Une enquête d’opinion menée au Royaume-Uni révèle un soutien massif à l’expulsion systématique des étrangers condamnés pour crimes sexuels. Selon ce sondage réalisé par l’institut Find Out Now auprès de plus de 2 000 électeurs, 87 % des Britanniques se disent favorables à cette mesure, qu’ils l’approuvent « fortement » ou « plutôt ».
Un consensus qui traverse les clivages politiques
Les résultats montrent un accord presque unanime à travers l’échiquier politique :
- 85 % des électeurs travaillistes (Labour) y sont favorables,
- 96 % des électeurs conservateurs,
- et 97 % des sympathisants du parti Reform UK de Nigel Farage.
Par ailleurs, 39 % des sondés se déclarent favorables à une restriction de l’immigration en provenance de pays « où les droits des femmes et leur protection légale sont faibles ou inexistants ».
Enfin, près de la moitié des personnes interrogées (47 %) estiment que l’immigration de masse a un impact négatif sur la sécurité des femmes dans leur propre région.
Anna McGovern, directrice adjointe de la Women’s Safety Initiative, commanditaire du sondage, résume le constat : « Ces chiffres confirment ce que les femmes disent depuis des années : elles se sentent moins en sécurité et elles veulent que cela change. J’ai entendu tant de témoignages à ce sujet, et j’en fais moi-même partie. Nos dirigeants ne peuvent plus balayer ces préoccupations ou les tourner en dérision. La sécurité des femmes doit primer sur les calculs politiques. »
Migrants délinquants : un scandale grandissant
Ces données interviennent alors que le Royaume-Uni connaît une série de protestations après plusieurs agressions sexuelles et viols attribués à des migrants illégaux, hébergés dans des hôtels payés par l’État. L’indignation monte dans l’opinion publique, tandis que les autorités sont accusées de laxisme.
Le gouvernement travailliste a bien annoncé vouloir accélérer les procédures d’expulsion pour les étrangers condamnés. Mais dans les faits, les contraintes juridiques imposées par la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) bloquent nombre de renvois.
L’exemple récent du pédophile brésilien Marlon Martins Dos Santos illustre cette impasse : condamné au Brésil pour le viol d’une fillette de cinq ans et pour possession de pédopornographie au Royaume-Uni, son extradition vers son pays d’origine a été refusée en juin dernier par un juge britannique, au nom du respect de la CEDH.
Ce sondage met en lumière une réalité : l’immigration de masse, loin d’être perçue comme un enrichissement culturel, est désormais associée par une large partie des Britanniques à une dégradation directe de la sécurité des femmes. Si la volonté populaire s’oriente massivement vers des expulsions fermes, reste à savoir si le gouvernement, bridé par sa lâcheté, mais aussi par des traités internationaux et des juges acquis à la logique des droits de l’homme sans frontières, aura la volonté ou même la capacité d’appliquer cette exigence.
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