Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment un régime qui se pare du noble qualificatif d’État de droit en est-il venu à ne jamais représenter la volonté du peuple ? Pourquoi donc les réformes les plus sensées, urgentes, populaires ne passent pas ? Nos concitoyens butent souvent sur ces questions. Des questions liées par un fil rouge, du nom de Conseil constitutionnel.
Les sages de la République ?
Cette institution, créée par la Constitution de la Cinquième République du 4 octobre 1958, est censée se prononcer sur la conformité des lois, des traités et des règlements intérieurs des assemblées parlementaires à la Constitution, et veiller à la régularité des élections nationales et des référendums (sic).
Ses neuf membres nommés pour neuf ans et renouvelés par tiers tous les trois ans, (les anciens présidents de la République étant membres de droit), sont couramment désignés comme les « Sages ».
Le sage est traditionnellement celui qui, riche de son expérience et d’un parcours de vie immaculé, représente un idéal de vie, une excellence dans le savoir et dans la justesse du jugement. Ses jugements de valeurs morales inspirent la société.
Aux antipodes, donc de nos « sages » actuels. Car si ces non-élus pensent réellement en être, on se rappellera, entre autres, l’implication d’un certain de Laurent Fabius, ex-président du Conseil, dans le scandale du sang contaminé, et les douteuses affaires immobilières, les accusations d’emplois fictifs et les soupçons de détournement public de l’actuel président, Richard Ferrand.
C’est dire combien ils sont « sages ».
Un livre entier ne suffirait pas à établir toutes les affaires et les salissures reflétant que ces juges ne sont en rien sages, mais qu’importe, ils s’estiment véritablement détenteurs d’une sagesse profitable à la société… Sans être nullement responsables de leurs choix : leurs décisions s’imposent sans aucune possibilité de recours à un niveau supérieur.
« Méfiez–vous des juges, ils ont tué la monarchie. Ils tueront la République. »
Cette sentence de François Mitterrand n’a jamais été aussi pertinente et illustre l’urgence absolue d’abolir le Conseil constitutionnel, comme nous l’avions évoqué ici. Invité de Face à l’Info sur CNews le 26 juin 2025, Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la Justice, est brièvement – mais efficacement – revenu sur l’évolution de l’institution, démontrant concrètement comment elle « pioche, dans les Déclarations incantatoires et vagues à souhait de 1789 et 1946, ou dans les conventions européennes des droits de l’homme, des principes qu’[elle] découvre, interprète, façonne tel un alchimiste doué ». (Eric Zemmour, Le coup d’Etat des juges, Grasset, février 1997)
L’avocat a ensuite appelé à la nécessité d’une révision de la constitution. Mais face à l’état de déliquescence de cette démocratie dévoyée qui est la nôtre, des réformes sauraient-elles suffire ?
Rien n’est moins sûr.
Audrey D’Aguanno
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5 réponses à “Comment le Conseil constitutionnel a pris le pouvoir en France [vidéo]”
tous comme les rats, les hommes corrompus se trahissent entre eux, mais pour le pouvoir et l’argent sont prêts à mettre la vie des gens en jeux ! au poteau il n’y a que ça !
Le CC est devenu au fil des ans une » niche idéologique » qui n’a plus rien à voir avec l’esprit de sa création en 1958. Il faut se méfier de tous ces gens nommés ( comme VDL par exemple ) qui ne sont que les exécutants de leur idéologie et impossible à » virer » !
Abolir ce conseil constitutionnel est plus que nécessaire ; il ne sert à rien sinon contrecarrer à chaque fois la volonté du peuple qui doit , de plus , entretenir à grand frais ces parasites .
Parmi les repris de justice du conseil constitutionnel il faudrait ajouter Juppé. Ce qui fait un tiers des membres de cette glorieuse institution
on peut en dire autant de la « COUR DES COMPTES « ….au sujet de laquelle on peut s’interroger sur le travail fourni , , les capacités, le suivi de la mission , lorsque l’on considère la situation financière du pays et l’accroissement de plus de 1000milliards d’euros du déficit en 10 ans ….EN TAULE !