les cloches ne sonnent plus ……………… hélas !
Le problème est résolu ! les cloches vont continuer a sonner ! l Inspecteur Harris va FUME MAMY et après va lui demande pourquoi elle fait chier !
Quand le muezzin va commencer à chanter comme à London Bridge, là, elle pourra se la fermer d’autant plus qu’elle sera voilée de la tête aux pieds….et sa bouche bien scotchée, plus voix au chapitre la madame…..
Vous écrivez : » Mésigny, en Haute-Savoie, petit village d’environ 800 habitants … la plainte d’une habitante, installée depuis un peu plus d’un an. » Pouvez-vous publier les coordonnées complètes de cette habitante ? Il serait logique que cette dame présente contradictoirement ses arguments .
l Inspecteur Harris la FUME ! au moment que les cloches sonnaient ! Fabuleux ! il n a pas ose lui demander après pourquoi elle faisait CHIER les 800 Habitants !