Christianophobie. Cambriolage et profanation dans une église des Sables-d’Olonne

Aux Sables-d’Olonne (Vendée), l’église Saint-Nicolas de La Chaume a été cambriolée et vandalisée dans la soirée du vendredi 17 octobre. Selon Ouest-France, « deux individus » se seraient introduits par effraction « en passant par la cour intérieure de l’église », avant de pénétrer « par une fenêtre pour s’introduire dans la sacristie ».

Le curé-doyen Antoine Nouwavi, de la paroisse Sainte-Marie des Olonnes, a expliqué que les malfaiteurs avaient « défoncé le coffre-fort et dérobé entre 200 et 300 € », somme correspondant au produit des quêtes d’obsèques. Ils ont également « arraché le boîtier à clés », forcé le tabernacle sans réussir à l’ouvrir, et « brisé une statue ».

« On est choqués. Ça fait sept ans que je suis là, c’est la première fois que je vois ça », confie le prêtre, ajoutant : « Dans nos églises, il n’y a pas beaucoup d’argent, on ne prend pas de risque. Ce sont des petites sommes. »

La police est intervenue sur place. Une plainte a été déposée le 21 octobre au commissariat des Sables-d’Olonne. « Une enquête a été ouverte. On en est au stade des premiers éléments. On est très attentifs », a déclaré le commissaire Étienne Formery, précisant que des rondes régulières pourraient être organisées autour des lieux de culte et que les images de vidéoprotection seront exploitées.

Des dégradations répétées contre les symboles religieux

Ce cambriolage s’ajoute à une série d’atteintes au patrimoine chrétien dans la même commune. Le 17 avril 2025, en pleine Semaine sainte, une statue de la Vierge Marie avait été descellée et totalement brisée dans une petite grotte rue de la Bauduère. Le maire Yannick Moreau avait dénoncé sur X une « dégradation barbare » et promis de « réparer cet outrage au patrimoine local en reconstituant le site tel qu’il était avant cet acte de sauvagerie volontaire ».

En 2023, la statue de Saint-Michel avait elle aussi provoqué la polémique : saisie par la Fédération de la Libre-Pensée, la justice avait exigé son retrait du domaine public. Pour la conserver visible, la municipalité et la paroisse avaient convenu de la déplacer de 13 mètres sur une parcelle privée cédée par la Ville au diocèse de Luçon, pour environ 3 000 €.

Une vigilance accrue face à la christianophobie

Aux Sables-d’Olonne, ces profanations et dégradations répétées traduisent un climat de fragilité du sacré. Les bénévoles de la paroisse, qui ont aperçu les suspects, ont donné l’alerte. « C’est l’occasion de rappeler que les meilleurs gardiens, ce sont les fidèles eux-mêmes », a souligné le père Nouwavi.

Le maire a assuré de son soutien la communauté paroissiale. Le diocèse de Luçon indique ne constater « pas de recrudescence particulière » de ce type de faits, mais la succession des attaques (tabernacle forcé, statue brisée, Vierge détruite, symboles déplacés) alimente la crainte d’une banalisation des atteintes au culte catholique.

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