Union des droites (LR-RN-Reconquête) : quand la base dit oui, les chefs font des calculs politiques

Un sondage Ifop publié le 13 octobre pour Valeurs actuelles confirme ce que beaucoup pressentaient déjà : la France de droite, majoritaire, veut l’union. Selon cette enquête, 52 % des Français seraient favorables à la formation d’un gouvernement de coalition associant Les Républicains, le Rassemblement national et Reconquête. Mais surtout, ce chiffre grimpe à 82 % chez les électeurs LR88 % au RN et 100 % parmi les sympathisants de Reconquête. Autrement dit, la demande est claire, majoritaire, et dépasse largement les clivages internes.

Une base unie, des états-majors divisés

Ce que révèle ce sondage, c’est le gouffre désormais béant entre les électeurs et leurs représentants. Les Français de droite, lassés des postures morales et des frontières artificielles, appellent de leurs vœux une coalition pragmatique et cohérente.

Pour eux, il ne s’agit plus de querelles de chapelles, mais de survie politique et civilisationnelle : maîtriser l’immigration, redresser les finances publiques, défendre le pouvoir d’achat et les valeurs de la nation. En revanche, les directions des partis — et notamment Bruno Retailleau et une partie de l’appareil LR — continuent de freiner, invoquant des « lignes rouges » qui n’existent plus que dans les cénacles parisiens.

Ce refus n’a plus rien d’idéologique : il est purement tactique.

Certains espèrent encore ménager leurs réseaux, leurs alliances locales, voire leur avenir personnel. D’autres craignent la rupture avec un électorat macroniste vieillissant qu’ils imaginent modéré. Mais dans les faits, ceux qui refusent l’union ne le font plus par conviction, ils le font par calcul et opportunisme.

Bardella, figure montante d’un bloc majoritaire Pour diriger une telle coalition, Jordan Bardella s’impose désormais comme le choix naturel : 42 % des sondés le placent en tête, loin devant Marine Le Pen (36 %) et Bruno Retailleau (32 %) Laurent Wauquiez (20 %), Philippe de Villiers (20 %) et Sarah Knafo (16 %).

Le jeune président du RN incarne cette synthèse que beaucoup appellent de leurs vœux : un nationalisme ferme sur les frontières et la sécurité, mais moderne sur les questions économiques. Son discours, plus social que celui des Républicains, mais plus libéral que celui du RN historique, séduit aussi bien les ouvriers que les cadres.

À droite, même les électeurs LR se laissent convaincre : près de 60 % d’entre eux verraient d’un bon œil Bardella à Matignon, preuve que la génération montante veut dépasser les querelles d’ego pour s’unir autour de l’essentiel.

L’union populaire, pas celle des appareils

Les chiffres sont éloquents : 41 % des sympathisants Renaissance, 25 % de LFI et même 21 % des électeurs socialistes se disent favorables à une telle coalition. Ce n’est donc pas seulement une affaire de partis, mais un signal profond envoyé par le pays réel : la France qui travaille, qui paie, qui protège, qui élève ses enfants, réclame une alternative claire au bloc macroniste et au chaos de la gauche radicale.

À l’inverse, les dirigeants LR qui s’accrochent encore à un « front républicain » devenu creux ressemblent à des généraux qui refusent de voir la bataille se jouer sans eux.

Ils parlent d’ »incompatibilité » avec le RN, mais oublient que leurs propres électeurs, eux, partagent désormais les mêmes constats, les mêmes inquiétudes et les mêmes priorités. Les lignes bougent, et les appareils risquent d’être balayés si la base continue de les devancer.

La droite française est à la croisée des chemins. Soit elle persiste dans la fragmentation et condamne le pays à cinq nouvelles années de centrisme technocratique. Soit elle écoute enfin ce que dit la France profonde — cette majorité silencieuse qui veut une politique de fermeté, de souveraineté et de bon sens.

Les masques tombent : ceux qui s’opposent à l’union des droites ne défendent plus une vision, mais leur carrière. Pendant ce temps, le peuple, lui, attend. Et s’il n’est pas entendu, il finira par imposer cette union dans les urnes — par réalisme, par lassitude, ou simplement par instinct de survie.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Union des droites (LR-RN-Reconquête) : quand la base dit oui, les chefs font des calculs politiques”

  1. Bran ruz dit :

    Même si les appareils politiques traînent les pieds , qu’ils se disent que ce sont les électeurs qui par leurs votes l’imposeront. Alors messieurs les hommes politiques, si comme vous le proclamez, votre souhait le plus ardent est de sauver la France , et bien au boulot et union des droites et vite !!!

  2. Soazig dit :

    Pourtant, pour prendre le pouvoir, la gauche a bien fait la fameuse « Union de la Gauche » et ça a bien fonctionné…..avec le « Programme commun »…..etc…etc…mais nous avons une droite « bête »…la plus bête du monde…et c’est normal puisque nous sommes des veaux.

  3. Dany dit :

    Tous les partis de droite doivent s’unir sans oublier Nicolas Dupont Aignan et Philippot !
    Après on discutera les points qui divisent!

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