Le Critérium du Dauphiné 2025 n’a pas attendu pour s’enflammer. Sur les routes de la première étape, entre Domérat et Montluçon, c’est un véritable feu d’artifice qu’ont offert les cadors du peloton mondial. Dans un final explosif, marqué par la redoutable côte de Buffon, Tadej Pogacar s’est imposé en puissance devant Jonas Vingegaard et Mathieu Van der Poel, signant déjà sa huitième victoire de la saison et endossant le maillot jaune.
Un début d’épreuve façon grande boucle
Alors que le parcours semblait promis aux sprinteurs, le scénario a basculé dans le dernier tour du circuit final à Montluçon. Une attaque incisive de Jonas Vingegaard à 6 kilomètres de la ligne a déclenché une échappée d’exception : Pogacar, Evenepoel, Van der Poel, Buitrago… Une brochette de champions, habituée aux podiums des plus grandes courses mondiales. Le peloton, malgré les efforts des équipes de sprinteurs, n’a jamais pu revenir.
Dans la dernière ligne droite, le Néerlandais Van der Poel a lancé son sprint, mais a été débordé par la puissance du Slovène, qui a également résisté au retour du Danois Vingegaard. Remco Evenepoel, mal placé au moment de l’offensive mais revenu fort, prend la 4e place et s’empare du maillot blanc de meilleur jeune.
Cette première étape donne le ton d’un Dauphiné plus stratégique que jamais. Entre Pogacar, Vingegaard et Evenepoel, le duel pour le Tour de France a clairement débuté. On ne s’attendait pas à une telle démonstration de force aussi tôt, mais les ténors semblent déjà vouloir prendre le dessus psychologique sur leurs rivaux.
Côté français, Pierre Thierry (Arkéa-B&B Hotels) s’est illustré en solitaire dans les 50 derniers kilomètres et décroche logiquement le prix de la combativité.
Étape 2 (9 juin) : Issoire en ligne de mire, terrain favorable aux sprinteurs
Après ce coup de semonce des grimpeurs et puncheurs, la deuxième étape du Dauphiné devrait offrir une parenthèse pour les sprinteurs. Longue de 204,6 km entre Gannat et Issoire, elle présente un profil accidenté mais sans difficulté insurmontable.
Le parcours cumule près de 2800 mètres de dénivelé, mais les principales ascensions – Font Nanaud, Saint-Priest-des-Champs, Château de Buron – arrivent en première moitié d’étape. Les 60 derniers kilomètres, bien que jalonnés de quelques côtes non répertoriées comme Nonette ou Chauffour, ne devraient pas suffire à décourager les trains de sprinteurs, sauf si le vent de côté s’invite.
Les derniers kilomètres s’annoncent toutefois nerveux : ponts, carrefours, terre-pleins et rétrécissements pourraient provoquer des cassures et des chutes, comme souvent dans les étapes roulantes de moyenne montagne.
La Lidl-Trek misera tout sur Jonathan Milan, en quête de rédemption après avoir été piégé la veille par le coup des favoris. L’Italien part grand favori dans un sprint massif, mais devra se méfier d’un Pascal Ackermann en confiance, ainsi que du Norvégien Søren Wærenskjold, capable de rivaliser en puissance brute.
Du côté tricolore, les regards se tournent vers Émilien Jeannière et Paul Penhoët, auteurs d’une belle montée de Buffon, mais encore un ton en dessous pour jouer la gagne. Un top 5 serait déjà une belle performance.
Crédit photos : DR (A.S.O / Tony Esnault)
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