Paroles de jeunes identitaires depuis la manifestation de la remigration à Vienne [Interview]

Le 26 juillet 2025, à Vienne, près de 600 militants identitaires venus de toute l’Europe se sont rassemblés pour défendre le concept de remigration, appelant au retour des populations extra-européennes vers leurs pays d’origine. Au-delà des slogans et des images, nous avons donné la parole à plusieurs figures clés du mouvement identitaire européen afin de mieux comprendre leurs motivations, leurs combats, et leur vision de l’avenir.

Yannick Wagemann est un étudiant de 23 ans, originaire de Vienne. Il est le responsable du mouvement identitaire autrichien et l’organisateur de la manifestation à Vienne.

Que souhaitez-vous dire depuis Vienne ?

« Notre message, qui cette année encore est un slogan en anglais, exprime clairement et succinctement ce dont l’Europe a besoin, à savoir le retour des personnes issues d’autres cultures qui sont arrivées en Europe ces dernières années et décennies. « Renvoyez-les » est le message que Vienne adresse à toutes les élites européennes ! »

Qu’entendez-vous exactement par « remigration » ?

La remigration décrit un programme politique global qui vise à inverser les mouvements migratoires de ces dernières années et décennies à travers différentes mesures. Outre l’expulsion des clandestins, il comprend par exemple des mesures visant à accroître la pression à l’assimilation afin d’inciter les personnes issues d’autres cultures et qui ne souhaitent pas s’assimiler à rentrer chez elles.

Quand à Maximilian Märkl, il est le porte-parole du mouvement identitaire Allemand.

Pourquoi êtes-vous à Vienne ?

Nous sommes ici pour représenter la jeunesse européenne qui n’est pas prête à abandonner sa patrie. Des millions de personnes nous soutiennent sur Internet. Mais la répression ne permet pas à tout le monde de montrer son visage. Nous sommes ici pour tous et nous arborons nos couleurs dans le magnifique 1er arrondissement de Vienne. Et ce faisant, nous envoyons un message clair : « Renvoyez-les ! ». Nous voulons retrouver notre patrie !

L’Allemagne connaît une immigration très négative. Selon vous, quelles en sont les conséquences pour la société allemande ?

Les conséquences sont désormais si graves que personne ne peut plus les ignorer. Dans toutes les grandes villes allemandes, on ressent les effets de la surpopulation étrangère dans les centres-villes. Il n’y a pratiquement plus aucun village sans centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Les conséquences sont désastreuses tant sur le plan culturel qu’organisationnel. Qu’il s’agisse des caisses sociales, du système de santé ou du logement, la population allemande en subit les conséquences chaque jour. Mais parallèlement, une jeunesse forte émerge, qui, contrairement à beaucoup de personnes âgées, n’est plus disposée à détourner le regard. Et c’est cette lutte contre les défis qui rend la jeune génération forte.

Manuel Corchia est un artiste et vidéaste. Il est également egangé politiquement depuis près de 7 ans. Il est le co-directeur au sein du mouvement suisse Junge Tat.

Pourquoi venez-vous à Vienne ? Quel est votre message ?

La Suisse est l’un des plus anciens pays d’Europe et a toujours été synonyme d’indépendance et d’identité ethnoculturelle unique. Ce sont précisément ces fondements que nous voulons préserver et défendre. Mais la migration de substitution nous a désormais également frappés de plein fouet. Elle constitue une menace existentielle pour le peuple suisse. Notre message à l’Europe est aussi vieux que valable : Lutter ensemble, vivre indépendants.

C’est la seule façon de préserver les peuples d’Europe et de les mener vers leur optimum.

La Suisse est souvent perçue comme un pays stable et prospère. Pourquoi, selon vous, la remigration devrait-elle y être une priorité politique ?

Dans la génération des « Suisses » de moins de 15 ans, la proportion de migrants atteint déjà près de 58 %. Cette majorité est principalement issue de groupes d’origine non européens à forte natalité. La migration de remplacement a donc un impact profond et modifie fondamentalement notre pays. C’est pourquoi la remigration est pour nous une priorité politique absolue. Car que serait la Suisse sans les Suisses ? Que serait l’Europe sans les Européens ?

Martin Sellner est un intellectuel identitaire. Il a confonde le mouvement identitaire en Autriche en 2012. Il est l’activiste le plus diabolisé d’Europe, ainsi il s’est imposé naturellement comme le chef du mouvement identitaire européen.

Pouvez-vous nous dire pourquoi vous êtes ici ?

Depuis plus d’une décennie, je travaille à la création d’une nouvelle force patriotique métapolitique en Europe. Je me bats pour la remigration et, avant tout, pour la liberté d’expression. Je crois qu’il est de notre devoir de résister au remplacement démographique de notre peuple et à l’islamisation de notre continent. Je suis fier d’être l’un des militants les plus censurés en raison de mon engagement.

Quelle est votre vision stratégique pour l’Europe ?

Ma vision est simple : la continuité ethnoculturelle de l’Europe doit être assurée. Non pas comme un musée vivant, mais comme un acteur mondial fier et fort, ancré dans ses peuples et ses traditions. Stratégiquement, nous poursuivons une approche métapolitique : par l’activisme, tant dans la rue que sur Internet, nous voulons changer le discours, déplacer la fenêtre d’Overton et préparer un véritable changement politique en profondeur.

Il y a une énorme propagande contre vous. Vous êtes accusé d’être anticonstitutionnel. Cependant, à la lecture de votre livre, nous trouvons un message plus équilibré. Comment résumeriez-vous votre vision ?

Je ne suis absolument pas la caricature que les médias dépeignent. Nous ne sommes ni extrémistes ni animés par la haine. Nos revendications sont raisonnables et mesurées, nos moyens sont non violents. Dans un monde qui célèbre toutes les identités sauf l’identité européenne, nous voulons simplement bénéficier du même droit que tous les autres peuples : nous voulons rester qui nous sommes. En tant qu’ethnopluralistes, nous respectons toutes les cultures et identités, et nous aimons et préservons la nôtre.

Pensez-vous que les États-Unis de Trump ont un rôle positif à jouer pour l’Europe ?

La présidence de Trump a marqué une rupture dans la matrice mondialiste. Il a montré que même une révolution politique au sein d’un système est possible. Ce qui lui a valu la victoire, c’est sa position en faveur des frontières et ses messages anti-mondialistes et anti-woke. Il utilise désormais le terme « remigration ». Reste à voir s’il tiendra ses promesses de manière à satisfaire ses partisans à la fin de son mandat. Ce qui est déjà clair, c’est le renforcement positif de notre guerre culturelle. Mais l’Europe doit tracer sa propre voie. L’Amérique ne nous sauvera pas et ne le peut pas. Cela dit, les alliances et les échanges avec les réseaux dissidents aux États-Unis sont bénéfiques. Nous pouvons tirer des leçons de leur culture et de leur guerre de l’information, en particulier de leur utilisation des mèmes. Malgré les différences, il existe une affinité entre nos esprits.

Vous parlez souvent de l’Europe, non pas comme d’un simple marché, mais comme d’une civilisation. Que voulez-vous construire avec ceux qui sont ici aujourd’hui ?

La véritable Europe n’est pas représentée par l’élite bruxelloise. Elle ne se résume pas à des chiffres de PIB, à des contrats ou à des objectifs carbone. L’Europe, ce sont ses peuples. Les peuples qui ont construit les cathédrales et les châteaux, qui ont imaginé les mythes et les langues.

L’avenir que nous voulons construire est véritablement européen. Une alliance de peuples et de nations qui conservent leurs différences mais restent unis dans les moments importants..

Matisse Royer

Crédit photo : FillFilmkunstkollektiv (DR)
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