La préfecture des Côtes-d’Armor a officiellement reconnu, le 20 juin 2025, la présence de zones à risque de mérule dans plusieurs communes du département, dont Lannion et Perros-Guirec. Ces arrêtés, consultables en ligne, marquent une étape importante dans la lutte contre ce champignon redouté qui s’attaque au bois des bâtiments, souvent à l’insu des occupants.
Un parasite discret, mais destructeur
La mérule, ou Serpula lacrymans, est un champignon lignivore qui prolifère dans des environnements humides, mal ventilés et sombres. Elle colonise les charpentes, planchers et boiseries, se propageant parfois sur plusieurs mètres derrière les cloisons, sans laisser de trace visible à l’œil nu. Son développement peut entraîner des dégâts considérables, allant jusqu’à l’effondrement partiel d’un bâtiment.
En plus de ses effets structurels, la mérule est également suspectée d’avoir un impact sur la santé humaine : ses spores peuvent irriter les voies respiratoires, en particulier chez les personnes fragiles ou allergiques.
À Lannion, la zone classée à risque couvre une large portion du centre-ville ainsi que la rive gauche de la commune. Du côté de Perros-Guirec, le périmètre englobe une partie du port, du centre-ville, et s’étend jusqu’à Ploumanac’h.
Cette décision préfectorale n’est pas anodine : elle entraîne désormais une obligation d’information renforcée en cas de vente immobilière dans ces secteurs. Toute transaction impliquant un bien situé dans la zone doit intégrer une mention spécifique sur le risque mérule, annexée à la promesse ou à l’acte de vente.
Un signal d’alerte pour les propriétaires et les élus
Les facteurs de développement de la mérule sont bien identifiés : infiltrations, humidité chronique, absence de ventilation, matériaux organiques comme le bois… Autant de conditions que l’on retrouve fréquemment dans les bâtiments anciens ou mal rénovés.
La désignation de ces zones appelle donc à une vigilance accrue, tant chez les particuliers que dans les bâtiments publics. Certaines collectivités en Bretagne ont même recours à des chiens renifleurs spécialement entraînés pour détecter le champignon, parfois jusque dans des écoles ou des équipements municipaux.
La mérule n’est pas une fatalité, mais elle suppose une politique active d’entretien, de prévention et de détection précoce. Elle soulève aussi des enjeux assurantiels et patrimoniaux, en particulier dans les communes littorales à fort attrait immobilier.
Tout propriétaire découvrant la présence de mérule dans un bâtiment est tenu de la déclarer auprès de sa mairie. Ce geste, souvent négligé, peut pourtant permettre d’éviter la propagation du champignon à d’autres constructions voisines.
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Une réponse à “Mérule : alerte sanitaire et patrimoniale à Lannion et Perros-Guirec”
Quel sont les moyens de lutte si on en trouvé, à part la ventilation ? Y a-t-il des insectes qui peuvent aider à s’en débarrasser ? En un mot, la mérule a-t-elle un prédateur !?