Au sein du Rassemblement national, on trouve des « droitards » – des gens qui croient que leurs électeurs sont de droite et que « l’union des droites » est possible.
A Rennes, Julien Masson, porte –parole local est du lot. Préparant les élections municipales, il développe un grand projet : « L’idée c’est de faire un large rassemblement de la droite », dont « le bateau principal est le RN, mais avec l’UDR d’Eric Ciotti, et le parti Identité-Libertés de Marion Maréchal Le Pen » (Ouest-France, Rennes, 15-16 mars 2025). Evidemment, il se trouve un député RN pour poser la bonne question : « Marion Maréchal, c’est combien de divisions ? » (Le Figaro, mercredi 16 juillet 2025).
Mais, bon gars, Masson est prêt à faire un geste envers une petite boutique qui ne possède ni militants, ni électeurs. En haut lieu, la question a été tranchée dans un sens qui n’est pas celui de Masson : « Le bureau exécutif du RN, la plus haute instance du parti nationaliste, a voté le 30 juin – à l’unanimité – contre toute alliance avec le petit parti de Marion Maréchal en vue des prochaines municipales de 2026. En clair : les quelques candidats marionistes qui souhaiteraient être tête de liste à ce scrutin ne pourront pas mettre leur logo sur les affiches de campagne et devront passer par la commission nationale d’investiture du RN pour être investis. » (Le Figaro, mercredi 16 juillet 2025)
La messe est dite… On pourrait ajouter que le nombre de Rennais qui savent que l’Union des droites pour la République d’Eric Ciotti existe ne sont pas légion ; seuls des lecteurs de Valeurs actuelles et du Figaro peuvent être au courant… Aujourd’hui, grâce à la télévision, les sympathisants de droite connaissent Bruno Retailleau et les Républicains, ce qui suffit à leur bonheur.
B.M.
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5 réponses à “Rennes : la « droite » de Masson démarre mal”
C’est un programme des municipales : « L’Union des droites » ???
Il n’y a rien d’autre à proposer, à dénoncer en rapport avec la vraie vie des gens qui vivent ici ou là que de suivre ou attendre l’avis d’une « commission d’investiture » nationale pour l’élection locale par excellence ?
Bon courage pour « gagner » quoi que ce soit avec ces raisonnements de boutiquiers !
Qu’est-ce que Julien Masson devrait faire au juste ? Pour peser au maximum, il faut évidemment s’ouvrir, surtout dans une ville bien rouge comme Rennes. A part taper sur le seul qui a le courage d’y aller dans une ville d’extrême gauche…il fait quoi l’auteur de cet article ?
BM se trompe de cible, le candidat LR local qui drague les centristes/macronistes pour tenter d’exister en criant partout qu’il ne veut pas d’alliance avec le RN me semble bien plus critiquable.
C’était la chronique habituelle des bidouilles de la « Droite » (désunie) pour accéder au pouvoir.
L’unions des droites est une arnaque comme ci des sarkozyste bling bling(LR)et des identitaire en carton (Reconquête)pouvais s’allier avec des gaulliste ou des souverainistes, ont n’ a rien en commun avec ces gens.
Le droitard pense que les électeurs du RN sont « de droite » alors qu’ils votent d’abord contre l’immigration tout en étant, le plus souvent, hostiles au libéralisme économique qui est au cœur de l’idéologie droitarde. Les droitards additionnent les électorats du RN, de LR et de Reconquête, et ils en concluent que la droite est majoritaire, ce qui est faux, cet agrégat hétérogène n’ayant jamais dépassé la barre des 50%. Selon le politologue Luc Rouban, 32% seulement des Français se reconnaissent dans un des partis politiques existants, ce qui signifie que 68% d’entre eux sont indifférents aux partis politiques de droite et de gauche. Ces 68% votent soit « contre le pire » soit pour le parti qui leur semble « le moins pire ». La droite et la gauche, ils s’en battent !