Le Rugby Championship reprend ses droits ce samedi avec une double affiche qui pourrait bien rebattre les cartes d’un classement extrêmement serré. La Nouvelle-Zélande, leader provisoire, reçoit à Auckland les champions du monde sud-africains, tandis que l’Australie affronte l’Argentine à Townsville. Deux rencontres de prestige, où se mêlent histoire, symboles et enjeux sportifs cruciaux.
Nouvelle-Zélande – Afrique du Sud : Eden Park en ébullition
À 9h05 (heure française), l’Eden Park sera le théâtre d’un choc attendu : les All Blacks contre les Springboks. La rencontre revêt un parfum particulier pour Ardie Savea, capitaine néo-zélandais du jour, qui honorera sa 100ᵉ sélection. Figure emblématique du rugby moderne, considéré comme l’un des meilleurs joueurs au monde, il sera célébré dans un stade où l’Afrique du Sud n’a plus triomphé depuis… 1937.
Scott Robertson a choisi d’entourer Savea de valeurs sûres, avec notamment la fratrie Barrett une nouvelle fois alignée et l’ailier Emoni Narawa titularisé. Sur le banc, le jeune Kyle Preston, demi de mêlée des Crusaders, pourrait connaître sa première cape.
En face, les Boks alignent une armada expérimentée : Kolisi, Etzebeth, Pollard, Marx, Kolbe ou encore Du Toit. Jesse Kriel portera le brassard. Une composition qui illustre la volonté sud-africaine de rompre avec près d’un siècle de disette à Auckland. Sportivement, l’enjeu est immense : un point sépare seulement les All Blacks (6 pts) des Pumas (5 pts), des Springboks et des Wallabies (4 pts chacun).
Australie – Argentine : duel de confirmation
À 6h30 (heure française), les Wallabies accueilleront les Pumas au Queensland Country Bank Stadium de Townsville. L’Australie récupère son ouvreur Tom Lynagh, remis de blessure, avec James O’Connor relégué sur le banc et Andrew Kelleway titularisé à l’arrière après la grave blessure de Tom Wright.
Les Argentins, eux, surfent sur leur exploit historique contre les All Blacks (29-23). Felipe Contepomi reconduit un groupe quasi identique, mené par le capitaine Julián Montoya et par Santiago Carreras à l’ouverture. Pablo Matera, repositionné en troisième ligne centre, incarne la puissance d’un pack argentin toujours redoutable.
Le sélectionneur a même choisi d’intégrer trois nouveaux éléments pour ce déplacement en Océanie : Ignacio Calles, Tomás Rapetti (20 ans) et l’ouvreur Nicolas Roger, appelé à pallier l’absence de Tomas Albornoz.
Après deux journées, aucune équipe ne se détache nettement. La victoire argentine face à la Nouvelle-Zélande a prouvé que tout est possible dans ce Rugby Championship 2025. Chaque point, chaque bonus offensif ou défensif, peut peser lourd dans la balance.
La troisième journée pourrait marquer un tournant : si les All Blacks s’imposent, ils prendront une option sur la tête du classement. En revanche, un succès sud-africain à Eden Park ou une victoire argentine en Australie relancerait totalement la compétition.
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