Le 25 septembre dernier, un homme âgé de 25 ans est décédé de la rage au centre hospitalier de Perpignan, une semaine après son admission. L’établissement a confirmé : « Des investigations sont en cours afin de déterminer l’origine de la contamination », a rapporté le journal local L’Indépendant.
La victime, Algérien et résidant à Pia (Pyrénées-Orientales), revenait d’un séjour au Maghreb, où la rage reste endémique. Hospitalisé le 18 septembre, il présentait des symptômes typiques : hydrophobie (peur de l’eau), convulsions. Selon un témoin hospitalier, il portait aussi « des scarifications dans le dos ».
Le diagnostic a été confirmé par l’Institut Pasteur. Par précaution, les soignants ayant pris en charge le patient ont été immédiatement vaccinés, l’hôpital rappelant que la rage « ne se transmet pas d’homme à homme ».
Une maladie éradiquée localement mais importée
La rage est aujourd’hui exceptionnelle en France métropolitaine : seuls 26 cas humains ont été recensés depuis 1970 selon Le Figaro, tous contractés lors de voyages dans des zones à risque. Le virus ne circule plus chez les animaux sauvages, hormis certaines chauves-souris.
À l’échelle mondiale, la rage provoque environ 59 000 décès chaque année, « principalement en Asie et en Afrique », expliquait CNews le 1er octobre. Une fois déclarée, l’issue est « toujours fatale », note l’Institut Pasteur.
Les autorités rappellent que le principal danger en France vient des importations illégales d’animaux. En 2004, l’importation clandestine d’un chiot contaminé du Maroc avait entraîné la vaccination d’urgence de 187 personnes exposées.
Le symbole d’une tiers-mondisation sanitaire
Ce décès illustre la vulnérabilité créée par les mobilités incontrôlées : voyages sans vaccination préalable, retours de zones endémiques, entrée illégale d’animaux. Autant de facteurs qui exposent la France au retour de maladies éradiquées sur son sol. Comme l’a souligné un médecin témoin de l’affaire auprès de L’Indépendant : « Un tel cas est extrêmement rare en France, il soulève des enjeux de santé publique qui méritent d’être portés à l’attention du public ».
La situation met en lumière une tiers-mondisation sanitaire préoccupante : alors que la rage avait disparu du territoire, la France se retrouve confrontée à des pathologies d’importation venues d’Afrique du Nord. À travers ce drame, Perpignan révèle les failles de nos protections et la nécessité d’un contrôle renforcé aux frontières pour éviter que ces fléaux ne réapparaissent dans nos hôpitaux.
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