Google, maison mère de YouTube, a annoncé le 23 septembre la réactivation de comptes supprimés ces dernières années pour des contenus liés au Covid-19 ou aux élections. Dans un document transmis à la commission judiciaire de la Chambre des représentants et obtenu par la chaîne de télévision américaine Fox News, l’avocat de Google écrit : « Reflétant l’engagement de l’entreprise en faveur de la liberté d’expression, YouTube offrira à tous les créateurs la possibilité de rejoindre la plateforme si l’entreprise a mis fin à leurs chaînes pour des violations répétées des politiques relatives au Covid-19 et à l’intégrité des élections qui ne sont plus en vigueur ».
Ce revirement concerne des utilisateurs ordinaires mais aussi plusieurs figures conservatrices : Dan Bongino, ancien animateur devenu directeur adjoint du FBI, Sebastian Gorka, ex-conseiller de la Maison Blanche, ou encore Steve Bannon, animateur du podcast War Room.
Des pressions politiques confirmées
Dans ce document, Google admet explicitement avoir subi des pressions durant la pandémie. « De hauts responsables de l’administration Biden, y compris des responsables de la Maison Blanche, ont mené des actions répétées et soutenues auprès d’Alphabet et ont fait pression sur l’entreprise concernant certains contenus générés par les utilisateurs liés à la pandémie de Covid-19 qui ne violaient pas ses politiques », écrit l’avocat cité par Fox News.
L’entreprise précise que l’administration « a créé un climat politique qui cherchait à influencer les actions des plateformes ».
Google a ajouté que YouTube « apprécie les voix conservatrices sur sa plateforme » et que les créateurs concernés « ont une large audience et jouent un rôle important dans le discours civique ». Le vent a donc bien tourné depuis les années Covid…
🚨BREAKING: Due to our oversight efforts, GOOGLE commits to offer ALL creators previously kicked off YouTube due to political speech violations to return to the platform.
BUT THAT’S NOT ALL.
Thread: pic.twitter.com/60SsoCK2Yk
— Rep. Jim Jordan (@Jim_Jordan) September 23, 2025
Une censure contestée à Washington
Cette décision s’inscrit dans un climat de remise en cause de la censure numérique. Déjà, Meta avait choisi en 2024 de ne plus recourir à des vérificateurs de faits externes, une décision qualifiée de « vraiment honteuse » par le président Joe Biden. YouTube, de son côté, a assuré « ne pas habiliter les vérificateurs de faits à prendre des mesures ou à étiqueter des contenus ».
Les pratiques de l’administration Biden avaient été comparées à celles d’un « ministère de la Vérité » orwellien par un juge fédéral dans l’affaire Murthy v. Missouri, même si la Cour suprême n’a pas tranché le fond du dossier.
Avec ce revirement, Google acte un tournant : l’entreprise reconnaît que des politiques de modération désormais caduques ne sauraient justifier durablement l’exclusion de voix conservatrices participant au débat public.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine