Alors que l’épidémie de grippe poursuit sa progression en France en cette période de fêtes, la situation exerce une pression croissante sur un système hospitalier déjà fragilisé. Selon les informations relayées par CNews le 29 décembre, l’épidémie continue de s’intensifier mais reste, à ce stade, qualifiée de « modérée » par Santé publique France. Pour autant, les services d’urgence sont confrontés à un afflux de patients, souvent pour des symptômes qui relèvent de la médecine de ville.
L’épidémiologiste Antoine Flahaut, professeur à l’université Paris Cité – Inserm, rappelle auprès d’actu.fr que « les soignants (de l’hôpital, ndlr) ne feront rien de plus que le médecin ou le pharmacien, en proposant un traitement symptomatique contre la fièvre et les signes respiratoires bénins ». L’Assurance maladie recommande ainsi de consulter en priorité son médecin traitant afin d’éviter l’engorgement des urgences.
Certaines situations imposent toutefois une vigilance accrue : femmes enceintes, nourrissons présentant des symptômes grippaux, personnes âgées de plus de 65 ans, patients atteints de maladies chroniques ou d’immunodépression. Une fièvre mal supportée, supérieure à 40 °C, des symptômes inhabituels ou une détérioration rapide de l’état respiratoire doivent conduire à consulter rapidement.
En Ille-et-Vilaine, un record d’appels au 15
En Bretagne, la tension est particulièrement visible en Ille-et-Vilaine. Le CHU de Rennes a enregistré un niveau inédit de sollicitations. Selon Ouest-France, plus de 2 600 appels au 15 ont été traités en 24 heures, samedi 27 décembre. « La situation est dramatique, on met la population en danger », alerte Laurence Morfoisse, médecin généraliste régulatrice. « Je fais de la régulation depuis 23 ans, je n’ai jamais vu ça », ajoute-t-elle.
Le professeur Louis Soulat, responsable du Samu 35, confirme l’ampleur de la surcharge : « 2 600 appels, c’est le maximum de ce qu’on a fait ». Si les urgences vitales sont prises en charge, les délais s’allongent pour les autres demandes. « Le pic était attendu, mais c’est une surprise qu’il arrive aussi tôt dans l’année. Et avec les fêtes, ça va encore augmenter », prévient-il.
Appeler le 15 avant tout déplacement aux urgences
Les médecins régulateurs décrivent un système sous pression. « On est sous l’eau », résume Bernard Brau, évoquant jusqu’à « dix heures » d’attente avant rappel pour certains patients. Depuis la crise sanitaire du Covid-19, une inflation d’appels pour des motifs bénins complique la régulation.
Face à cette situation, les professionnels insistent sur un message clair : « il reste impératif d’appeler le 15 au préalable, et de ne pas se rendre directement aux urgences », rappelle Louis Soulat. Une consigne essentielle pour permettre aux services hospitaliers de se concentrer sur les cas les plus graves, alors que l’épidémie de grippe poursuit sa progression sur l’ensemble du territoire.
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