Dans une interview à l’accent volontairement iconoclaste accordée à PragerU, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est livré sans filtre sur l’avenir de l’Europe, les dérives de l’Union européenne, l’identité chrétienne de son pays, et la nécessité absolue de défendre la souveraineté nationale contre les visées impériales de Bruxelles.
Une économie résistante malgré les tempêtes
Orbán n’élude pas les difficultés : pandémie, guerre en Ukraine, sanctions économiques… Mais il insiste sur les résultats obtenus par la Hongrie : plein emploi, politique familiale parmi les plus dynamiques du monde, et stabilité démographique naissante. L’inflation, encore élevée, est reconnue comme un défi, mais le dirigeant rappelle que « ce qui compte, ce sont les résultats. »
Face aux accusations de corruption souvent relayées depuis l’étranger, il rétorque : « Les règles de l’Union européenne sont les mêmes à Budapest qu’à Berlin ou Paris. » Et d’ajouter, dans un clin d’œil à Margaret Thatcher : « Quand ils ne peuvent pas critiquer la politique, ils s’en prennent au politicien. »
Vingt ans de pouvoir et toujours debout
Viktor Orbán n’est pas un dictateur, mais un vétéran de la démocratie européenne. Vingt ans au pouvoir, mais aussi seize années dans l’opposition : un parcours rare. À ceux qui l’accusent de s’accrocher à son poste, il répond avec calme : « Si ma communauté politique estime que je suis le meilleur choix, je continue. Si elle trouve mieux, je me retire. »
Mais pour l’instant, le combat continue, car les menaces extérieures s’accumulent.
Pour le Premier ministre hongrois, la guerre en Ukraine n’est qu’un conflit par procuration entre l’Occident et la Russie, et l’Union européenne un projet impérial camouflé sous les oripeaux technocratiques de Bruxelles. « Ils veulent construire les États-Unis d’Europe. Nous devons résister. »
Il fustige l’acharnement de la Commission européenne contre la Hongrie, notamment en matière migratoire, où Budapest refuse catégoriquement les quotas imposés. Résultat : un million d’euros d’amende par jour. Mais Orbán s’en félicite : « Le nombre de migrants en Hongrie est de zéro. Ce pays appartient aux Hongrois chrétiens. »
Il égratigne également Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, qu’il décrit comme « une bureaucrate payée par les peuples, mais qui agit comme si elle était notre souveraine. »
Famille, foi, culture : les piliers hongrois
Sur les sujets de société, Viktor Orbán reste fidèle à ses principes. Les marches des fiertés ? Pas interdites, mais aucune tolérance pour l’exposition de contenus sexuels explicites en présence d’enfants. Le droit à la liberté d’expression s’arrête là où commence la protection de l’enfance.
Il insiste sur la centralité de la foi dans le socle national : « Même les Hongrois non croyants partagent les valeurs chrétiennes comme héritage culturel. Sans christianisme, la nation hongroise ne peut survivre. »
Et face à la mondialisation culturelle, la langue hongroise est, selon lui, le dernier rempart identitaire. « Si tu parles hongrois, tu es hongrois. C’est notre lien de sang invisible. »
Une vision pour l’avenir : « Make Hungary great again »
Dans un clin d’œil appuyé à Donald Trump, Orbán affirme son objectif : « Rendre à la Hongrie sa grandeur ». Il parie sur les fruits à long terme de sa politique familiale, convaincu que les valeurs, la stabilité et la souveraineté sont les clefs de la survie des nations.
Interrogé sur l’avenir de la Hongrie dans l’Union européenne, il renverse la perspective : « La vraie question est : l’Union européenne existera-t-elle encore ? »
Enfin, Orbán s’adresse directement aux électeurs américains : choisissez un président qui veut la paix, pas la guerre.Dans un monde instable, la Hongrie n’a qu’un objectif : protéger son peuple, son identité, sa culture. Et pour cela, il n’a besoin que d’un seul allié : le peuple hongrois.
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