Depuis trois semaines, plus d’une soixantaine de cygnes sont décédés dans le parc naturel régional du golfe du Morbihan, frappés par un variant de la grippe aviaire près de Sarzeau (Morbihan). Comme l’expliquait le journal le Parisien le 7 octobre, les gardes du littoral en découvrent « 5 à 10 par jour » et procèdent au ramassage régulier des cadavres.
La municipalité précise que cette espèce est particulièrement vulnérable : « Cette espèce y est particulièrement sensible et la mortalité actuelle est élevée : de l’ordre de 5 à 10 oiseaux morts retrouvés chaque jour, particulièrement dans le secteur du Golfe/Pont Cassé, où les effectifs sont nombreux ».
Début septembre, des analyses avaient déjà confirmé la présence du virus après la découverte d’« une vingtaine d’oiseaux morts, dont des spatules », à la réserve des marais de Séné selon le quotidien le Télégramme. Durant l’été 2023, la grippe aviaire avait emporté près de 400 sternes sur la presqu’île de Rhuys.
Un virus « voyageur » difficile à contenir
Les autorités locales s’efforcent de limiter la propagation. « On s’occupe de la sécurité des habitants et on ramasse les cadavres d’oiseaux, qui, en sac étanche, partent à l’équarrissage », a expliqué le maire de Sarzeau, Jean-Marc Dupeyrat, au titre de presse régional.
Le vétérinaire vannetais Hervé Morin décrit un virus particulièrement résistant : « D’un oiseau à un autre, par les excrétions des voies respiratoires ou digestives, mais aussi par la matière contaminée comme les cadavres. Il reste aussi présent dans l’environnement et résiste très bien au froid : plusieurs mois en milieu extrême ». Et de prévenir : « On peut le transporter sur des bottes. Il n’y a pas grand-chose à faire pour limiter la propagation : isoler la zone et retirer les cadavres, avec toutes les précautions nécessaires ».
La mairie rappelle les précautions d’usage : « Ne pas toucher les oiseaux, quel que soit leur état, tenir les animaux de compagnie à l’écart et bien désinfecter la zone en cas de contact ». Les gardes du littoral effectuent chaque jour des tournées de surveillance et de ramassage, partout où l’accès reste possible en sécurité.
Les bernaches sous haute surveillance
L’inquiétude monte à l’approche des migrations automnales. L’ornithologue David Lédan, du parc naturel régional, alerte sur les bernaches cravants, qui doivent arriver d’ici peu : « D’ici une semaine, les bernaches cravants vont arriver chez nous. Le golfe accueille près de 10 % de la population mondiale, estimée à 200 000 individus ». « C’est quasiment deux fois moins que la population des éléphants d’Afrique. Une épizootie… Ce serait la Bérézina ! » poursuit-il auprès du Télégramme.
Dans l’article du Parisien, il évoque aussi le risque pour les bernaches du Canada : « C’est une population très fragile. Si l’épizootie les touche, on ne pourra rien faire d’autre que constater et compter les morts. »
Face au virus, il reconnaît une impasse sanitaire : « On ne sait pas comment ça se transmet et la vaccination n’est pas envisageable ». Tous les acteurs de la filière avicole sont appelés à la plus haute vigilance et au respect strict des mesures de biosécurité.
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