Deux jeunes ont été blessés lors d’une violente altercation survenue à l’été 2023, rue de La Fontaine, en sortie de discothèque. Si l’un des agresseurs a quitté la France pour la Tunisie, son complice a comparu seul ce lundi 24 novembre 2025 devant le tribunal judiciaire de Vannes.
Une bagarre en pleine rue à la sortie d’une boîte de nuit
Il est un peu plus de 6 h du matin, ce 20 août 2023, lorsque les policiers interviennent rue de La Fontaine, à Vannes. Plusieurs individus viennent de s’affronter. Les forces de l’ordre découvrent quatre personnes, dont deux blessées : l’une présente une plaie au coude causée par une latte de sommier, l’autre a été touchée à la tête par un coup porté avec une barre métallique.
Rapidement, les policiers recueillent le signalement de deux agresseurs présumés. Ceux-ci sont retrouvés dans une rue adjacente et immédiatement interpellés. Les premières constatations montrent que les armes improvisées ont été ramassées sur la voie publique, près d’un vieux sommier abandonné.
L’enquête a permis de reconstituer l’origine de la rixe. Le groupe de jeunes, de retour d’un établissement de nuit, aurait été accosté par un homme se montrant insistant envers deux jeunes femmes. Lorsque celles-ci lui demandent de s’éloigner, l’intéressé s’énerve et saisit une barre de fer posée au sol.
Son ami, âgé de 48 ans et inconnu de la justice jusqu’alors, empoigne à son tour une planche de bois. Selon les victimes, les coups pleuvent en quelques secondes : l’un des jeunes est atteint au visage, l’autre tente de s’interposer et reçoit un impact au bras.
À la barre, le prévenu affirme qu’il pensait défendre son ami et qu’il n’aurait pas voulu frapper. Il assure d’abord avoir uniquement voulu « faire peur » pour disperser le groupe.
Mais les vidéos de vidéoprotection contredisent en grande partie cette version. Elles montrent le quadragénaire assister à la scène dès les premiers instants, observer son ami porter des coups, puis s’avancer à son tour, latte de bois en main, pour frapper l’un des jeunes.
Mis en difficulté par les images, il finit par concéder qu’un coup a « peut-être été donné ». Une version qui perd en crédibilité, notamment parce que le principal agresseur — celui qui a déclenché l’altercation — a quitté la France pour la Tunisie dès sa sortie de garde à vue.
La défense a insisté sur le parcours du prévenu : un homme installé, marié, travaillant, sans aucun antécédent judiciaire, et profondément honteux de se retrouver devant une juridiction pénale. L’avocate a estimé qu’il ne devait pas « porter le chapeau » pour un individu qui s’est soustrait à la justice en quittant le territoire.
Le tribunal n’a toutefois pas retenu cet argument entièrement. Les juges ont estimé que les violences étaient caractérisées et que la participation du quadragénaire ne faisait plus aucun doute. Il est condamné à cinq mois de prison avec sursis.
L’affaire reste incomplète : le principal auteur des coups, désormais en Tunisie, échappe pour l’heure à toute poursuite effective.
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.