Hernani (Pays Basque sud) : des violences entre Basques et Maghrébins

La belle fable tiers-mondiste entretenue par les abertzale (de gauche) au Pays Basque semble s’effriter petit à petit. Car, telle la Bretagne, le Pays Basque ne connaissait pas ou peu l’immigration extra-européenne jusqu’alors. En effet, jusqu’à récemment, un immigré pour un Basque était un Andalou ou un Castillan venu s’engager dans les chantiers navals de Bilbao. Dès la fin du XIXè siècle, Sabino Arana, fondateur du nationalisme basque moderne dénonçait « l’invasion maketa » (l’invasion métèque) et appelait à une réaction populaire, mais les personnes sus-nommées étaient des Espagnols. En effet, pour un Basque, les Espagnols sont plus ou moins mâtinés de Maghrébins au regard des siècles d’occupation musulmane, alors que les Basques seraient, eux, de « race pure ».

Même si cette conception est encore présente sous des aspects parfois surprenants dans la gauche nationaliste, le Tiers-Mondisme des années 70 et 80 a popularisé l’idée qu’un extra-européen s’installant au Pays Basque était la victime plus ou moins consciente du colonialisme des grandes puissances européennes. C’est en cela, qu’il devait être traité comme un « frère de lutte ».

Mais la réalité démographique rattrape les Basques et donne chaque jour des coups de canifs dans la belle histoire. Ainsi à Hernani, ville ultra-nationaliste de Gipuzkoa, les bagarres entre locaux et la communauté maghrébine qui commence à s’installer dans cette ville industrielle sont quasi-quotidiens. Depuis quelques mois, ce ne sont pas moins de 8 affaires qui ont secoué la ville. Et pourtant, Hernani est un bastion historique de la gauche abertzale, aujourd’hui encore ce ne sont pas moins de 13 prisonniers d’ETA qui viennent d’Hernani et le jeune maire Xabier Lertxundi est membre d’EH Bildu.

Mais, comme en Irlande, la situation a changé, l’ennemi a changé et les nationalistes, coincés entre niaiseries wokistes et tiers-mondisme dépassé, ont du mal à l’accepter.

Raison de cette flambée de violences à Hernani : des campements sauvages de Maghrébins, souvent jeunes, ont poussé en périphérie de la ville. « Des groupes de jeunes qui vivent dans la rue arrivent en ville ; il y a des dizaines de campements, ce qui suscite l’inquiétude », a admis le maire Xabier Lertxundi à nos confrères de Berria. L’un de ses campements a d’ailleurs été attaqué par de Basques, dont certains sont des nationalistes !

Et avec les réseaux sociaux, les agressions commises sur les Basques par d’autres populations ne peuvent plus être « filtrées » par le téléphone abertzale qui refuse toujours de voir la réalité. Ainsi la fête de San Juan patron de la ville le 23 juin a été l’apogée de la colère populaire contre l’immigration. Et, fait nouveau, des graffitis anti-immigrés sont apparus devant des lieux de la ville fréquentés par des communautés immigrées, ainsi que des banderoles.

Aveuglée par le bisounourisme, la gauche abertzale parle de « racisme » et désigne « l’extrême-droite » comme pousse au crime, sans comprendre que certains de ceux qui se rebellent viennent des rangs abertzale.

Cela n’empêche pas la mairie de vouloir favoriser « l’interculturalité » et de parler d’organiser des « forums sur la co-existence ». « Les agressions racistes sont souvent associées à des affrontements, et il est possible que des Maghrébins participent à certains affrontements, mais cela ne saurait justifier le lynchage d’un groupe entier. » argumente le maire visiblement dépassé par la réalité qui s’impose à la théorie.

« Nous vivons cette situation avec une grande tristesse. Hernani est une ville accueillante depuis de nombreuses années : nous avons réussi à cohabiter, et maintenant… » déplore Xabier Lertxundi.

Et maintenant bon courage ! Et surtout bonnes désillusions !

Crédit photo : DR

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3 réponses à “Hernani (Pays Basque sud) : des violences entre Basques et Maghrébins”

  1. Fernand-Arthur Dujardin dit :

    Daniel Balavoine a déclaré à Paris-Match en 1985 : « Ce qui me gène chez SOS racisme c’est de vouloir faire croire aux gens que l’on peut mélanger les races sans qu’il y ait de problèmes ».

  2. Gaï de Ropraz dit :

    One more time (Encore une fois) les Français n’ont que ce qu’ils méritent !

    Oui, et je le dis sans ambage : Je n’ai strictement aucune sympathie pour les malheureux Français agressés par nos « pauvres amis Arabes ». Et je le répète à l’envie : Vous avez laissé entrer (souvent par effraction) au détriment de vos Amis et de vos Frères Français, mais aussi de nos familles, toutes ces hordes maléfiques musulmannes, qui ne respectent ni nos coutumes, ni nos religions, ni nos races bien distintes des leurs.

    Français de France, vous creusez vos tombes de vos propres mains !….

  3. Paul-Henri GINGUENÉ dit :

    L’idéologie est source de nombreux problèmes qu’elle ne peut évidemment pas résoudre.
    La dégradation catastrophique de notre système scolaire depuis sa captation par la gauche pédagogiste et « progressiste » en est un exemple criant.
    Le « vivre ensemble » béat d’une société multiculturelle nous montre chaque jour qu’il n’amène que violences et ensauvagement barbare sur tout le territoire
    Seuls la réalité et l’analyse rigoureuse des faits sont à prendre en compte pour mettre en œuvre des solutions efficaces. Rien d’autre.

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