Ancienne capitale romaine de l’île, York s’impose aujourd’hui comme la ville offrant la meilleure qualité de vie au Royaume-Uni. Selon une étude menée par le think tank Demos et le cabinet PwC, la cité du nord de l’Angleterre arrive en tête du classement des cinquante plus grandes villes et agglomérations britanniques (hors Londres).
Son taux de chômage extrêmement faible (1,6 % contre 3,8 % en moyenne), la qualité de son offre scolaire et universitaire, ses liaisons de transport, son patrimoine architectural et ses rues commerçantes animées expliquent ce succès. York a progressé de six places depuis 2021 et s’impose comme la ville la plus dynamique du top 10.
Tourisme et grands employeurs
York attire aussi par son poids économique disproportionné par rapport à sa taille. C’est la seule ville britannique où les dépenses des visiteurs dans le centre dépassent celles des habitants eux-mêmes. L’université locale, le champ de courses, ainsi que des entreprises comme l’assureur Hiscox ou l’usine Nestlé-Rowntree (KitKat, Aero, Yorkie) sont de grands employeurs.
La chancelière travailliste Rachel Reeves a d’ailleurs annoncé cet été l’implantation d’un centre administratif gouvernemental au cœur du projet York Central, qui accueillera 2 000 fonctionnaires.
Le top 10 dominé par les villes moyennes…et encore majoritairement blanches
Derrière York, on retrouve Édimbourg et Bristol, suivies par Exeter et Swindon. Le classement est complété par Plymouth, Southampton, Reading, Portsmouth et Norwich. Uniquement des villes dans lesquels les Blancs sont encore largement majoritaires.
Selon les auteurs du rapport, qui n’évoquent pas la question ethique, ces villes moyennes offrent un équilibre entre emploi, logement abordable et cadre de vie : sécurité, services de proximité, commerces ouverts, infrastructures de santé et d’éducation. Elles profitent aussi de l’“overspill effect”, l’effet de débordement des grandes métropoles : de nombreux habitants choisissent de s’y installer pour bénéficier de prix immobiliers plus raisonnables, tout en restant connectés aux grands bassins d’emploi.
Ainsi, Swindon, à une heure d’Oxford ou à moins de 50 minutes de Londres en train rapide, attire de plus en plus d’acheteurs. Le délai moyen pour vendre une maison y est de 47 jours, contre 63 en moyenne nationale, avec des prix deux fois inférieurs à ceux d’Oxford.
À l’inverse, le bas du classement est dominé par les grandes métropoles industrielles : Birmingham, Manchester, Liverpool ou encore Newcastle. Ces villes souffrent d’un chômage plus élevé, de taux de criminalité importants et d’un déficit de “jobs qualifiés” comparé à leurs homologues européennes comme Munich. Les Blancs sont minoritaires à Birmingham,
Cette faiblesse structurelle pèse sur leurs périphéries et accentue les inégalités régionales entre le Sud-Est prospère et les Midlands ou le Nord de l’Angleterre.
Deux villes portuaires historiques, Plymouth et Portsmouth, apparaissent pourtant dans le top 10. Longtemps frappées par le déclin naval, elles bénéficient aujourd’hui d’investissements publics et privés. Plymouth a ainsi décroché un financement de 250 millions de livres dans le cadre de la nouvelle stratégie de défense, tandis que Portsmouth diversifie son économie vers les secteurs de l’information et de la culture.
Si Londres est exclue du classement – jugée incomparable aux autres villes britanniques – des cités universitaires prestigieuses comme Oxford et Cambridge reculent fortement, plombées par l’envolée des prix immobiliers.
Un problème qui dépasse ces seules agglomérations, avertissent les auteurs : “Trop peu de personnes peuvent trouver un logement proche d’emplois qualifiés. Cette pénurie bride la capacité des villes britanniques à jouer leur rôle de moteur économique national.”
Illustration : DR
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