L’élection du militant marxiste Zohran Mamdani à la tête de New York continue de susciter des interrogations, voire une inquiétude profonde chez certains observateurs américains. Parmi eux, Shabbos Kestenbaum, analyste pour PragerU, livre un constat sévère : pour lui, la victoire de Mamdani est moins un accident électoral qu’l’aboutissement de plusieurs décennies de dérive culturelle, idéologique et identitaire au sein du Parti démocrate.
Né en 1998 dans le New Jersey, Shabbos Kestenbaum (Alexander Shabbos Kestenbaum) s’est imposé en quelques années comme l’un des visages les plus médiatisés du combat contre l’antisémitisme dans les universités américaines. Formé à Queens College puis à Harvard Divinity School, ce jeune Américain issu d’une famille juive orthodoxe a connu une ascension fulgurante dans l’espace public.
Un programme économique et idéologique jugé destructeur
Pour Shabbos Kestenbaum, si Mamdani applique ne serait-ce qu’une partie de ses propositions, la ville pourrait rapidement connaître un exode massif de contribuables. Le nouveau maire revendique l’idée que les milliardaires n’ont pas leur place à New York, tout en promouvant un modèle d’économie administrée – notamment via une gestion publique des épiceries et de la distribution alimentaire.
Kestenbaum rappelle que chaque tentative de ce type, de Cuba au Venezuela, a mené aux pénuries et à la ruine. Mamdani va jusqu’à évoquer la possibilité de « taxer les quartiers blancs », une position qui, selon l’analyste, témoigne d’une montée inquiétante d’un discours racialiste et revanchard.
« Je suis choqué, mais pas surpris », résume-t-il. Selon lui, ce scrutin est le résultat d’un long processus : désengagement de la responsabilité individuelle, pédagogies victimaires, montée des théories identitaires et essor d’un militantisme anti-occidental particulièrement fort dans les universités.
Une sociologie du vote révélatrice : jeunes diplômées, extrême gauche, immigration récente
Une donnée frappe Kestenbaum : 85 % des femmes de moins de 30 ans ont voté pour Mamdani, un score qu’il compare ironiquement aux standards des régimes autoritaires.
Selon lui, cette victoire repose sur trois blocs majeurs :
- une gauche radicalisée concentrée dans les métropoles,
- un électorat jeune imprégné de discours anti-capitalistes,
- une immigration récente moins attachée aux valeurs d’assimilation qui ont historiquement structuré les États-Unis.
Il associe aussi ce vote à la montée de l’antisémitisme sur les campus, devenu un instrument politique utilisé pour désigner des boucs émissaires – milliardaires, Israël, Juifs – censés incarner « le système »
Les félicitations adressées à Mamdani par Hillary Clinton ou Barack Obama, saluant une « victoire pour la démocratie », sont perçues par Kestenbaum comme un signe supplémentaire : selon lui, la direction démocrate a cédé la place aux courants les plus extrêmes de son appareil militant.
Le Parti démocrate, affirme-t-il, traverse une crise profonde d’identité : absence de leadership, peur des courants radicaux, renoncement à toute ligne claire. Mamdani, lui, a su mobiliser plus d’un million d’électeurs, pendant que des figures démocrates modérées ne parviennent plus à incarner une alternative crédible.
Le rôle du 7 octobre dans la trajectoire politique de Mamdani
Kestenbaum insiste : sans les événements du 7 octobre 2023, le parcours de Mamdani aurait été bien différent. Celui-ci s’est placé au centre des mobilisations anti-israéliennes, participant à des manifestations quelques jours seulement après les massacres du Hamas et en faisant de « la libération de la Palestine » le cœur de sa communication politique.
Pendant qu’il se présentait comme « un maire focalisé localement », Mamdani se rendait au même moment dans un domaine familial de plusieurs millions de dollars en Ouganda – un contraste que l’analyste qualifie d’hypocrisie flagrante.
Parmi les éléments qui ont surpris les observateurs américains, un détail n’a pas échappé au Department of Justice : la présence sur le terrain new-yorkais de Manon Aubry, eurodéputée de La France insoumise.
Elle n’était pas seule : Jeremy Corbyn a également participé à la mobilisation en faveur de Mamdani.
Le DOJ enquête désormais sur une possible ingérence étrangère dans une élection américaine, une infraction fédérale grave.
Pour Kestenbaum, cette mobilisation extérieure montre à quel point l’extrême gauche internationale tente de construire un réseau idéologique transnational, utilisant Israël comme catalyseur émotionnel dans des pays où le bilan électoral et économique est souvent médiocre.
Argent chinois, réseaux fréristes et influence qatarie
L’interview aborde aussi les liens possibles entre l’écosystème politique pro-Mamdani et des financements étrangers. Certains donateurs proches du milliardaire Neville Roy Singham, installé en Chine et soutien de mouvements marxistes anti-israéliens, ont contribué à la campagne.
De son côté, Washington enquête déjà sur Code Pink, soupçonnée d’avoir reçu des fonds du Parti communiste chinois.
Kestenbaum rappelle aussi que le Qatar investit massivement dans des réseaux idéologiques anti-occidentaux et pro-Frères musulmans à l’étranger.
Quant à Mamdani, il a posé publiquement aux côtés d’un co-conspirateur non inculpé de l’attentat contre le World Trade Center en 1993, et fait campagne avec des figures comme Hasan Piker, qui a déjà déclaré que l’Amérique « méritait le 11 septembre ».
Malgré la portée symbolique de l’élection, Kestenbaum rappelle un point important : Mamdani a obtenu moins de voix que de précédents candidats démocrates. Selon lui, il s’agit d’un phénomène conjoncturel : un candidat radical galvanisé par un contexte émotionnel, face à un adversaire faible et peu mobilisateur.
Il met en garde les responsables politiques européens tentés d’y voir un modèle : la « Mamdanification » n’est ni exportable ni majoritaire.
À travers le cas new-yorkais, Shabbos Kestenbaum voit se dessiner une tendance lourde : le glissement d’une partie de la gauche occidentale vers des thèmes identitaires, marxistes et antisionistes, en l’absence d’un véritable bilan économique ou social.
Pour lui, la réponse ne réside ni dans la panique ni dans le renoncement, mais dans une affirmation plus forte des identités historiques – et dans une vigilance accrue face aux influences extérieures, qu’elles soient idéologiques, financières ou politiques.
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Une réponse à “New York bascule à gauche radicale : ce que révèle l’élection de Zohran Mamdani”
Très fine analyse.merci.