Luc Besson a livré en 2025 sa version de Dracula, le célèbre roman de l’écrivain irlandais Bram Stoker. Malgré de gros moyens (45 millions d’euros), le film est un semi-navet. Certains plans (les petits dragons constituant la valetaille du comte Dracula ou la découverte de Maria à l’hôpital par exemple) sont même assez indignes de l’oeuvre de Besson. D’autres moments du film sont, pour leur part, plus soignés du point de vue de l’esthétique gothique, ce qui ravira les amateurs du genre. La musique de Danny Elfman est également l’un des attraits du film, avec un parti-pris grandiloquent qui se laisse écouter.
Mais là où la stupéfaction gagne l’amateur de cinéma est que ce film n’a pas été touché par le virus woke. Pas de personnage transgenre, non-binaire ou xéno ascendant chauve-souris, pas de « diversité » dans la Roumanie du XVè siècle et le Paris du XIXè, à peine une petite allusion homosexuelle dans un passage sur la noblesse décadente, passage tout à fait crédible. Pas de discours politique grossier sur, au choix, les « migrants », le « racisme », les « femmes oppressées », la « masculinité toxique » et tout le tintouin. Il n’y a même que des acteurs blancs ! En bref : le Dracula de Besson ne refait pas l’Histoire selon les lubies du moment et respecte une certaine vérité ethnique. Il faut dire que le réalisateur de 66 ans se débat actuellement dans une histoire d’accusations autour de sa personne. Sa confrontation avec la meute du Bien aurait-elle orienté sa plume ?
Cet n-ième « Dracula » n’est donc pas une réussite mais il a l’avantage de ne pas cacher de sombres discours politico-sociétaux sous couvert de cinéma. Juste une belle histoire d’amour traversant le temps et l’espace sur fond de noirceur et de folklore carpatique. Avec quelques scènes laissant entrevoir les parties les plus charmantes de quelques dames européennes bien faites. Il mérite donc un geste de votre part, surtout que l’automne commence à pointer son nez. Avec une sortie de cinéma vers 23h, à la nuit tombée, ça peut coller avec l’ambiance.
Crédit photo : Copie d’écran bande annonce Dracula
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6 réponses à “« Dracula » de Luc Besson : un film français garanti sans trace de wokisme”
J’admire monsieur Besson. D’autres le haïssent pour des raisons idéologiques . Ceux là n’ont jamais rien crée, mais ils jugent !
Monsieur Besson adapte comme il veut.
Allons voir ce film. « Juste une belle histoire d’amour traversant le temps »…..
@petitjean
Mépriser Besson, ce n’est pas une affaire “idéologique”, c’est une affaire de décence. Entretenir une relation avec une mineure de 15 ans, c’est du détournement de mineure, voire de la pédophilie selon le code pénal. Et oui, c’est grave. Quand ce genre de “passé” s’invite dans un film aussi voyeuriste, difficile de séparer l’homme de l’œuvre.
Parlons justement du film. Dracula version Besson n’est pas une adaptation, c’est un plagiat fainéant du Dracula de Coppola (1992). L’histoire d’amour ? Pure invention de Coppola, totalement absente du roman original de Bram Stoker. Et même cette invention, Besson la récupère sans en comprendre la richesse.
Chez Coppola, l’amour est une malédiction tragique, un lien passionnel et destructeur, qui s’achève dans le sacrifice. Chez Besson ? Un fantasme masculin, unilatéral, creux, voyeuriste, ponctué de scènes pseudo-érotico-kitsch dignes d’un dimanche soir sur M6.
Et surtout, il ne comprend rien au mythe du vampire. Le vampire, c’est l’interdit. La transgression. L’ambiguïté du désir. La marginalité assumée. C’est une figure de séduction amorale, qui bouscule les normes de genre, de classe, de morale. Stoker l’a esquissé. Anne Rice l’a sublimé.
Et Besson ?
Il n’est pas subversif.
Il n’est pas audacieux.
Il n’est pas original.
Il n’est même pas respectueux de son matériau d’origine.
Il n’est pas.
Woke ou pas. Le film est nul. C’est tout ce qui compte.
@ psykoporn
quelle diatribe contre monsieur Besson
oublié « Le grand bleu », oublié « Le 5ème Elément » avec Bruce Willis, oublié « Léon » qui révéla la magnifique Nathalie Portman, etc ???
Qu’avez vous crée, vous ?
la nième adaptation du fameux roman, ne vous convient pas, et alors ?
Quant à la supposé « affaire » , la présomption d’innocence, ça existe !
« La justice française s’était saisie de l’affaire. Un non-lieu avait été prononcé en décembre 2021, confirmé par la cour d’appel de Paris en mai 2022. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Sand Van Roy en juin 2023, réaffirmant le non-lieu. »
@petitjean
oublié « Le grand bleu », oublié « Le 5ème Elément » avec Bruce Willis, oublié « Léon »
Euh… Oui !
Le Grand Bleu est un film pour adolescent naïf, Le 5e élément est un film pour enfant hyperactif et Léon est une série B.
Et ce sont ses meilleurs films. J’avoue m’être arrêté à son Jeanne d’Arc sans intérêt mais comme tous ses suivants traînent des réputations désastreuses…
Besson est un bon technicien mais c’est un piètre auteur qui a réussi à se faire remarquer par une sincère naïveté mais qui a très vite atteint ses limites.
Et une fois qu’il est devenu producteur, il est alors devenu cynique et est à l’origine d’un nombre incroyable de navets (malgré quelques productions au tout début d’Europacorp mais là aussi, vite abandonnées pour des machines à cash).
Finalement, sa faillite économique n’aura été que justice dans un milieu où on aura dit amen et se sera incliné devant un producteur-réalisateur plus que moyen. La médiocrité ne pardonne pas.
Et sur ses problèmes judiciaires ou sentimentaux, je m’en moque et n’ait aucune envie de juger l’homme, simplement l’illustration, encore, du fameux adage « que vous soyez puissant ou misérable… ».
Si Europacorp n’avait pas fait faillite, on pourrait être sûr que tout aurait été classé sous les dossiers.
Idem avec Depardieu. Maintenant que l’homme fait montre de premiers signes de sénilité et n’est plus capable de se déplacer seul, et donc de rapporter de l’argent, il est ostracisé.
J’ai remarqué aussi qu’il n’était pas woke. Ca fait du bien d’aller voir un film normal.
La plupart des critiques ne sont que des activistes qui se foutent du cinéma.